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Les négociateurs du polisario ne représentent tous les sahraouis

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  • Les négociateurs du polisario ne représentent tous les sahraouis

    Les négociations sur le Sahara ne pouvant traîner indéfiniment, le Maroc pourrait appliquer le plan d’autonomie à sa façon et par ses propres moyens
    Mme Latifa Bennani Smirès à l’émission «Hiwar»
    Le Maroc est chez lui au Sahara, a-t-elle martelé et s’il a accepté de s’asseoir avec l’Algérie, entre autres parties, autour de la table des pourparlers, c’est essentiellement dans l’espoir que ne subsiste aucun problème avec ce pays et de préserver l’avenir de l’ensemble de la région (du Maghreb).
    La proposition d’autonomie pour les provinces sahariennes, a-t-elle rappelé encore, est une initiative de SM le Roi destinée à doter une région, aux caractéristiques spécifiques, d’une autonomie de gouvernement et d’une marge de manœuvre propre dans le cadre de la souveraineté marocaine, mais l’autre partie ne veut pas faire avancer les choses.
    Nous recherchons donc, inlassablement, une formule et une méthode qui permettent d’aller au fond du sujet, surtout en cette période délicate et sensible, mais si nous constatons qu’il n’y a toujours pas de progrès, alors nous appliquerons l’autonomie, à notre façon et par nos propres moyens au besoin, car le statu quo ne doit pas durer indéfiniment, et puis, les Marocains sont mûrs et vaccinés et ne tolèreront pas que leurs droits continuent à être ainsi confisqués. Pas plus qu’ils ne tolèrent l’instrumentalisation de la question des droits de l’Homme dans ces provinces à des fins inavouées par quelque partie que ce soit.
    Et de rappeler, au passage, que depuis 1975, les Marocains en général et les partis nationaux, de gauche comme de droite, ont été tenus à l’écart de la gestion de ce dossier, exception faite de quelques initiatives particulières (dans le cadre de la diplomatie parallèle, NDLR) pour mieux souligner que le Parti a toujours inscrit la question de l’intégrité territoriale en tête de ses préoccupations et de son agenda et que s’il s’active aujourd’hui plus qu’hier dans ce sens, c’est justement parce que le dossier était accaparé, pour un bon bout de temps, par certains milieux pour ne pas dire une certaine personne (le ministre de l’Intérieur de l’époque, NDLR).
    Nous (l’Istiqlal) ne badinons pas avec les questions sacrées et ne les utilisons pas non plus comme un fonds de commerce ou une façade, a ajouté Mme Bennani Smirès avant de rappeler que la France avait refusé à l’époque de restituer le Sahara oriental au Maroc parce qu’elle considérait que l’Algérie qu’elle occupait encore, demeurerait à jamais française et que, de toutes les manières, le Maroc pensait pouvoir régler ce problème avec le voisin de l’Est une fois ce dernier indépendant et souverain.
    Sur un autre registre, la dirigeante istiqlalienne a indiqué que l’actuel gouvernement est composé de plusieurs partis sur la base d’un programme commun minimum et qu’il serait injuste d’affirmer que le programme de l’Istiqlal y détient la part du lion avec (plus ou moins) 70 %, ajoutant que tous les ministres déploient des efforts et une énergie sans précédent en vue de réaliser le maximum de ce qui est consigné dans la déclaration d’investiture. Le Parti de l’Istiqlal, poursuit-elle, a accueilli, il y a à peine trois mois, à Marrakech la conférence de l’Internationale démocratique du centre qui comprend un grand nombre de partis des quatre continents dont plusieurs formations d’Europe parmi lesquelles le Parti Populaire Espagnol (PPE).
    Le communiqué final de cette rencontre insiste clairement sur la nécessité de parvenir à une solution politique du dossier du Sahara, mais si le PPE, pour des raisons de politique interne ou des considérations purement électoralistes, affiche des positions hostiles au Maroc il en est seul comptable.
    Du reste, l’Istiqlal mène une action diplomatique partisane continue, à travers ses instances et ses diverses organisations parallèles, mais ne saurait imposer son point de vue à qui que ce soit, la diplomatie étant, par définition, l’art d’écouter, de convaincre et de proposer. Et puis, il y a des intérêts et des circonstances (les prochaines législatives espagnoles, dans le cas du PPE) qui entrent en jeu et déterminent les attitudes des uns et des autres à un moment donné.
    Revenant sur les événements de Laâyoune et sur le rapport de la commission parlementaire d’enquête au sujet de ces graves incidents, la présidente du groupe istiqlalien a démenti qu’elle ait démissionné ou même qu’elle se soit retirée des réunions de cette commission, ajoutant que ce qui a pu être dit ou écrit à ce sujet est pure affabulation ou le fruit d’interprétations et d’une lecture biaisée. Et de préciser que la Chambre des représentants a adopté l’intégralité du rapport de ladite commission et entériné toutes ses recommandations et conclusions, notamment celles relatives à l’approfondissement des investigations, la mise en branle de la justice, la nécessité de favoriser un développement équilibré de la région ou encore d’adopter de nouvelles méthodes de gestion et de gouvernance.
    La commission étant composée de plusieurs sensibilités politiques, il est normal que les points de vue et l’appréciation de ses membres divergent sur tel ou tel aspect ou sur la manière de formuler un constat, une recommandation ou une simple phrase, mais dans l’ensemble le travail de la commission a été concluant et utile, a-t-elle dit.
    Concernant une récente manifestation des députés du PJD, sous la coupole du parlement lors d’une séance publique pour protester contre la détention d’un de ses Conseillers communaux, Mme Bennani Smirès a simplement rappelé que le règlement intérieur de la Chambre est clair à ce sujet et interdit ce genre de manifestations, qu’il appartenait alors au président de la séance de rappeler les protestataires à l’ordre mais, surtout, que s’il est louable et souhaitable que la commission du ministère de l’Intérieur et de la Justice interviennent pour mettre fin aux abus de certains élus indélicats, il est recommandé aussi que de telles interventions ne pêchent pas par élitisme et que la vérité (sur toutes les malversations et autres abus de biens publics) soit faite partout où cela est nécessaire. Elle a également recommandé que les communiqués des Conseils de gouvernement soient plus clairs et explicites à l’avenir, de manière à ce que le peuple soit mieux informé de ce qui se fait ou va se faire.
    Pour ce qui est du nouveau code et du découpage électoraux, Mme Bennani Smirès a expliqué que le gouvernement n’a pas à ce jour reçu les propositions et suggestions des différents acteurs qui lui permettent d’élaborer un projet cohérent et acceptable par tous, ajoutant que l’Istiqlal est bien enraciné dans les cœurs des Marocains, qu’il demeure très attaché aux autres partis nationaux, ainsi qu’aux réformes radicales, suivant les orientations de SM le Roi, et à la réalisations des grands chantiers, lesquels ne concernent pas seulement le court terme mais constituent le point de départ vers le Maroc de demain.
    Malheureusement, a-t-elle déploré, certains milieux tentent de brouiller les cartes et de semer la confusion et le doute, menaçant ainsi gravement le pays et c’est la raison pour laquelle nous élevons justement le ton, c’est-à-dire lorsqu’il y a danger pour le Maroc.

    27/1/2011 l'opinion.ma.
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