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Les nostalgiques du Moyen-âge sont à Davos !

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  • Les nostalgiques du Moyen-âge sont à Davos !

    27 janvier 2011


    27 janvier 2011 (Nouvelle Solidarité) – « Davos : Congrès du nouveau Moyen-âge ». C’est ainsi que s’intitule la tribune publiée par le Wall Street Journal juste avant l’ouverture du Forum économique mondial (WEF) de Davos, en Suisse. Elle est l’oeuvre de Parag Khanna, un diplômé de la London School of Economics prêt à vendre son âme pour monter en grade et devenir membre à vie du WEF. Et il ne tarit pas d’éloges envers les « Médicis des temps nouveaux » que sont pour lui Bill Gates et George Soros, par ailleurs ses employeurs à la New America Foundation. Quel hommage à la vassalité !

    « Un nouveau ’momentum à la San Francisco’ 1945 recréant les Nations-Unies ou même un sommet pour un ’nouveau Bretton Woods’ ne sont pas en mesure d’assurer la stabilité géopolitique et la prospérité du monde. Cette forme archaïque de pensée est un vestige égotique d’un monde mené par l’Occident. Plus fondamentalement, il s’agit même des restes d’un monde westphalien Etat-centrique. Eh bien c’en est fini. Nous sommes entrés dans un nouveau Moyen-âge : une ère ressemblant de très près au monde pré-westphalien d’il y a environ mille ans. C’est cette période de l’histoire où l’Orient étant aussi puissant (voir plus) que l’Occident, les villes avaient plus d’importance que les nations, des dynasties et compagnies commerciales puissantes étaient le moteur de la croissance et de l’innovation, des mercenaires privés combattaient dans toutes les guerres, les croisades religieuses façonnaient les relations interculturelles, et les nouvelles routes terrestres et maritimes donnaient naissance à la (presque) première économie globale. » Ca fait rêver ! Dans sa grande sagesse, Khanna, nous enseigne par ailleurs qui si ce monde idéal avait disparu, c’était à cause d’un curieux phénomène rétrograde qu’il identifie sous le terme « patriotisme », qui avait remplacé la diplomatie des puissants par la diplomatie de la souveraineté.

    « Le meilleur endroit pour admirer le modèle [ancien] de diplomatie en plein nouveau Moyen-âge, est sous nos yeux, dans l’enclave suisse de Davos, où se réunissent chaque année les gens les plus influents : chefs d’Etat, PDG, maires, leaders religieux, présidents d’ONG, présidents d’université, célébrités et artistes (…) ce rassemblement ’de capitalistes, de mondialistes et de futuristes’ sembvle fonctionner précisément parce qu’il n’a ni structure formelle, ni officielle. Davos n’a rien à voir avec la souveraineté et tout à voir avec l’autorité : c’est une relation de pairs entre tous ceux qui sont quelqu’un. Où ailleurs peut-on voir les PDG du Fortune 500, des ministres américains, le maire de Londres, le Premier ministre de Catalogne, le président de l’Export-Import Bank chinoise, des investisseurs-hommes d’Etat comme Georges Soros, des rock-stars militantes comme Bono et des milliardaires philanthropes comme Bill Gates se parler directement et honnêtement pour former de nouvelles associations sur le champ ? A comparer au système diplomatique contemporain inter-Etats, Davos représente l’anti-diplomatie. »

    Rappelons toutefois qu’entre le Moyen-âge et la Renaissance, il y a eu au XIVe siècle le « nouvel âge des ténèbres » qui vit périr plus d’un tiers de la population européenne suite à la banqueroute des banques lombardes déclenchée par une vague de défauts souverains.

    Khanna semble avoir abandonné sa souveraineté personnelle pour se livrer corps et âme à l’Empire. Ne le suivez pas dans la tombe, battez-vous pour un vrai Nouveau Bretton Woods qui mette à terre les spéculateurs mais sauvera les économies et les peuples.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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