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Pour une véritable transition démocratique facteur de développement

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  • Pour une véritable transition démocratique facteur de développement

    - 1) Il existe un large fossé entre les discours et la dure réalité économique marquée par la mondialisation des échanges. Il ne suffit pas d’aborder le volet économique en occultant l’essentiel, une profonde injustice sociale et une concentration des richesses au profit d’une minorité rentière, ce qui renvoie au volet politique, à savoir la démocratisation des régimes arabes. C’est que, dans la majorité des pays arabes, la gouvernance, l’Etat de droit et l’avancée pour la démocratie laissent à désirer.

    La bonne gouvernance reste cette capacité intrinsèque que possède une société à produire la politique et à faire ressortir à chaque fois la force de l’arbitrage pour piloter les clivages et contenir les contradictions débordantes. Les quarante dernières années qui ont marqué la vie politique et économique de bon nombre de pays arabes, dont l’Algérie, me réconfortent aujourd’hui dans ma conviction qui consiste à dire que le développement n’est pas une affaire de quincaillerie industrielle, de signes monétaires, tant par l’importance des réserves de changes ou de dépenses monétaires sans se soucier de la démocratisation qui conditionne la bonne gestion.

    Cela doit concerner avant tout la bonne gouvernance, intiment liée à la moralité des institutions et des personnes chargées de gérer la cité par la lutte contre la corruption, qui prend des proportions alarmantes dans le monde arabe, la considération du savoir, le respect et la promotion de la femme, la symbiose des apports de l’Orient et de l’Occident grâce au dialogue des cultures, qui a fait la prospérité du monde arabe et musulman en général à une certaine période historique. Cela passe par une visibilité et une cohérence dans la démarche, une politique socio-économique cohérente, permettant de concilier l’efficacité économique et l’amélioration du pouvoir d’achat de la majorité en tenant compte des nouvelles mutations du monde où toute nation qui n’avance pas recule.

    -2) La bonne gouvernance se conjugue toujours au présent, se chante selon les hymnes des cultures et vit comme une harmonie entre la force et la politique. La bonne gouvernance se vérifie dans la vision et les convictions des vrais acteurs et leurs capacités réelles à entreprendre les actions appropriées et engager la société dans la voie de l’efficacité et de la modernité fécondes et intelligentes, largement conditionnée par la démocratisation des régimes arabes. Pour l’instant, force est de reconnaître que c’est un mythe.

    La révolution tunisienne, en espérant une transition démocratique réussie qui sera sans doute difficile, avec une possibilité d’interférences tant de forces occultes locales qu’étrangères pour faire échouer ce processus au profit, d’abord, de la population tunisienne et, d’une manière générale, des populations arabes et africaines qui accusent le plus de retard dans ce domaine, vient de briser bon nombre de tabous. Cette expérience démocratique aura des incidences inévitables sur l’ensemble des régimes arabes. Cette expérience doit être méditée par le régime algérien qui doit s’engager dans une transition démocratique pacifique.

    Cette transition permettra de lutter efficacement contre la corruption et l’injustice sociale, condition de l’efficacité économique à moyen terme, et d’éviter des tensions inutiles. Il s’agit d’éviter le mythe de l’économicisme, certains ministres brandissant depuis des années le niveau des réserves de changes qui n’est pas un signe de développement car provenant des hydrocarbures et surtout des données erronées sur l’inflation, le chômage et le taux de croissance qui sont en contradiction avec les réalités sociales, et ce malgré des dépenses monétaires sans précédent depuis l’indépendance politique : 400 milliards de dollars entre 2004 et 2014, soit le programme américain ou chinois, pour des résultats insignifiants témoignant un gaspillage des ressources financières (voir mon interview à l’hebdomadaire l’Express, Paris, France, 10 janvier 2011).

    Comme le notait le brillant économiste indien prix Nobel d’économie A. Sen, il ne peut avoir de développement dans le temps sans démocratie tenant compte des anthropologies culturelles des sociétés, l’Etat de droit pouvant être une étape intermédiaire. Espérons que le régime algérien aura l’intelligence pour les intérêts supérieurs du pays de tenir compte des pulsions de la société algérienne, loin des solutions autoritaires, supposant un réaménagement de la logique du pouvoir.

    Cette transition démocratique, pour plus de développement des espaces de liberté, suppose de nouveaux réseaux qui dynamiseraient celles conservatrices, les actuels montrant leurs inefficacités car vivant du transfert de la rente des hydrocarbures incapables de mobilisation et de sensibilisation, traduisant le divorce Etat-citoyens et laissant face à face, en cas de manifestations, la population aux services de sécurité, ce qui est nuisible à la sécurité du pays qui est l’affaire de tous. L’Algérie nous l’aimons tous : le dialogue est la vertu des grands dirigeants. Un nouveau management stratégique s’impose, le plus grand ignorant étant celui qui prétend tout savoir.

    Abderrahmane Mebtoul

    La Nouvelle Republique

  • #2
    pour des résultats insignifiants témoignant un gaspillage des ressources financières (voir mon interview à l’hebdomadaire l’Express
    insignifiants....voila pourquoi ces experts autoproclamés se decredibilisent

    10% de croissance hors hydrocarbures depuis deja 10 ans

    la critique, oui

    le mensonge, non


    ps: l’Express, comme hebdomadaire plus anti-algérien on ne fait pas mieux...

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    • #3
      El Djazaïr a des politologues, et des socilogues de grande valeur qui ne s'expriment que dans la presse écrite.

      Il est plus qu'urgent d'ouvrir les médias aux élites de la nation pour qu'ils y mènent des débats constructifs.

      On a besoin de débats télévisés pour nous construire des opinions saines et fiables, si on veut réellement préparer la transition politique.

      Les seuls débats autorisés à l'ENTV sont des débtas de foot, de religion...et de Raï; alors que l'élite de la nation n'a même pas un espace pour s'exprimer, franchement c'est désolant.
      Dernière modification par Yakouren, 26 janvier 2011, 01h24.

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      • #4
        le probleme est tout le contraire, la presse est libre

        et quand on voit ce quelle fait de cette liberté...donner la parole a toutes les baltringues possibles et imaginables


        le probleme est que la democratie a besoin de democrates, pas dexperts (bidons et vendus), ni de Zaims, ni de sauveurs...

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