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Schistes bitumineux
Le plan B de Benkhadra
Entretien avec la ministre de l’Energie
- L’Economiste: Que vous inspire l’action de la Fédération de l’énergie?
- Amina Benkhadra: En regroupant l’ensemble des acteurs publics et privés du secteur, la Fédération se présente comme une interface extrêmement importante. Dans un secteur aussi stratégique où souvent les réflexions, les études sont d’une extrême importance par rapport aux enjeux, c’est une force de propositions qui contribue à l’enrichissement des débats par l’ensemble des actions et des programmes qu’elle met en œuvre. Les recommandations qui en ressortent sont d’un apport considérable pour toutes les réflexions menées dans un secteur aussi stratégique.
- Concrètement, que vaut ce document sur les choix énergétiques?
- C’est un recueil de 10 années d’interventions de la Fédération dans le secteur. Le livre en question est un florilège des principaux textes d’analyses menées tout au long de la dernière décennie. De par la qualité et l’expertise des auteurs, cet ouvrage constitue une source de référence pour comprendre les problématiques et les enjeux énergétiques au Maroc, voire dans le monde.
- Où en est-on de la stratégie énergétique?
- La stratégie déclinée aux premières assises de mars 2009 est très claire. Elle a axé ses principales interventions sur la sécurité d’approvisionnement du pays dans les meilleures conditions de coût. Ce choix passe par la diversification des sources et ressources, donc le recours à toutes les énergies pour avoir la meilleure sécurité possible. En attestent le développement des nouvelles capacités, à travers d’abord le charbon propre dans l’immédiat, jusqu’à l’horizon 2013/2014 avec les deux grandes centrales de Jorf et Safi, la politique volontariste de développement des énergies renouvelables et d’efficacité énergétique impulsée par Sa Majesté le Roi dont sont sortis les grands plans solaire et éolien. Il y a également toutes les approches d’efficacité énergétique, à travers des actions concrètes initiées à travers la généralisation de lampes basse consommation, le GMT+1, la mise en place de batteries de condensateurs sur les postes de transformation, ou encore la politique de tarification qui permet de réduire la consommation et de bénéficier d’un bonus.
- Mais cela fait beaucoup de chantiers ouverts à la fois…
- Tout cela dénote de la dynamique enclenchée dans le secteur. Évidemment, pour le long terme, nous avons l’option également pour l’électronucléaire et les schistes bitumineux, si les procédés se développent. Valeur aujourd’hui, il n’y a pas de procédés industriels. Mais nous gardons la veille technologique et la dynamique que nous voulons impulser à toutes les formes d’énergie nouvelles en accompagnant sur le plan de la recherche & innovation. Notre objectif est de faire en sorte que notre pays soit à même de saisir toutes les opportunités. Aujourd’hui, la stratégie est là et bien mise en évidence. Elle suit son cours normal.
L'economiste