Héry Djéhuty Séchat/Siddiq
Tribune libre
Vous êtes membre du MDI, Mouvement des Damnés de l’Impérialisme créé par Kemi Seba en 2008 présidé aujourd’hui par Héry Djéhuty Séchat dont vous êtes le bras droit. Vous représentez aussi au sein de ce mouvement le combat pour la cause arabe. On vous sait très dévoué au monde arabe, comment expliquer alors une absence de plus d’un an et demi aux cotés de Kemi Seba.
Bonjour à vous. Je n’ai jamais quitté le militantisme ni aux cotés de Kemi Seba comme vous dites ni aux côtés de mes autres frères d’armes, j’ai tout simplement décidé pour des raisons stratégiques de moins apparaitre. Etre dans le MDI avec un homme comme Kemi Seba m’a permis de me forger une certaine image, loin de celle d’un militant aux activités folkloriques et inutiles. Kemi Seba est connu pour son parcours et sa résistance face aux obstacles que lui dresse l’ennemi. Combattre avec lui m’a ouvert des opportunités qui m’ont permises de voyager et ainsi établir des contacts qui nous seront forts utiles pour le triomphe de nos idées.
Abordons les derniers événements qui ébranlent le monde arabe. Commençons par le plus récent: la Tunisie. Vous, le MDI et Kemi Seba, êtes connus pour vos prises de positions très controversées. Quelle est la votre sur cet événement ?
Notre position est claire et logique, nous soutenons, sous toutes ces formes, les manifestations révolutionnaires du peuple tunisien qui ont fait tomber un dictateur, marionnette des occidentaux. Il est important de noter le rôle qu’a joué la France dans le maintient de ce régime répressif. Toute la classe politique française soutenait Ben Ali jusqu’au dernier moment, avant comme à son habitude, de le trahir. Qu’ils soient de gauche ou de droite, du temps de la toute puissance de Ben Ali nous ne les avions pas entendus dénoncer ce régime, ils avaient tous des intérêts en communs avec Ben Ali. Cela met encore une fois en évidence le mythe du clivage gauche-droite.
C’est un moment historique, pour la première fois dans l’histoire des nations arabes, un peuple renverse son régime. Mais la joie laisse place à l’inquiétude, qui désormais occupera le poste ?
Il est évident que les néo-colons ne passeront pas à côté d’une telle occasion pour renforcer encore une fois leur emprise sur cette région. Tout le monde connaît l’intérêt que porte la France au Maghreb. Il n’y avait qu’à voir le défilé des opposants de Ben Ali courtisés par les plateaux de télévision impérialiste. J’ai bien peur que ces derniers ne risquent une nouvelle fois d’être les marionnettes de l’occident sous couvert de lutte contre le terrorisme. De plus des rumeurs laisseraient entendre que Washington serait derrière cette révolte. La fuite hâtive de ce tyran demeure plus que douteuse. C’est pour cela que le combat du peuple tunisien, qui a montré toute sa grandeur, vient à peine de commencer, un nouvel ennemi apparaît pour les tunisiens et c’est pour cette raison qu’ils doivent se montrer très vigilants. Cette guerre doit continuer et ils doivent désigner le dirigent qui sera le leur, au seul service de la Tunisie. Tout en adoptant une attitude mesurée à l’égard du culte démocrate.
Cette révolte doit aussi avoir un effet domino sur les pays voisins, je pense à ces autres pays qui sont sous le joug de Chefs d’états qui servent les intérêts de l’ennemi au détriment de celui de leurs peuples. Espérons que le courage des tunisiens donnera de l’espoir et de la force aux égyptiens, aux marocains…
A juste titre vous comparez l’ancien régime tunisien à celui de l’Egypte ou encore du Maroc qu’en est-il de la Syrie ou de l’Iran…
L’Egypte est l’un des principaux soutiens d’«israël» dans la région. La politique menée contre la bande de Gaza n’est efficace que grâce à la participation active de l’Egypte. Le blocus de Gaza ne se résume pas simplement à la volonté d’éviter l’acheminement d’armes. Elle vise surtout à montrer au peuple que désigner le Hamas comme leader dans cette région a un prix, que vous ne serez plus obligé d’assumer si vous vous désolidarisez du Hamas. Ce blocus ne serait pas efficace si l’Egypte n’y apportait pas son soutient logistique. Quand le peuple iranien a vaincu le shah, c’est l’Egypte qui l’a accueilli et a rompu depuis tout lien diplomatique avec l’Iran. Des membres du Hezbollah ont été arrêtés en Egypte alors qu’ils tentaient de venir en aide au Hamas. Quand à la Syrie, elle est l’un des derniers pays arabes à soutenir la résistance contre l’état sioniste. Ses liens très étroits avec l’Iran, le Hezbollah et les groupes de résistance palestinienne (ndlr : le siège du Djihad islamique palestinien et celui du Hamas sont en Syrie) ne sont plus à prouver. Sa politique interne est tout aussi louable : le niveau de vie (et ce sont des statistiques vérifiables qui le disent) ne fait que s’améliorer même si certains problèmes internes persistent. Comparez le à celui du Liban, à celui de la Jordanie, comparez les problèmes d’eau potable, d’électricité que connaissent ces pays et vous constaterez le gouffre qui les sépare d’avec la Syrie. On peut aussi se pencher sur l’instabilité politique que connaissent tous les pays voisins de la Syrie sauf ce dernier. Aujourd’hui le principal souci du régime syrien est la protection de son peuple face aux agressions atlanto-sionistes. Pour un pays situé dans cette zone sensible, le peuple syrien ne pouvait pas mieux espérer et cela grâce à la politique d’El Assad. La Syrie n’est pas un pays riche en matière première comme l’est l’Iran et malgré cela, elle arrive à servir la cause palestinienne tout en évitant un massacre comme a pu le subir l’Irak. C’est le fruit d’une politique intelligente et digne qui existe depuis 1970 (ndlr : l’arrivée au pouvoir de Hafez El Assad).
Tribune libre
Vous êtes membre du MDI, Mouvement des Damnés de l’Impérialisme créé par Kemi Seba en 2008 présidé aujourd’hui par Héry Djéhuty Séchat dont vous êtes le bras droit. Vous représentez aussi au sein de ce mouvement le combat pour la cause arabe. On vous sait très dévoué au monde arabe, comment expliquer alors une absence de plus d’un an et demi aux cotés de Kemi Seba.
Bonjour à vous. Je n’ai jamais quitté le militantisme ni aux cotés de Kemi Seba comme vous dites ni aux côtés de mes autres frères d’armes, j’ai tout simplement décidé pour des raisons stratégiques de moins apparaitre. Etre dans le MDI avec un homme comme Kemi Seba m’a permis de me forger une certaine image, loin de celle d’un militant aux activités folkloriques et inutiles. Kemi Seba est connu pour son parcours et sa résistance face aux obstacles que lui dresse l’ennemi. Combattre avec lui m’a ouvert des opportunités qui m’ont permises de voyager et ainsi établir des contacts qui nous seront forts utiles pour le triomphe de nos idées.
Abordons les derniers événements qui ébranlent le monde arabe. Commençons par le plus récent: la Tunisie. Vous, le MDI et Kemi Seba, êtes connus pour vos prises de positions très controversées. Quelle est la votre sur cet événement ?
Notre position est claire et logique, nous soutenons, sous toutes ces formes, les manifestations révolutionnaires du peuple tunisien qui ont fait tomber un dictateur, marionnette des occidentaux. Il est important de noter le rôle qu’a joué la France dans le maintient de ce régime répressif. Toute la classe politique française soutenait Ben Ali jusqu’au dernier moment, avant comme à son habitude, de le trahir. Qu’ils soient de gauche ou de droite, du temps de la toute puissance de Ben Ali nous ne les avions pas entendus dénoncer ce régime, ils avaient tous des intérêts en communs avec Ben Ali. Cela met encore une fois en évidence le mythe du clivage gauche-droite.
C’est un moment historique, pour la première fois dans l’histoire des nations arabes, un peuple renverse son régime. Mais la joie laisse place à l’inquiétude, qui désormais occupera le poste ?
Il est évident que les néo-colons ne passeront pas à côté d’une telle occasion pour renforcer encore une fois leur emprise sur cette région. Tout le monde connaît l’intérêt que porte la France au Maghreb. Il n’y avait qu’à voir le défilé des opposants de Ben Ali courtisés par les plateaux de télévision impérialiste. J’ai bien peur que ces derniers ne risquent une nouvelle fois d’être les marionnettes de l’occident sous couvert de lutte contre le terrorisme. De plus des rumeurs laisseraient entendre que Washington serait derrière cette révolte. La fuite hâtive de ce tyran demeure plus que douteuse. C’est pour cela que le combat du peuple tunisien, qui a montré toute sa grandeur, vient à peine de commencer, un nouvel ennemi apparaît pour les tunisiens et c’est pour cette raison qu’ils doivent se montrer très vigilants. Cette guerre doit continuer et ils doivent désigner le dirigent qui sera le leur, au seul service de la Tunisie. Tout en adoptant une attitude mesurée à l’égard du culte démocrate.
Cette révolte doit aussi avoir un effet domino sur les pays voisins, je pense à ces autres pays qui sont sous le joug de Chefs d’états qui servent les intérêts de l’ennemi au détriment de celui de leurs peuples. Espérons que le courage des tunisiens donnera de l’espoir et de la force aux égyptiens, aux marocains…
A juste titre vous comparez l’ancien régime tunisien à celui de l’Egypte ou encore du Maroc qu’en est-il de la Syrie ou de l’Iran…
L’Egypte est l’un des principaux soutiens d’«israël» dans la région. La politique menée contre la bande de Gaza n’est efficace que grâce à la participation active de l’Egypte. Le blocus de Gaza ne se résume pas simplement à la volonté d’éviter l’acheminement d’armes. Elle vise surtout à montrer au peuple que désigner le Hamas comme leader dans cette région a un prix, que vous ne serez plus obligé d’assumer si vous vous désolidarisez du Hamas. Ce blocus ne serait pas efficace si l’Egypte n’y apportait pas son soutient logistique. Quand le peuple iranien a vaincu le shah, c’est l’Egypte qui l’a accueilli et a rompu depuis tout lien diplomatique avec l’Iran. Des membres du Hezbollah ont été arrêtés en Egypte alors qu’ils tentaient de venir en aide au Hamas. Quand à la Syrie, elle est l’un des derniers pays arabes à soutenir la résistance contre l’état sioniste. Ses liens très étroits avec l’Iran, le Hezbollah et les groupes de résistance palestinienne (ndlr : le siège du Djihad islamique palestinien et celui du Hamas sont en Syrie) ne sont plus à prouver. Sa politique interne est tout aussi louable : le niveau de vie (et ce sont des statistiques vérifiables qui le disent) ne fait que s’améliorer même si certains problèmes internes persistent. Comparez le à celui du Liban, à celui de la Jordanie, comparez les problèmes d’eau potable, d’électricité que connaissent ces pays et vous constaterez le gouffre qui les sépare d’avec la Syrie. On peut aussi se pencher sur l’instabilité politique que connaissent tous les pays voisins de la Syrie sauf ce dernier. Aujourd’hui le principal souci du régime syrien est la protection de son peuple face aux agressions atlanto-sionistes. Pour un pays situé dans cette zone sensible, le peuple syrien ne pouvait pas mieux espérer et cela grâce à la politique d’El Assad. La Syrie n’est pas un pays riche en matière première comme l’est l’Iran et malgré cela, elle arrive à servir la cause palestinienne tout en évitant un massacre comme a pu le subir l’Irak. C’est le fruit d’une politique intelligente et digne qui existe depuis 1970 (ndlr : l’arrivée au pouvoir de Hafez El Assad).
Commentaire