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ALGER - L'Algérie doit faire plus pour diversifier son économie et sortir de sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures, notamment pour accroître l'emploi chez les jeunes dont le taux de chômage atteignait 21% en 2009, a estimé mardi le Fonds Monétaire International (FMI).
"Les hydrocarbures amènent la richesse, mais pas d'emplois. Sans croissance soutenue dans les autres secteurs, le mécontentement d'un chômage élevé pourrait persister", estime le FMI dans un résumé de son rapport qui sera publié à une date ultérieure.
Toutefois, le FMI se félicite que l'Algérie ait traversé la crise internationale "relativement bien", citant une forte hausse hors hydrocarbures à 9,3% en 2009 due à "une excellente moisson agricole et à une bonne performance du programme d'investissement public", à la tête duquel se trouvent les secteurs des services et de la construction.
Le Fonds relève aussi que "la prudente" gestion macro-économique des dix dernières années a également permis au pays d'amasser "d'importantes" réserves. Ces dernières ont atteint à la fin de septembre 157 milliards de dollars soit une hausse de 8 milliards depuis la fin de 2009, avec l'établissement d'un fonds de stabilisation du pétrole.
Le pays a en parallèle maintenu "un très faible degré de dette" totale à 3,8 milliards de dollars en 2009 qui devrait baisser à 2,8 milliards en 2010 et à 2,2 milliards en 2011.
Il relève aussi que la Banque d'Algérie a "réussi à contenir les pressions inflationnistes", avec une hausse moyenne des prix à la consommation de 5,7% en 2009, mais qui devrait ralentir à +4,3% en 2010.
Mais l'économie algérienne reste "dominée par ses ressources pétrolières et gazières qui représentent 98% des exportations du pays", s'est inquiété le chef de la mission du FMI en Algérie, Joël Toujas-Bernaté.
Ces exportations, a-t-il dit au magazine interne de l'organisation FMI Survey, sont parmi "les moins diversifiées dans le monde, même comparé aux autres producteurs de pétrole".
Tout en notant que la diversification de l'économie est un "objectif clé" des autorités algériennes, M. Toujas-Bernaté estime que "le pays a besoin d'un environnement des affaires qui soit plus favorable au secteur privé", car le rôle de l'Etat reste "prédominant" dans l'économie.
Le FMI préconise d'ailleurs de "moderniser et renforcer le secteur financier" toujours dominé par l'Etat, car cela est "vital" pour soutenir les investissements privés.
Pour le chef de mission du FMI à Alger, l'Algérie devrait devenir membre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). "Une libéralisation du commerce pourrait jourer un rôle important en aidant l'économie algérienne à devenir plus compétitive et diversifiée".
Pour permettre une meilleure absorption de l'arrivée des jeunes sur le marché de l'emploi, le FMI préconise "une croissance bien plus élevée".
Dans l'ensemble, le chômage a baissé en Algérie, après une décennie de guerre contre les islamistes, pour atteindre 10,2% à la fin de 2009, relève le FMI. Mais le taux de chômage chez les jeunes, qui atteignait 50% il y a dix ans, reste toujours élevé, à 21%.
(©AFP / 26 janvier 2011 16h43)
"Les hydrocarbures amènent la richesse, mais pas d'emplois. Sans croissance soutenue dans les autres secteurs, le mécontentement d'un chômage élevé pourrait persister", estime le FMI dans un résumé de son rapport qui sera publié à une date ultérieure.
Toutefois, le FMI se félicite que l'Algérie ait traversé la crise internationale "relativement bien", citant une forte hausse hors hydrocarbures à 9,3% en 2009 due à "une excellente moisson agricole et à une bonne performance du programme d'investissement public", à la tête duquel se trouvent les secteurs des services et de la construction.
Le Fonds relève aussi que "la prudente" gestion macro-économique des dix dernières années a également permis au pays d'amasser "d'importantes" réserves. Ces dernières ont atteint à la fin de septembre 157 milliards de dollars soit une hausse de 8 milliards depuis la fin de 2009, avec l'établissement d'un fonds de stabilisation du pétrole.
Le pays a en parallèle maintenu "un très faible degré de dette" totale à 3,8 milliards de dollars en 2009 qui devrait baisser à 2,8 milliards en 2010 et à 2,2 milliards en 2011.
Il relève aussi que la Banque d'Algérie a "réussi à contenir les pressions inflationnistes", avec une hausse moyenne des prix à la consommation de 5,7% en 2009, mais qui devrait ralentir à +4,3% en 2010.
Mais l'économie algérienne reste "dominée par ses ressources pétrolières et gazières qui représentent 98% des exportations du pays", s'est inquiété le chef de la mission du FMI en Algérie, Joël Toujas-Bernaté.
Ces exportations, a-t-il dit au magazine interne de l'organisation FMI Survey, sont parmi "les moins diversifiées dans le monde, même comparé aux autres producteurs de pétrole".
Tout en notant que la diversification de l'économie est un "objectif clé" des autorités algériennes, M. Toujas-Bernaté estime que "le pays a besoin d'un environnement des affaires qui soit plus favorable au secteur privé", car le rôle de l'Etat reste "prédominant" dans l'économie.
Le FMI préconise d'ailleurs de "moderniser et renforcer le secteur financier" toujours dominé par l'Etat, car cela est "vital" pour soutenir les investissements privés.
Pour le chef de mission du FMI à Alger, l'Algérie devrait devenir membre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). "Une libéralisation du commerce pourrait jourer un rôle important en aidant l'économie algérienne à devenir plus compétitive et diversifiée".
Pour permettre une meilleure absorption de l'arrivée des jeunes sur le marché de l'emploi, le FMI préconise "une croissance bien plus élevée".
Dans l'ensemble, le chômage a baissé en Algérie, après une décennie de guerre contre les islamistes, pour atteindre 10,2% à la fin de 2009, relève le FMI. Mais le taux de chômage chez les jeunes, qui atteignait 50% il y a dix ans, reste toujours élevé, à 21%.
(©AFP / 26 janvier 2011 16h43)
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