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Aprés l’embuscade meurtière de vendredi à ménéa (Ghardaïa)

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  • Aprés l’embuscade meurtière de vendredi à ménéa (Ghardaïa)

    Une dizaine de terroristes auraient été abattus, alors qu’une importante quantité d’armement a été récupérée. Il s’agit, selon nos sources, de 60 kalachnikovs, de 10 lance-roquettes, d’une vingtaine de pistolets et de plusieurs caisses de munitions et de chargeurs pour les petites armes et les kalachnikovs ainsi que 7 Toyota, dont 3 appartenant aux douaniers. L’opération de recherche menée par les unités de l’ANP, appuyées par des moyens aéroportés, se poursuit toujours dans la région située entre Ménéa et In Salah, où d’autres terroristes auraient réussi à prendre la fuite. Cette région a de tout temps été utilisée par les terroristes pour faire acheminer les armes des régions du Sahel vers le nord du pays. De nombreux convois ont été interceptés par les forces de sécurité. Il y a une dizaine de jours, les éléments de la Gendarmerie nationale ont procédé à l’arrestation d’un individu qui conduisait un camion transportant un véritable arsenal de guerre, acheté au Mali, et devant être acheminé vers Batna. Le maître de ces réseaux a de tout temps été Mokhtar Belmokhtar. De par ses connaissances parfaites du terrain et ses relations assez solides avec les notables et les chefs des tribus maliennes, nigériennes et mauritaniennes, il a réussi à monter un véritable réseau de convoyage d’armes pour approvisionner les maquis du GSPC. L’embuscade de vendredi dernier a provoqué désarroi et consternation au sein de la corporation. Hier, une cérémonie officielle à Béchar en hommage aux victimes a été organisée par les autorités. Les treize cercueils drapés de l’emblème national ont été exposés pour un dernier adieu à Khabouza Abdelkrim, régional de Béchar, âgé de 50 ans, père de trois enfants, Attar Ahmed, chef de l’inspection divisionnaire de Béchar, âgé de 55 ans, père de 7 enfants, Reghais Larafi, inspecteur principal aux brigades à Adrar, célibataire diplômé de l’ENA, âgé de 31 ans, Hamadache Ahmed, officier de contrôle à Béchar, célibataire âgé de 29 ans, Hadji Abdelkader, inspecteur divisionnaire et adjoint du directeur des douanes d’Adrar, âgé de 45 ans, marié père d’un enfant, Boubekri Abdellah, âgé de 29 ans, agent de contrôle à la division de Béchar, célibataire, Hiba Boumedienne, âgé de 35 ans, agent de contrôle à Nâama, marié sans enfants, Safi Dris, âgé de 31 ans, agent de contrôle à Adrar, célibataire, Benabdellah Habib, marié père de deux enfants, agent de contrôle à Adrar, Zitouni Bousmaha, âgé de 35 ans, célibataire, standardiste à Béchar, Alaoui Abdelkrim, 32 ans, célibataire, agent de contrôle à Béchar, Bédiar Boudjemâa, 26 ans, célibataire, agent de contrôle à Béchar, et Naït Ammar Farid, âgé de 48 ans, marié père de deux enfants, chef de brigade à Adrar. Plusieurs parmi les victimes vont être enterrées dans leur lieu d’origine, entre autres Alger, Tipaza, Ghardaïa et Chlef. Vingt quatre heures après l’horrible cauchemar, les rescapés, notamment les quatre qui ont réussi à prendre la fuite, ont pu raconter les circonstances de l’embuscade. Les victimes avaient pris la route de Béchar et d’Adrar, dès jeudi matin, en se donnant rendez-vous à Timimoun, pour continuer le voyage ensemble jusqu’à Ouargla. La rencontre a eu lieu en milieu de l’après-midi, et la traversée s’est poursuivie jusqu’à 19h30, moment où les douaniers ont atteint le plateau de Tadmaït, connu comme étant le lieu de transit des terroristes et des trafiquants d’armes vers le Nord. Ils ont dressé un campement et allumé un feu de camp pour y passer la nuit. Probablement, un groupe de terroristes qui se trouvait de passage à ce niveau a été tenté par l’armement et les Toyota des douaniers. C’est au moment de lever le camp, en début de matinée, vers 7h que l’embuscade a été tendue Une partie des assaillants puissamment armée de lance-roquettes et de kalachnikovs était bien positionnée, en haut du plateau, ne laissant aucune chance à toute riposte. Des roquettes ont été tirées en direction des véhicules des responsables, avant qu’un feu nourri d’armes lourdes ne vise les autres douaniers. Seuls quatre parmi ces derniers qui étaient un peu loin lors de l’attaque ont pu prendre la fuite et lancer l’alerte. Des sources sécuritaires ont expliqué que le groupe de terroristes était chargé de convoyer les armes vers le Nord. Ils ont été interceptés grâce aux moyens aéroportés. Ils devaient dissimuler la cargaison dans ce qu’ils appellent un gîte d’étape, avant de poursuivre l’opération de transport jusqu’à la destination finale. Le pilonnage de ce gîte a poussé une partie du groupe à prendre la fuite. Pour l’instant, rien n’a filtré sur leur nombre. Ils seraient actuellement pris dans les mailles du filet des unités de l’ANP qui passent au peigne fin cette région comprise entre Ménéa et In Salah.

    Salima Tlemçani
    elwatan
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