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Le Maroc est-il vraiment si différent de la Tunisie?

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  • Le Maroc est-il vraiment si différent de la Tunisie?

    La possibilité d'une contagion de la révolution tunisienne fait les gros titres de la presse ces derniers jours. Le Maroc paraît épargné par ces risques. Pourtant, la situation du royaume chérifien présente biens des similitudes avec ses voisins. Revue de détails.

    La possibilité d'une contagion de la révolution tunisienne aux pays arabes et aux voisins du Maghreb fait couler beaucoup d'encre, depuis de départ du président Ben Ali, il y a une semaine. La plupart des gouvernements de la région ont pris des mesures pour bloquer la hausse des prix et éteindre les mécontentements. Le Maroc fait partie de ces pays, alors même que la presse, comme les experts, estiment peu probable un "scénario à la Tunisienne" au royaume de Mohammed VI. Or, à y regarder de plus près, la société marocaine est confrontée à des problématiques proches de celles qui ont enflammé la Tunisie.

    Une gestion économique plus habile...
    Si aucun pays du Maghreb n'a connu de récession pendant la crise mondiale, tous ont vu un net ralentissement de leur croissance économique au cours de dernières années. Le Maroc, moins frappé, voit son PIB croître de 4% depuis 3 ans mais devrait passer sous cette barre cette année. Or, les besoins de développement du pays sont tels que seul un rythme très soutenu paraît en mesure d'y répondre.
    Trois secteurs clés de l'économie du Royaume ont été touchés durement, à l'instar de la Tunisie. L'ouverture quasi-exclusive des économies du Maghreb vers l'Europe en est la cause principale. Les flux financiers en provenance de la diaspora ont chuté de 10% alors même qu'ils représentent 8% du PIB. Le tourisme stagne alors que des investissements considérables ont été réalisés ces dernières années pour augmenter la capacité hôtelière du pays. Enfin, l'agriculture, 15% du PIB, a vu ses récoltes frappées par des pluies torrentielles.
    Pourtant, le pays a de véritables atouts. "La gestion gouvernementale est plus habile" qu'en Tunisie, estime Aissa Kadri, professeur à Paris VIII, qui note que de "grands investissements ont été réalisés : Tanger I et II, la ligne à grande vitesse, des autoroutes, des zones franches..." De quoi attirer des investisseurs étrangers comme Renault qui a choisi de construire une usine Dacia à bas coût à Tanger. Reste, comme chez le voisin tunisien, le problème du partage des fruits de la croissance.

    ... mais un pays plus pauvre que la Tunisie
    Le dynamisme économique du Royaume cache en effet une situation sociale très difficile. Le chômage, l'un des plus bas du Maghreb, n'en frappe pas moins près de 20% des jeunes. Contrairement à la Tunisie où la protestation des "diplômés-chômeurs" est apparue récemment, un tel mouvement existe au Maroc depuis le début des années 90. Relativement canalisé, via des manifestations autorisées devant le Parlement, il a déjà pris des tournures violentes au point de déborder le régime. En 2008, un mois durant, une révolte a eu lieu à l'université de Marrakech. Elle a fait 300 blessés, selon un bilan officiel.
    Mais les jeunes ne sont pas les seuls à souffrir de leurs conditions de vie et à protester. A Sidi Ifni, en 2008, ou plus récemment à Sidi Bouafif, de violentes émeutes ont éclaté, faisant des dizaines de blessés, et sûrement des morts. A chaque fois, le prix des biens alimentaires de base et la pauvreté sont la cause de ces soulèvements. De fait, entre 15 et 19% des Marocains vivraient sous le seuil de pauvreté. C'est le double de la Tunisie! De même, selon l'ONU, le pays a un indice de développement humain (IDH) inférieur aux autres pays du Maghreb. L'alphabétisation, presque achevée en Tunisie, ne dépasse pas 56% des habitants au Maroc.

    Des espaces d'expression plus importants...
    Ce constat fait dire à Aissa Kadri que "les mêmes ingrédients sont réunis" pour que le royaume s'enflamme à son tour. Il indique toutefois que "le réseau de 80.000 associations joue un grand rôle dans le développement social du pays" et que "les manifestations, au Maroc, sont plus encadrées qu'en Algérie ou récemment en Tunisie. "Le mouvement associatif est toléré et il se substitue à l'Etat dans plusieurs domaines. L'existence d'une "société civile "fait office de modérateur" explique le chercheur.
    "Il s'agit d'un régime de type autoritarisme plus ou moins éclairé" explique Aissa Kadri. "Il tolère des espaces d'expression plus importants qu'ailleurs au Maghreb. Mais je ne suis pas certain qu'il soit populaire" ajoute ce spécialiste. Selon Aissa Kadri, c'est le risque de fitna, la division, qui donne au roi sa légitimité. Le risque islamiste, plus fort dans le royaume qu'en Tunisie et les relations avec le voisin algérien poussent à la cohésion autour de la personne du roi. La presse, bien que diverse et plus libre qu'en Tunisie, ne peut s'exprimer sur la personne du roi, la religion ou encore le Sahara occidental. L'Express ou encore Le Monde en ont fait les frais et ont été, en 2010, interdits de diffusion sur place lorsqu'ils parlaient de l'entourage royal.

    l'express.fr

  • #2
    Décidemment c'est une question qui les taraude tous.

    Ils désespèrent de la situation actuelle et veulent que le scénario se répète dans les pays du maghreb et du moyen orient.

    Il y a aujourd'hui (toute la journée du 24/01) une spéciale Tunisie et ses développements dans les pays voisins sur France Info.

    J'ai écouté plusieurs interventions des spécialistes en venant en voiture (300 km) et parmi celles-ci, celle d'Yves Lacoste (spécialiste qui a écrit un livre sur la géopolitique de la région). Il disait bien que le cas du Maroc, même s'il présente des similitudes avec les autres pays de la région (chômage des diplômés, régimes autoritaires...) était différent et le risque moins important.

    Il a surtout parlé de la personne du Roi (il disait sultan pour reprendre l'ancienne terminologie en évoquant Mohamed V) qui était très respecté.

    Ils ont résumé, en disant qu'il ne fallait pas mettre tous les pays dans le même panier car les situations étaient différentes (histoire, économique, libertés publiques...).

    On a eu aussi l'intervention de Tahar Ben Jelloun etc...

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    • #3
      "les manifestations, au Maroc, sont plus encadrées qu'en Algérie ou récemment en Tunisie.

      par le makhzene certainement pour tuer dans l oeuf toute voix qui sort de la ligne!

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      • #4
        par le makhzene certainement pour tuer dans l oeuf toute voix qui sort de la ligne!
        Tout le monde est en accord là dessus, le Maroc offre plus de libertés individuelles et collectives, l'existence d'une société civile et réseau associatif plus dynamiques limitent l'effet de la pression cocotte-minute.


        Sinon, cette expression de "tuer dans l'œuf" me parait exactement adaptée à la situation du quadrillage de la mannif du RCD par la police à Alger.
        Dernière modification par centripete, 24 janvier 2011, 15h47.

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        • #5
          Mohamed VI est au pouvoir depuis plus de 10 ans.
          Un président a un mandat de 4 à 7 ans pour faire ses preuves.

          On peut dès lors faire le bilan de Mohamed VI et force est de constater que c'est des mensonges et un échec qu'on veut passer en demi-teinte avec les rénovations de grandes villes et l'illusion d'un TGV ou autres projets grandioses destinés à engraisser le mentor français et à se remplir les poches via la corruption.

          Social, économie, liberté, corruption, question berbère, SO, diplomatie, dignité de nos compatriotes des douar aux bordels d'Orient, drogue, etc, etc avec toute la sympathie et l'engouement qu'avait le roi, et avec le pouvoir -illimité- qu'il avait entre ses mains, on ne peut être que déçu de ces avancées volontairement timides sur ces points les plus importants en 10 ans. M6 prouve bien qu'il est le fils à son père et que c'est pas pour rien qu'il a renommé ainsi son fils: sa tâche est de perpétuer un système et de perpétuer l'asservissement et l'endoctrinement des Marocains. Et la meilleure manière de le faire après la page Hassan II, c'est de faire dans l'effet optique.

          On sait que M6 n'aime pas le pouvoir au point de fuir les réunions internationales. Par contre il aime le business, et jouer à la bourse.
          Dans ce cas lâche le pouvoir, contente toi de régner, de faire du jet ski et de suivre tes placements sur boursorama et laisse les autres travailler.

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          • #6
            je persiste et je signe
            la situation en tunisie c'est a part ,
            c'etait la birmanie..

            il ne devrait pas avoir de comparaison ni avec le maroc ni avec l'algerie

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            • #7
              On peut dès lors faire le bilan de Mohamed VI et force est de constater que c'est des mensonges et un échec qu'on veut passer en demi-teinte avec les rénovations de grandes villes et l'illusion d'un TGV ou autres projets grandioses destinés à engraisser le mentor français et à se remplir les poches via la corruption.
              le TGV apportera avec lui, la création de milliers d'emploi dans l'industrie ferroviaire suite à l'accord industriel avec Alstom
              le tourisme crée des emplois.
              la politique de grands projets est une réussite palpable, elle crée une dynamique régionale, absorbe le chomage dans une multitude de domaines et redonne vie et espoir à des endroits jadis oubliés et laissés pour compte...

              le bilan n'est pas tout blanc, mais toutes ces réalisations tu veux les faire passer pour un leurre ? wa bezzaf..
              pour réussir sa critique il faut être plus pointilleux, plus intelligent que les autres.

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              • #8
                Sur la radio RDI de Canada, on parlait ce matin des proches de benAli qui ont atteri en jet prive au Quebec ayant bien sur leur papiers de residents permanents.
                On a evoque les troubles et les inquietudes en Algerie, Lybie, Egypt et Yemen, on a parle de la Jordanie mais le reproter a dit il n y aurait rien de grave, cependant pas un mot sur le Maroc.
                La haine aveugle

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                • #9
                  le TGV nous apportera la création de mlliers d'emploi dans l'industrie ferroviaire suite à l'accord industriel ave cALstom
                  le tourisme crée des emplois.
                  la politique de sgrands projets est une resussite, elle crée une dynamique régionale, absorbe l'emploi dans une multitude de omaine et redonee vies et espoir à des endroits oubliées..

                  le bilan n'est pas tout blanc, mais toutes ces realisations tu veux les faire passer pour un leurre ? wa bezzaf..
                  pour reussir sa critique il faut etre plus pointilleux, plus intelligent que les autres.
                  Le TGV est assez décrié pas besoin de revenir dessus.
                  Quant aux retombées du tourisme, combien cela génère à l'économie marocaine, et à qui ça profite en premier? Je crois comprendre qu'ici et là des projets touristiques sont combattus par la population locale car n'apportant rien aux locaux, vu que c'est que de la spéculation immobilière.
                  Aussi il faut être sacrément suicidaire pour vouloir faire du tourisme un pillier fondamental de l'économie marocaine alors qu'un simple BOUM réduira tout ça à néant. Sans oublier les effets négatifs liés à l'arrivée de millions de riches touristes occidentaux dans un pays tiers-mondistes à la moitié analphabète, tels que la prostitution si tant est que le Makhzéneux a de la dignité et de la compassion pour sa sœur ou son frère.

                  Enfin, il faut être lucide et faire la part des choses, entre ce qui relève des simples retombées d'une ouverture au capitalisme mondial et ce qui est le fruit d'un développement pérenne...

                  PS: j'ai parlé d'échec en demi-teinte, c'est bien que je vois pas tout en noir

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                  • #10
                    Oui

                    Oui, la situation est différente.

                    Encore une fois, les situations des trois pays sont différentes, même si ils présentent des points communs à divers degrés. Depuis les indépendances, chacun a évolué de manière autonome, et il va de soit qu'un demi siècle d'évolution séparée ne peut conduire à une situation identique partout.

                    Cela-dit, les influences sont maintennat plus fortes que jadis (moyens de communication, médias ... etc.) et une situation explosive cà ou là peut bien influer sur les voisins. Il ne faut juste pas croire que ce qui se passe aujourd'hui ici doit forcément se passer là bas le même jour.
                    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                    • #11
                      Ce qui est sûr c'est qu'en cas de révolte au Maroc, le Makhzen ne pourra plus s'adonner à son jeu favori qu'est la répression à coup de centaines ou milliers de morts sans qu'on ait les images......

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                      • #12
                        avec les comptes des alaouites et des makhzenistes bloqués partout

                        et l'argent restitués au peuple.....

                        Commentaire


                        • #13
                          Le TGV est assez décrié pas besoin de revenir dessus.
                          sans raisons valables à vrai dire...
                          le contrat industriel dévoilé récemment avec alstom, enfonce encore davantage la position de ses opposants.

                          Quant aux retombées du tourisme, combien cela génère à l'économie marocaine, et à qui ça profite en premier? Je crois comprendre qu'ici et là des projets touristiques sont combattus par la population locale car n'apportant rien aux locaux, vu que c'est que de la spéculation immobilière.
                          - dans bien des cas, des associations se sont levées contre certains projets du fait de leur impact sur l'environnement c'est bien vrai !et c'est tout à l'honneur de ces associations et cette société civile qui veille à son environnement.

                          - le tourisme apporte des milliers d'emploi, on ne va pas discuter des trivialités pareilles...


                          Aussi il faut être sacrément suicidaire pour vouloir faire du tourisme un pillier fondamental de l'économie marocaine alors qu'un simple BOUM réduira tout ça à néant. Sans oublier les effets négatifs liés à l'arrivée de millions de riches touristes occidentaux dans un pays tiers-mondistes à la moitié analphabète, tels que la prostitution si tant est que le Makhzéneux a de la dignité et de la compassion pour sa sœur ou son frère.
                          tu l'as bien dit. "un" pillier.. pas "le"
                          et si tu suis un peu l'actualité marocaine, il est decidé de faire de l'agriculteur le moteur de la croissance marocaine sur la prochaine decennie.

                          Enfin, il faut être lucide et faire la part des choses, entre ce qui relève des simples retombées d'une ouverture au capitalisme mondial et ce qui est le fruit d'un développement pérenne...
                          c'est un effet conjugué qui a profité au développement économique marocain sur cette dernière décennie.
                          Dernière modification par centripete, 24 janvier 2011, 16h47.

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                          • #14
                            et le roi sacré et intouchable, on l’enlève quand?

                            Commentaire


                            • #15
                              overclocker

                              dorénavant sa sera la devise national allah alwatan almalik qui seront sacré est inviolable .

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