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L'Afrique du Nord face à la dépendance céréalière

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  • L'Afrique du Nord face à la dépendance céréalière

    L'Afrique du Nord face à la dépendance céréalière
    Selon le CEHAM

    L'année 2011 s'ouvre dans un contexte de forte hausse des denrées agricoles de base, parmi lesquelles les céréales. Selon le CEHAM, le début de l'année 2011 concentre de nombreux facteurs qui présagent de nouvelles turbulences alimentaires à venir dans le Monde.

    Avec 646 millions de tonnes de blé, la situation estimée pour la saison 2010/2011 s'avère moins favorable que celles examinées pour 2008/2009 et 2009/2010, alors même que la demande continue à croître (660 millions de tonnes de blé prévues à la consommation pour 2010/2011, soit 50 millions de tonnes de plus par rapport à 2005/2006). Les stocks mondiaux, légèrement reconstitués depuis deux ans, vont donc être particulièrement sollicités dans les mois à venir.

    L'Union européenne (UE27) demeure le premier producteur de blé au monde (environ 20%), suivie par la Chine (environ 18%), l'Inde (12,5%) et les Etats-Unis (9%), tandis que la Russie, au moins momentanément, va connaitre un fort déclin de sa production comparativement aux années précédentes.

    Les Etats-Unis, fort d'un espace foncier conséquent par rapport à la taille de leur population et à sa consommation, dominent le marché des exportations, malgré des résultats moins probants en 2008/2009 et 2009/2010. L'UE arrive en seconde position des grandes puissances exportatrices en blé, suivie du Canada et de l'Australie.

    Cette dernière devrait cependant être moins présente sur le marché mondial dans les mois à venir compte tenu des inondations considérables ayant frappé son territoire récemment. Ce sera aussi le cas de la Russie, contrainte de décréter jusqu'en juin 2011 un embargo sur ses ventes de blé à l'étranger, suite aux récoltes dramatiquement basses enregistrées avec les incendies sur son sol de l'été 2010.

    Cette annonce préoccupe car le pays avait joué un rôle prépondérant dans le commerce en blé depuis quelques années, et notamment en direction des pays d'Afrique du nord. Il est par ailleurs intéressant de noter l'érosion du rôle joué par l'Argentine, dont la part dans les exportations mondiales de blé est moindre que par le passé, puisque de nombreuses terres consacrées à la production de blé y ont été converties à la culture du soja. Pour leur part, les pays de l'Afrique du Nord sont fortement dépendants du marché international pour bâtir leur sécurité alimentaire céréalière.

    Si la production fut exceptionnellement haute lors de la campagne 2006/2007 et surtout 2009/2010, les résultats s'annoncent bien moins favorables pour 2010/2011. En moyenne depuis 2004, l'Afrique du nord pèse pour 2 à 3% de la production mondiale de blé. La consommation de blé dans la région augmente année après année, passant par exemple de 32,3 millions de tonnes en 2004/2005 à plus de 40,1 millions de tonnes pour 2010/2011.

    Cela représente une hausse de 24%, à mettre en parallèle avec le taux de 9% enregistré à l'échelle mondiale, signalant ici l'écart de vitesse manifeste. On constate en outre que l'Afrique du Nord représente 6% de la consommation mondiale en blé, cette part étant à la hausse tendanciellement.

    Cela signifie grosso modo que l'Afrique du Nord consomme deux fois plus de blé qu'elle n'en produit en moyenne au cours des dernières années. Dans ce contexte, ce sont naturellement les importations qui permettent de répondre à la croissance de la demande en blé.

    Les pays de l'Afrique du Nord représentent une part moyenne annuelle de 16 à 19% du total mondial des importations en blé. Le chiffre pour 2010/2011 semble à nouveau inquiétant eu égard au renchérissement du cours du blé sur le marché mondial. La facture céréalière pourrait être à nouveau difficile à gérer, à l'instar de la situation vécue en 2008 par ces pays. Ce n'est pas tant en termes de balance des paiements que les problèmes se posent que du point de vue des budgets publics.

    Ceux-ci sont en effet utilisés pour amortir les chocs de prix et rendre ainsi accessibles les produits alimentaires au plus grand nombre. C'est d'ailleurs l'existence de ces transferts, organisés selon des modes opératoires divers (subventions aux minoteries, bourses alimentaires…), qui a permis de contenir et donc d'amortir le choc inflationniste en 2008. Cependant, ces contributions étant lourdes, la répétition des épisodes inflationnistes pourrait s'avérer très difficile à assumer.

    Or plusieurs signaux laissent présager que ce type d'épisodes pourrait se renouveler dès 2011. Selon le CEHAM, il est évident que la dépendance céréalière des pays nord-africains est structurelle et qu'elle devrait continuer à se renforcer à l'avenir, si l'on prend compte des perspectives liées aux impacts du changement climatique sur la production locale de la zone. En fait, le grand enjeu pour les pays d'Afrique du Nord est bien d'accroître la productivité des productions céréalières en condition pluviale, étant entendu que les réserves d'eau constituent un facteur limitant.

    Dalila T.

  • #2
    L'Afrique du Nord face à la dépendance céréalière
    Selon le CEHAM
    la dépendance depuis que les francais ont quitté les 3 pays du maghreb
    aprés l'independance de ces 3 ,rien que des slogans ,glorifiant nos dirigeants

    c'est pour dire que les francais travaillaient mieux que nous ,il faut le reconnaitre

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    • #3
      Mai 2010 le blé était à 110 euros la tonne, aujourd'hui, il est à 250 euros la tonne.
      Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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      • #4
        le blé est la 1ere denrée de base touchée par la spéculation.
        le prix actuel est de 300 € la tonne.

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