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La saignée du corps médical africain

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  • La saignée du corps médical africain

    Selon l'OMS, un quart des médecins formés sur le continent choisissent l'exil.


    Du moins en nombre de médecins. Le rapport (01)publié ce vendredi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) met l'accent sur une fuite des cerveaux létale : celle du personnel médical. Ainsi, 56 % des médecins migrants se déplacent des pays pauvres vers les pays riches, alors que 11 % seulement migrent dans la direction opposée. Dans un contexte où l'Europe forme 173 800 médecins par an et l'Afrique 5 100 (ce qui revient à 1 toubib pour 115 000 habitants), voir pire (lire ci-dessous), la dynamique tient de la dynamite.

    · En Zambie, un système de santé à l'agonie

    Bras de fer. Sur ce plan, l'Afrique subsaharienne est «l'épicentre de la crise mondiale», estime le rapport. Alors qu'elle totalise 11 % de la population planétaire, elle ne compte que 3 % du nombre total des professionnels de santé. Un quart des médecins formés en Afrique travaillent en dehors du continent. «Salaires de misère, soutien insuffisant de la part de l'encadrement, défaut de reconnaissance sociale...» dénonce l'OMS. Responsabilité continentale : quand les Amériques consacrent près de la moitié de leur budget à payer médecins et infirmières ­ au prix de bras de fer avec le FMI, comme au Nicaragua (2) ­ l'Afrique n'y alloue que le tiers...

    Former. Surtout, le pillage des pays du Nord est parfois institutionnalisé. «Des pays comme l'Australie, la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis sont experts en la matière, note Michel Bruguière, de Médecins du monde ; la France est plus hypocrite, puisqu'elle puise dans le Maghreb sans reconnaître les diplômes...» Il manquera par exemple 35 000 infirmiers au Royaume-Uni en 2008 et 112 000 en Finlande en 2010. L'OMS rappelle aux pays du Nord ­ vieillissants ­ de former davantage de soignants pour éviter de dépouiller le Sud. L'Afrique n'est ni Cuba ni les Philippines qui exportent volontairement des cadres médicaux. Avec des effets pervers (3). L'OMS recommande enfin aux pays d'Afrique subsaharienne d'augmenter leur budget de santé d'au moins 10 dollars par personne et par an. Pas gagné pour un pays comme la République démocratique du Congo, qui n'y accorde actuellement que 15 dollars. Un record.

    (1) www.who.org

    (2) «Personnel de santé au Sud : pénurie mortelle», campagne d'Agir ici.

    (3) En 2003, 25 000 infirmières ont quitté les Philippines, alors que 8 400 y ont été diplômées cette même année.

    - Par Liberation.

  • #2
    le president du sene gal a demandé à ce que les études de médecine soient écourtées afin que les diplomes senegalais ne soient plus homologués en france.
    on retrouve ce probleme dans tous les pays du 1/3 monde.
    par contre on ne voit pas beaucoup de chinois aba,donner leur pays apres avoir bénéficié d'études .je crois qu'on met des pressions sur la famille.
    plutot que de s'inspirer des senegalais ,je crois qu'on devrait faire signer un engagement aux futurs medecins ,engagement contre signé par les parents.ou alors ,comme aux états unis des études payantes pour ceux qui ne veulent pas s'engager à rester au pays.

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    • #3
      cadres dites-vous?

      Ingénieur, médecin, administrateur etc... occupent le bas de l'échelle de la société sans que personne ne s'en émeuve outre mesure. Leurs salaires sont insignifiants (voire ridicules) et leurs compétances ignorées. ils sont le plus souvent voués au chomage et si par chance ils arrivent à touver un poste de travail, celui-ci est souvent précaire et très mal rémunéré. Alors, deux possibilités s'offrent à eux s'exiler ou devenir vendeur ambulant de friperie.
      ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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      • #4
        je suis tout à fait d'accord avec toi.ce devrait être une urgence primordiale.mais à part des déclarations enflammées de boutef,on ne voit rien venir.
        et encore on a la chance d'être dans une période ou les caisses sont pleines.
        soit on a trop de cadres et on arrête les frais .on arrête d'en former.soit on planifie mieux la formation.mais on arrête de former des ingénieurs ,comme dans ma propre famille ,ayant bénéficié de formations à l'étranger et qui se retrouvent trabendistes.

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