ALGER - Une délégation d'humanitaire de l'Union européenne a fait état mercredi à Alger de discussions "très constructives" avec les autorités algériennes sur l'aide aux réfugiés sahraouis des camps de Tindouf, dans le sud-ouest de l'Algérie, confrontée à des tracas administratifs.
L'Union européenne doit acquitter une TVA à l'Algérie sur l'aide acheminée aux réfugiés et la majorité de ses humanitaires dans ces camps a des difficultés de circulation et n'est pas accréditée, a indiqué le directeur général à l'Aide humanitaire et à la Protection civile de la Commission européenne (ECHO), Peter Zangl, lors d'un point de presse.
M. Zangl, qui vient d'achever une tournée de trois jours dans trois camps de Sahraouis, a rappelé que l'UE avait versé depuis 1993 pour ces réfugiés 170 millions d'euros, dont dix millions en 2010.
"L'aide que nous fournissons n'est pas dégrevée fiscalement, ce qui fait qu'une bonne partie des crédits mis à disposition ne peuvent être utilisés au bénéfice des réfugiés, mais sont prélevés comme taxe par les autorités algériennes, TVA en particulier", a indiqué M. Zangl.
Evoquant ses discussions ce jour au ministère des Affaires étrangères avec le directeur général des relations multilatérales, le patron de l'ECHO a indiqué qu'il avait aussi évoqué "les difficultés de mouvement auxquels se trouvent confrontés ceux qui font le travail humanitaire". Et il a cité un troisième point: "la problématique de l'accréditation des ONG qui font le gros du travail. Pour l'instant la majorité n'est pas accrédité ce qui rend le travail difficile et parfois discontinu", a-t-il regretté.
"Cet entretien a été très constructif", a-t-il dit et son interlocuteur "s'est engagé à travailler sur les trois aspects que j'ai évoqué afin de trouver dans des délais très rapprochés des solutions".
Dans les camps, le chef humanitaire a indiqué que la première chose qu'il regardait était "d'abord la dignité et la sérénité des réfugiés", affirmant que la situation y était "rassurante en terme d'ambiance".
Il a toutefois regretté que "l'éducation ne reçoive pas, dans son entièreté, l'attention qu'elle devrait recevoir" dans les camps. "L'écucation pour les jeunes qui est le seul élément qui permet de donner une perspective pour l'avenir".
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc et nombre de ses habitants se sont enfuis, notamment en Algérie où ils sont concentrés à Tindouf.
Le Polisario, qui se déclare leur représentant, est soutenu notamment par l'Algérie et réclame un référendum d'autodétermiation sous l'égide de l'ONU. Cela donnerait aux Sahraouis le choix entre trois options: indépendance ou autonomie sous souveraineté marocaine ou rattachement au Maroc.
Le Maroc soutient l'option d'une autonomie sous sa souveraineté, refusant toute idée d'indépendance.
(©AFP / 26 janvier 2011 18h51)
L'Union européenne doit acquitter une TVA à l'Algérie sur l'aide acheminée aux réfugiés et la majorité de ses humanitaires dans ces camps a des difficultés de circulation et n'est pas accréditée, a indiqué le directeur général à l'Aide humanitaire et à la Protection civile de la Commission européenne (ECHO), Peter Zangl, lors d'un point de presse.
M. Zangl, qui vient d'achever une tournée de trois jours dans trois camps de Sahraouis, a rappelé que l'UE avait versé depuis 1993 pour ces réfugiés 170 millions d'euros, dont dix millions en 2010.
"L'aide que nous fournissons n'est pas dégrevée fiscalement, ce qui fait qu'une bonne partie des crédits mis à disposition ne peuvent être utilisés au bénéfice des réfugiés, mais sont prélevés comme taxe par les autorités algériennes, TVA en particulier", a indiqué M. Zangl.
Evoquant ses discussions ce jour au ministère des Affaires étrangères avec le directeur général des relations multilatérales, le patron de l'ECHO a indiqué qu'il avait aussi évoqué "les difficultés de mouvement auxquels se trouvent confrontés ceux qui font le travail humanitaire". Et il a cité un troisième point: "la problématique de l'accréditation des ONG qui font le gros du travail. Pour l'instant la majorité n'est pas accrédité ce qui rend le travail difficile et parfois discontinu", a-t-il regretté.
"Cet entretien a été très constructif", a-t-il dit et son interlocuteur "s'est engagé à travailler sur les trois aspects que j'ai évoqué afin de trouver dans des délais très rapprochés des solutions".
Dans les camps, le chef humanitaire a indiqué que la première chose qu'il regardait était "d'abord la dignité et la sérénité des réfugiés", affirmant que la situation y était "rassurante en terme d'ambiance".
Il a toutefois regretté que "l'éducation ne reçoive pas, dans son entièreté, l'attention qu'elle devrait recevoir" dans les camps. "L'écucation pour les jeunes qui est le seul élément qui permet de donner une perspective pour l'avenir".
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc et nombre de ses habitants se sont enfuis, notamment en Algérie où ils sont concentrés à Tindouf.
Le Polisario, qui se déclare leur représentant, est soutenu notamment par l'Algérie et réclame un référendum d'autodétermiation sous l'égide de l'ONU. Cela donnerait aux Sahraouis le choix entre trois options: indépendance ou autonomie sous souveraineté marocaine ou rattachement au Maroc.
Le Maroc soutient l'option d'une autonomie sous sa souveraineté, refusant toute idée d'indépendance.
(©AFP / 26 janvier 2011 18h51)
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