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Stratégie à l’export Pas assez de players internationaux

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  • Stratégie à l’export Pas assez de players internationaux

    Le défi est d’augmenter le nombre d’opérateurs réguliers

    A l’import, aller vers plus de professionnalisme via la normalisation







    Réaliser un bond de 29% des exportations est une performance en soi. Surtout que l’embellie intervient alors que les principaux partenaires peinent à renouer avec la reprise. D’où le satisfecit, non voilé, qu’affiche Abdellatif Mâzouz, le ministre du Commerce extérieur en commentant le bilan des échanges au titre de 2010. Certes, l’effet phosphates et dérivés est prépondérant mais la progression des autres produits n’en demeure pas moins significative: 16,7% contre 10,7% pour les importations hors pétrole. Selon le ministre, des éléments objectifs expliquent la situation. A commencer par la diversification à la fois géographique et sectorielle de nos ventes.


    En 2010, environ 35% des exportations ont été réalisées en dehors des marchés traditionnels, notamment de ceux de l’Union européenne. L’Afrique ayant absorbé 10 %, l’Asie 14% et l’Amérique 9%. La structure de ces exportations a également connu ces dernières années un changement substantiel, marqué en particulier par l’émergence progressive de nouveaux produits à haute valeur ajoutée. C’est le cas des secteurs de l’automobile, de l’électronique et de l’aéronautique. Au total, le chiffre d’affaires drainé par ces activités s’élève à 27,1 milliards de DH. De nouveaux créneaux dans le domaine des services tels les centres d’appel ont pratiquement doublé leur chiffre d’affaires à 4 milliards de DH en l’espace de 4 années. Est-ce à dire que le Maroc est en passe de développer son offre exportable? Ou c’est plutôt les premiers résultats de la nouvelle stratégie «Maroc export plus»? De fait, c’est la combinaison des deux facteurs. Mais la dynamique reste diversement amorcée selon les secteurs. Certains d’entre eux, pourtant traditionnellement exportateurs, peinent à s’adapter à la nouvelle donne internationale. Et le cas du textile habillement est édifiant à cet égard. «Cette année le Maroc aurait pu augmenter ses exportations de vêtements confectionnés d’au moins 30% si l’offre était disponible», souligne Mâzouz. Cette offre s’oriente désormais vers les produits finis englobant matière première, transformation et design. Prestation, que l’industrie nationale n’arrive pas encore à assurer de manière suffisante car, la préférence va encore à la sous-traitance. Certes, quelques pionniers émergent dans le domaine mais ce n’est pas encore la vitesse de croisière.
    En attendant, la tutelle a même initié des actions de démarchage de la clientèle. Deux opérations ont été menées en direction des donneurs d’ordre français. Et la dernière en date s’est déroulée le 20 et 21 janvier courant à Paris avec la participation d’une délégation d’opérateurs marocains. Mieux encore, l’opportunité d’exporter des vêtements confectionnés vers les Etats-Unis sans tenir compte de la règle d’origine est devenue réalité depuis la tenue du dernier comité de suivi de l’accord de libre-échange à Washington. Il s’agit d’une concession accordée au Maroc mais dont l’application était entravée par des procédures douanières à l’entrée de certains points de frontière. Maintenant le problème est réglé et les opérateurs marocains ont le droit de placer l’équivalent de 30 millions de mètres carrés de tissus confectionnés.
    Pour ce qui est de la matière première, les industriels ont la possibilité d’importer à partir de n’importe quel pays. L’objectif étant d’assurer la compétitivité requise. Une fois avoir subi une seule transformation, le tissu importé peut être réexporté vers les Etats-Unis dans la cadre de l’ALE en exonération des droits de douane mais dans la limite de la quantité fixée par la concession.
    Au-delà, l’accompagnement des acteurs de l’export s’avère incontournable. Seulement, ces derniers doivent disposer de structures fiables et outillées en compétences rompues au management des affaires à l’international. Cette catégorie d’opérateurs fait cruellement défaut. Sur les 5.400 exportateurs recensés par la tutelle, à peine 7% réalisent plus de 80% du volume total des exportations dont une douzaine en concentre 45%.(cf.www.leconomiste.com).
    «Donc, le véritable défi est d’amener un grand nombre d’opérateurs à devenir des exportateurs réguliers», convient Mâzouz. Selon quel accompagnement? Toutes les mesures sont prévues dans les divers plans sectoriels en plus des appuis relatifs à la formation et la logistique. Pour le moment, il s’agit d’accompagner 75 entreprises chaque année. Cet effectif sera porté à 200.
    Mais quid des importations? Celles-ci sont incompressibles, et l’option libérale est irréversible même pour ce qui est des biens finis de consommation. Car, cela profite d’abord à la population d’avoir accès à des produits de qualité et bon marché. Sans oublier ensuite que le shoping est intimement lié au tourisme. Néanmoins, le nombre d’opérateurs à l’import demeure pléthorique: 24.000 importateurs dont 4.000 non identifiés par le fisc. D’où la dernière mesure d’imposer un visa préalable pour les occasionnels. Et le dispositif sera bientôt complété par la loi sur les mesures de défense commerciale. Loin d’instaurer un quelconque protectionnisme, il s’agit en revanche, de protéger le consommateur contre les marchandises de mauvaise qualité et de mettre la production nationale à l’abri du dumping et autres importations de produits non normalisés.

    Services: Le dossier sera bouclé cette année


    Où en sont les négociations sur le commerce des services et le droit d’établissement avec l’Union européenne? «Elles avancent» admet le ministre du Commerce extérieur, Abdellatif Mâzouz. En tout cas, à l’issue du round informel de Rabat en février 2010 et le sommet Maroc-UE de Grenade, le 7 mars suivant, «les deux parties ont convenu d’intensifier la cadence des négociations en cours». L’objectif alors visé, était de parvenir à un accord avant la fin de 2010. Rien n’a été fait. Mais les deux partenaires ont fixé le prochain round pour le mois de février prochain pour que les négociations soient clôturées durant le 1er semestre 2011 sous la présidence hongroise.
    A. G. et B. T.
    L'economiste
    Dernière modification par centripete, 24 janvier 2011, 19h22.
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