Ils sont le fruit des commissions sur les importations et les contrats
Depuis la chute de Ben Ali, un sujet revient régulièrement dans l’actualité : les avoirs de l’ancien président tunisien et de sa famille à l’étranger. Ils sont estimés à plusieurs milliards de dollars. Comme les Tunisiens, des Algériens ont également amassé d’importantes fortunes ces dernières années. Selon des experts financiers internationaux interrogés par TSA, ces avoirs représentent au moins 25 milliards de dollars sur les seuls dix dernières années.
Pour leur calcul, ils se basent sur les montants des commissions perçues dans les opérations d’importation et de passation de contrats publics. Sur les dix dernières années, l’Algérie a importé en moyenne 35 milliards de dollars par an, soit un total de 350 milliards de dollars. Dans le même temps, le gouvernement a lancé entre 2004 et 2005, un programme quinquennal de 150 milliards de dollars dont la réalisation a été confiée presque exclusivement à des groupes étrangers. Or, c’est connu : les opérations d’importation tout comme les contrats internationaux donnent lieu à la perception de commissions. En Algérie, la moyenne de ces commissions est estimée à 5 %, soit un total minimum de 25 milliards de dollars sur les dix dernières années. « Ces commissions ne sont pas forcément liées à la corruption. Elles font partie de l’activité commerciale internationale. Mais une bonne partie, surtout celle liée aux marchés publics, peut être considérée comme de la corruption », précise un expert.
Ces calculs ne prennent pas en compte un autre phénomène : les surfacturations pratiquées par des entreprises algériennes, publiques et privées, pour leurs opérations d’importation d’équipements, de matière première ou de service. Véritable sport national, ces surfacturations permettent à des dirigeants d’entreprises de transférer d’importantes sommes d’argent sur des comptes personnels ou appartenant à des proches établis à l’étranger. Selon les experts interrogés par TSA, ces pratiques contribuent fortement à alourdir la facture des importations. Comme le montrent les derniers chiffres de l’année 2010, les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre ce phénomène n’ont pas eu l’effet annoncé.
Résultat, depuis quelques années, de nouveaux multimillionnaires algériens ont fait leur apparition à l’étranger. Ils ne sont pas issus du monde classique des affaires et ne possèdent pas d'entreprises en Algérie. Ainsi en 2009, un Algérien a été au cœur des discussions au salon nautique de Dubaï. Il venait d’acquérir un yacht pour plus de 25 millions de dollars. Cet Algérien est connu dans les milieux d’affaires pour son activité d’intermédiaire entre les groupes étrangers et des administrations algériennes.
TSA
Samir Allam
Depuis la chute de Ben Ali, un sujet revient régulièrement dans l’actualité : les avoirs de l’ancien président tunisien et de sa famille à l’étranger. Ils sont estimés à plusieurs milliards de dollars. Comme les Tunisiens, des Algériens ont également amassé d’importantes fortunes ces dernières années. Selon des experts financiers internationaux interrogés par TSA, ces avoirs représentent au moins 25 milliards de dollars sur les seuls dix dernières années.
Pour leur calcul, ils se basent sur les montants des commissions perçues dans les opérations d’importation et de passation de contrats publics. Sur les dix dernières années, l’Algérie a importé en moyenne 35 milliards de dollars par an, soit un total de 350 milliards de dollars. Dans le même temps, le gouvernement a lancé entre 2004 et 2005, un programme quinquennal de 150 milliards de dollars dont la réalisation a été confiée presque exclusivement à des groupes étrangers. Or, c’est connu : les opérations d’importation tout comme les contrats internationaux donnent lieu à la perception de commissions. En Algérie, la moyenne de ces commissions est estimée à 5 %, soit un total minimum de 25 milliards de dollars sur les dix dernières années. « Ces commissions ne sont pas forcément liées à la corruption. Elles font partie de l’activité commerciale internationale. Mais une bonne partie, surtout celle liée aux marchés publics, peut être considérée comme de la corruption », précise un expert.
Ces calculs ne prennent pas en compte un autre phénomène : les surfacturations pratiquées par des entreprises algériennes, publiques et privées, pour leurs opérations d’importation d’équipements, de matière première ou de service. Véritable sport national, ces surfacturations permettent à des dirigeants d’entreprises de transférer d’importantes sommes d’argent sur des comptes personnels ou appartenant à des proches établis à l’étranger. Selon les experts interrogés par TSA, ces pratiques contribuent fortement à alourdir la facture des importations. Comme le montrent les derniers chiffres de l’année 2010, les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre ce phénomène n’ont pas eu l’effet annoncé.
Résultat, depuis quelques années, de nouveaux multimillionnaires algériens ont fait leur apparition à l’étranger. Ils ne sont pas issus du monde classique des affaires et ne possèdent pas d'entreprises en Algérie. Ainsi en 2009, un Algérien a été au cœur des discussions au salon nautique de Dubaï. Il venait d’acquérir un yacht pour plus de 25 millions de dollars. Cet Algérien est connu dans les milieux d’affaires pour son activité d’intermédiaire entre les groupes étrangers et des administrations algériennes.
TSA
Samir Allam
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