Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le Narc implanté en Algérie

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le Narc implanté en Algérie

    OUTIL OPERATIONNEL D’IMPORTANCE POUR LA RESOLUTION DES CRISES SUR LE CONTINENT

    Les nombreuses situations de conflits qui concernent le continent, et la dépendance vis-a-vis de la communauté internationale pour la résolution des crises survenant sur leur continent ont contraint les dirigeants africains à se mettre d’accord afin de doter l’Union africaine d’un outil opérationnel. En 2002, l’Union Africaine a ainsi institué le Conseil de Paix et Sécurité (CPS) qui constitue un système de sécurité collective et d’alerte rapide, visant à permettre une réaction rapide et efficace aux situations de conflit et de crise en Afrique. La Force africaine en attente (FAA) en est considérée comme le bras armé. L’ambition de l’Union africaine (UA) était de rendre la force africaine en attente opérationnelle en 2010. Il a fallu 2011 pour que l’ambition des Africains se traduise effectivement sur le terrain et c’est l’Algérie qui abritera le siège de la Capacité de la région Afrique du Nord (Narc) relevant de la Force africaine en attente (FAA), à la faveur d’un accord signé hier à Alger. L’Algérie est le premier pays de l’Afrique du Nord à avoir accompli cette étape importante. Le siège sera, en effet, implanté dans la wilaya de Jijel, située à 350 km à l’est d’Alger et sera l’unité logistique de la Capacité de l’Afrique du Nord. Les multiples situations de crises que connaît le continent africain, aggravées par l’incapacité de certains États à assurer leur sécurité, ont amené les dirigeants africains à envisager de remédier à cette situation. Le protocole relatif à la création, par l’Union africaine, du Conseil de paix et sécurité (CPS) prévoit la mise en place de la FAA, comme un système de sécurité collective et d’alerte rapide, pour une réaction rapide et efficace aux situations de conflit et de crise en Afrique. Dans ce cadre, la FAA est conçue comme une structure multidisciplinaire, composée de personnels civils, de policiers ainsi que de contingents militaires stationnés dans leur pays d’origine et prêts à être déployés rapidement dans les délais les plus courts. Selon le schéma général adopté par les chefs d’États africains, la mise en place progressive de cette force devait intervenir à la fin de l’année 2010. La FAA est conçue également pour répondre à six types de missions, dont notamment l’aide militaire pour une mission politique, observation déployée conjointement avec une mission des Nations unies, déploiement d’une force de maintien de la paix et déploiement de forces de maintien de la paix pour des missions complexes et multidimensionnelles (humanitaire, désarmement, administration). Entre 2011 et 2015, la FAA devra atteindre sa capacité opérationnelle totale. La FAA est également appelée à effectuer des interventions d’urgence dans des situations d’un génocide ou lorsque la communauté internationale ne réagit pasassez rapidement. Pour ce qui est du schéma militaire et institutionnel, chacune des régions en Afrique devra abriter une brigade de la FAA, à savoir la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), la Communauté sud-africaine de développement (Sadc), l’Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad), la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et l’Afrique du Nord. Toutefois, la mise en place effective de la FAA fait face à des obstacles financiers. Le coût des opérations de maintien de la paix menées par l’ONU en Afrique s’élèvent à 1,3 milliard de dollars, alors que le Fonds pour la Paix de l’Union africaine est de l’ordre de 10 millions de dollars. L’apport des donateurs demeure ainsi déterminant pour le fonctionnement de la FAA, sachant que l’Union européenne avait décidé d’allouer 250 millions d’euros au renforcement des capacités africaines de gestion des conflits. Le commissaire de l’UA pour la paix et la sécurité, Ramtane Lamamra, a indiqué, dans un entretien accordé à la revue El- Djeich, publié dans le numéro de janvier, qu’ « actuellement une troisième feuille de route est en cours d’élaboration pour la période 2011-2015 afin de permettre à la FAA d’atteindre sa capacité opérationnelle totale ». Cette feuille de route, selon lui, mettra l’accent sur la Capacité de déploiement rapide (CDR), les composantes de police la logistique de la planification opérationnelle et le rôle de la FAA en ce qui concerne la sécurité et la sûreté maritimes, les catastrophes naturelles et les secours.
    Farid H.
Chargement...
X