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Goldman Sachs préfère les pays développés aux émergents

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  • Goldman Sachs préfère les pays développés aux émergents

    Emmanuel Garessus
    Pour la première fois depuis cinq ans, Goldman Sachs prévoit une croissance du PIB bien supérieure à la moyenne. Les experts prévoient que l’or atteindra son sommet en 2012

    LES LIENS
    Infographie.http://www.letemps.ch/Page/Uuid/c8e9...-c5f5084e58c6/
    Goldman Sachs a dressé un tableau particulièrement optimiste de l’économie et des actions vendredi à Zurich lors de sa «conférence stratégique». Sur l’ensemble des régions, ses prévisions dépassent le consensus. C’est la première fois depuis cinq ans, a expliqué David Kostlin, responsable du marché américain. L’accélération de la croissance américaine explique l’essentiel des choix d’investissement de l’institut. En effet, les analystes recommandent d’investir de préférence dans les pays développés plutôt que dans les émergents, notamment durant les premiers mois de l’année. Car les politiques monétaires et les interventions administratives contre les hausses de prix pourraient perturber les bourses chinoises ou indiennes.

    Au sein des émergents asiatiques, la préférence est accordée aux entreprises et régions les plus sensibles au marché américain, comme le Japon, la Corée et Taïwan.

    L’avis de David Kostlin s’était avéré correct en 2010. Cette star de Wall Street avait annoncé, il y a un an, que l’indice S & P 500 des actions américaines serait à 1250 points à la fin 2010. Aujourd’hui, il prévoit un niveau de 1500 points à la fin 2011. Il anticipe en effet une accélération de la croissance du PIB américain à 4% d’ici au milieu de cette année et l’absence de risque d’inflation ou de hausse des taux directeurs. Un environnement idéal pour les marchés. La nervosité des acteurs pourrait monter d’un cran dans un mois, lorsque le Congrès décidera ou non de relever le plafond de la dette. Mais la tendance haussière ne sera pas remise en question.

    Malgré les craintes et les critiques à l’égard du système capitaliste, le PIB américain est aujourd’hui 16% plus élevé qu’en 2005. Le revenu des Américains s’est accru de 2100 milliards de dollars.

    Non seulement le PIB progresse, mais les bénéfices des entreprises vont dépasser leur niveau record.

    En réponse à la crise, les ménages ont dû accroître leur taux d’épargne. Aujourd’hui il atteint 6% et ne devrait plus progresser. Cela signifie que la consommation privée, qui représente 70% de l’économie américaine, va de nouveau soutenir la croissance. C’est une bonne nouvelle pour le taux de chômage. Ce dernier ne baissera cependant pas assez pour obliger la Réserve fédérale à relever ses taux directeurs.
    Nouvelle hausse
    des bénéfices


    Goldman Sachs prévoit une hausse de 14,5% des bénéfices l’année prochaine et d’encore 10,5% en 2012. Ceux-ci dépendent des volumes d’affaires et des marges. La banque américaine s’attend à une hausse des ventes de 8,1% cette année et de 7,2% l’année prochaine, soit bien davantage que la moyenne des experts (86,6% en 2011 et 6% en 2012).

    «Le débat le plus chaud du moment à Wall Street concerne les marges des entreprises», selon David Kostlin. Le consensus des analystes prévoit une hausse à 9,6% en 2012, contre 8,5% en 2010. Sur ce point précis, Goldman Sachs est plus réservé et prévoit une marge de 9% en 2012.

    Pic de l’or

    L’environnement ne se détériorera pas de sitôt, selon la banque américaine. Le mouvement de reprise ne dure que depuis 18 mois et en moyenne un cycle s’étend sur 3 à 4 ans, ce qui lui permet d’augmenter le PIB de 25%. Si les attentes de Goldman Sachs sont exactes, à la fin 2012 le PIB se sera accru de 20% depuis son point le plus bas.

    Le marché européen des actions devrait également progresser d’environ 20%. Gerald Moser, directeur de l’institut américain, privilégie les cycliques et les marchés du nord du continent.

    Enfin, dans les métaux précieux, Joshua Crumb, stratégiste, estime que la demande d’or va permettre au métal jaune de poursuivre sur sa lancée. Mais le pic sera atteint en 2012 quand les taux d’intérêt réels redeviendront positifs aux Etats-Unis.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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