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ambassadeur d'Algérie à Paris:«L'Algérie ne sera pas la Tunisie»

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  • ambassadeur d'Algérie à Paris:«L'Algérie ne sera pas la Tunisie»

    ambassadeur d'Algérie à Paris
    «L'Algérie ne sera pas la Tunisie»


    «L'Algérie ne sera pas la Tunisie». Cette déclaration revêt en effet un cachet officiel puisqu’elle émane de Missoum Sbih, ambassadeur d'Algérie en France. Invité hier de RTL, le représentant de la chancellerie algérienne en poste à Paris a balayé d'un revers de la main toute probabilité de voir ce qui s'est produit en Tunisie se rééditer en Algérie.
    «La caractère politique des manifestations tunisiennes n'existe pas en Algérie», a tenu à préciser le diplomate algérien. «Des manifestations ont certes éclaté en Algérie il y a quelques semaines, mais il s'agit de manifestations d'ordre social», a ajouté Missoum Sbih en faisant allusion aux échauffourées qui ont secoué plusieurs wilayas du pays début janvier.



    «Le gouvernement algérien a pris une série de mesures et les choses sont depuis rentrées dans l'ordre», a encore déclaré l'ambassadeur d'Algérie en France. Il a tenu ainsi à lever tout amalgame par lequel l'opinion française serait amenée à croire à tort qu'il existe des similitudes entre la situation en Algérie et ce qui se passe en Tunisie. «Le peuple tunisien vit actuellement une situation intense.
    Son destin est entre ses mains», insiste encore le diplomate algérien. A une question au sujet de son appréciation de «la révolution du Jasmin», Missoum Sbih fera valoir la notion de la neutralité dans sa réponse : «On n'a pas à saluer ni à regretter la révolution tunisienne», dira-t-il, sans omettre de mettre l'accent sur les relations historiques existant entre l'Algérie et la Tunisie.



    Il rappellera, dans cette optique, le récent message adressé par Bouteflika à Foued Mebazaâ, nouveau président tunisien par intérim, dans lequel le chef de l'Etat algérien a fait part de sa détermination à œuvrer pour la perpétuité des liens existant entre les deux pays.

    Les émeutes n'ont pas marqué l'initiative du RCD
    Sur un autre volet, l'ambassadeur d'Algérie en France a été sollicité pour réagir au sujet de l'initiative du RCD qui a appelé samedi dernier à une marche à Alger. Le fait que les autorités aient interdit cette marche obéit, selon Missoum Sbih, à l'idée de ne pas troubler l'ordre public.
    «Ce parti a déposé une demande pour manifester et l'administration algérienne a estimé que l'ordre public pouvait être troublé. Il a donc interdit la marche. Il n'y a rien d'extraordinaire. C'est une chose qui existe partout ailleurs, même en France», expliquera l'invité de RTL.


    Le journaliste qui interviewait le diplomate algérien a parlé d'émeutes qui, selon lui, ont marqué l'initiative de samedi dernier du RCD. Ce qui a surpris l'ambassadeur Missoum Sbih qui répondra en ces termes : «Emeutes ? Quelles émeutes ?» A vrai dire, parler d'émeutes qui ont éclaté suite à l'interdiction de la marche du RCD paraît exagéré et renseigne, si besoin est, sur cette volonté de plus en plus manifeste de certains acteurs du microcosme politico-médiatique français de déformer la réalité algérienne.
    Il est vrai qu'il y a eu des affrontements entre les militants du RCD et des policiers, mais de là à parler d'émeute, terme qui inclut entres autres ingrédients des actions de pneus brûlés, de barricades au milieu des chaussées, de gaz lacrymogènes… cela participe d'une contre-vérité caractérisée. A une question sur la liberté d'expression en Algérie, l'ambassadeur d'Algérie en France assure de son ancrage dans le pays en déclarant : «Nous avons une presse entièrement libre».

    A propos de la démocratie, il dira que «les critères de la démocratie diffèrent entre l'Algérie et la France». Missoum Sbih a déploré par ailleurs le fait que les ambassadeurs maghrébins en poste à Paris ne sont sollicités par les médias français «que lorsqu'il y a des problèmes dans leur pays». En revanche, «en cas de questions d'ordre international ou même régional qui les concernent directement, ils ne sont guère sollicités pour donner leur avis», a fait savoir le diplomate algérien.


    Le Temps
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