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Selon une étude réalisée en Nouvelle-Zélande, les enfants qui se comportent mal à l'âge de trois ans sont plus susceptibles de rencontrer diverses difficultés une fois adultes : problèmes de santé, financiers, consommation de drogue et délinquance.
Cette étude aux résultats dérangeants se veut on ne peut plus sérieuse. Elle a été menée sur un large panel de 1000 enfants, qui ont été suivis tout au long de leur vie afin de déterminer les connections entre leurs comportements précoces et la réussite qu'ils ont connu en tant qu'adultes.
Le problème, c'est qu'on se demande quel enfant ne possède pas au moins une des caractéristiques listées comme problématiques par les chercheurs : "faible tolérance à la frustration, manque de persévérance à atteindre ses buts, difficulté à se concentrer sur une tâche, hyperactivité, pense avant d'agir, a du mal à attendre son tour, turbulent pas consciencieux".
Selon les professeurs Terrie Moffitt et Avshalom Caspi, de l'Université de Duke (Caroline du Nord), les enfants impulsifs et incapables de penser au long terme ont plus de difficulté à mettre de l'argent de côté, à devenir propriétaire et à gérer leurs crédits.
Ils ont aussi plus de chance de devenir parents divorcés, d'avoir un casier judiciaire, d'être dépendant à l'alcool, au tabac, au cannabis et aux drogues dures.
Le manque de contrôle de soi entrainerait lui des mauvaises décisions comme : commencer à fumer, avoir des grossesses non-désirées, abandonner l'école.
"Les adultes obtenus étaient prévisibles à travers tout le spectre de leurs résultats en terme de self-control, du plus bas au plus haut", affirme Moffit.
Ces conclusions rejoignent parfaitement la position de certains politiques français, comme Frédéric Lefebvre qui promouvait en décembre 2008 la détection des futurs délinquants à la maternelle :
"Cela a été dans beaucoup de rapports. On dit qu'il faut le faire dès l'âge de trois ans pour être efficace. (...) Quand vous détectez chez un enfant très jeune, à la garderie, qu'il a un comportement violent, c'est le servir, c'est lui être utile à lui que de mettre en place une politique de prévention tout de suite. Si on veut éviter d'avoir à appliquer le pénal très tôt, il faut essayer de faire de la prévention, il faut accompagner ces enfants dont on voit qu'ils sont en train de partir sur un mauvais chemin."
Une idée reprise en novembre 2010 par Jean-Marie Bockel, le secrétaire d'Etat à la Justice, favorable à un "repérage précoce" des troubles du comportement chez l'enfant. Cette "vulnérabilité pourrait être repérée chez les petits entre 2 et 3 ans", affirmait-il dans un rapport remis à Nicolas Sarkozy.
La conclusion de cette étude ne dit pas autre chose : en repérant les enfants à problème suffisamment tôt, il est encore possible de leur apprendre la maitrise de soi qui leur permettra d'échapper à leur triste destin.
"La maitrise de soi est importante en elle-même, au-delà des autres facteurs que des frères et sœurs partagent, comme leurs parents et la vie à la maison", assure le Professeur Caspi.
Selon un autre professeur, Alexis Piquero de l'Université de Florida State, qui n'a pas participé à l'étude mais travaille sur le développement des comportements criminels, ces résultats sont très encourageants et doivent pousser nos sociétés à privilégier la prévention. Une méthode bien plus efficace et nettement moins chère que la prise en charge des comportements qui en découlent : prisons, programmes de désintoxication, faillites personnelles, etc.
VIA : The Telegraph
Selon une étude réalisée en Nouvelle-Zélande, les enfants qui se comportent mal à l'âge de trois ans sont plus susceptibles de rencontrer diverses difficultés une fois adultes : problèmes de santé, financiers, consommation de drogue et délinquance.
Cette étude aux résultats dérangeants se veut on ne peut plus sérieuse. Elle a été menée sur un large panel de 1000 enfants, qui ont été suivis tout au long de leur vie afin de déterminer les connections entre leurs comportements précoces et la réussite qu'ils ont connu en tant qu'adultes.
Le problème, c'est qu'on se demande quel enfant ne possède pas au moins une des caractéristiques listées comme problématiques par les chercheurs : "faible tolérance à la frustration, manque de persévérance à atteindre ses buts, difficulté à se concentrer sur une tâche, hyperactivité, pense avant d'agir, a du mal à attendre son tour, turbulent pas consciencieux".
Selon les professeurs Terrie Moffitt et Avshalom Caspi, de l'Université de Duke (Caroline du Nord), les enfants impulsifs et incapables de penser au long terme ont plus de difficulté à mettre de l'argent de côté, à devenir propriétaire et à gérer leurs crédits.
Ils ont aussi plus de chance de devenir parents divorcés, d'avoir un casier judiciaire, d'être dépendant à l'alcool, au tabac, au cannabis et aux drogues dures.
Le manque de contrôle de soi entrainerait lui des mauvaises décisions comme : commencer à fumer, avoir des grossesses non-désirées, abandonner l'école.
"Les adultes obtenus étaient prévisibles à travers tout le spectre de leurs résultats en terme de self-control, du plus bas au plus haut", affirme Moffit.
Ces conclusions rejoignent parfaitement la position de certains politiques français, comme Frédéric Lefebvre qui promouvait en décembre 2008 la détection des futurs délinquants à la maternelle :
"Cela a été dans beaucoup de rapports. On dit qu'il faut le faire dès l'âge de trois ans pour être efficace. (...) Quand vous détectez chez un enfant très jeune, à la garderie, qu'il a un comportement violent, c'est le servir, c'est lui être utile à lui que de mettre en place une politique de prévention tout de suite. Si on veut éviter d'avoir à appliquer le pénal très tôt, il faut essayer de faire de la prévention, il faut accompagner ces enfants dont on voit qu'ils sont en train de partir sur un mauvais chemin."
Une idée reprise en novembre 2010 par Jean-Marie Bockel, le secrétaire d'Etat à la Justice, favorable à un "repérage précoce" des troubles du comportement chez l'enfant. Cette "vulnérabilité pourrait être repérée chez les petits entre 2 et 3 ans", affirmait-il dans un rapport remis à Nicolas Sarkozy.
La conclusion de cette étude ne dit pas autre chose : en repérant les enfants à problème suffisamment tôt, il est encore possible de leur apprendre la maitrise de soi qui leur permettra d'échapper à leur triste destin.
"La maitrise de soi est importante en elle-même, au-delà des autres facteurs que des frères et sœurs partagent, comme leurs parents et la vie à la maison", assure le Professeur Caspi.
Selon un autre professeur, Alexis Piquero de l'Université de Florida State, qui n'a pas participé à l'étude mais travaille sur le développement des comportements criminels, ces résultats sont très encourageants et doivent pousser nos sociétés à privilégier la prévention. Une méthode bien plus efficace et nettement moins chère que la prise en charge des comportements qui en découlent : prisons, programmes de désintoxication, faillites personnelles, etc.
VIA : The Telegraph
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