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Rumeurs de changement au gouvernement : le désarroi d’un ministre

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  • Rumeurs de changement au gouvernement : le désarroi d’un ministre

    «Je remplis mes cartons», confie un ministre, sous le couvert de l’anonymat, comme pour signifier son départ de l’actuel gouvernement. Depuis une semaine, les rumeurs quant à un changement de gouvernement, et non un simple remaniement, circulent dans tout le pays.


    Un état d’alerte est déclenché aux niveaux de états-majors des partis de l’Alliance présidentielle qui multiplient les sorties et démentent à tout bout de champ ces rumeurs. Alors qu’en réalité, d’après la personne que nous avons rencontrée en aparté, les ministres ne font qu’acte de présence afin de panser les plaies des dernières émeutes qui ont secoué le pays. Si le gouvernement résume la grave crise que connaît l’Algérie actuellement à une intifadha du «sucre et de l’huile», le ministre les renvoie à une situation qui n’a que trop duré, d’ordre bureaucratique. Il qualifie la situation de «profonde et compliquée». «Nous sommes devant une impasse, l’origine n’est autre que la mauvaise gestion des affaires de l’Etat», explique-t-il.

    Mascarade

    La question se pose d’elle-même : quelle est donc l’origine de cette mauvaise gestion ? Le ministre n’y va pas par quatre chemins. Selon lui, les ministres se contentent de se regarder en chiens de faïence : «Tout d’abord, le courant ne passe plus entre les ministres de la République. On ne se parle plus et chacun tente de jeter la balle dans le camp de l’autre. Le Conseil des ministres ou celui du gouvernement est devenu une diatribe pour louer les réalisations factuelles des uns et des autres. Il faut plaire et ainsi assurer sa survie au cas où… Même si l’on sait que tout cela n’est qu’une mascarade.»

    Interférences

    A en croire les confidences de ce ministre, les membres du gouvernement ne sont en réalité que des figurants dont les intérêts se heurtent, se chevauchent et parfois s’entrecroisent avec les intérêts d’autres fonctionnaires réputés très puissants. «Comment pouvez-vous travailler lorsque les directeurs dépendant de votre ministère échappent à votre contrôle ou à votre autorité ? Car ils sont protégés et ne rendent de comptes qu’aux gens qui les ont nommés, et certains n’hésitent pas à l’afficher. Comment voulez-vous faire bouger les choses lorsque le secrétaire général de votre département ne suit que ses désirs, bloque le bon fonctionnement des affaires courantes et tient d’une main de fer le personnel du département ? Quelle attitude afficher vis-à-vis de votre chef de cabinet, lorsque ce dernier vous ment et procède à l’instruction des cadres sans s’en référer à votre autorité ?» Ainsi énumère notre ministre, fataliste. La situation se complique davantage lorsqu’il s’agit de prendre des décisions importantes : «Il m’arrive parfois de recevoir des instructions du Premier ministre qui sont vite rattrapées par des conseillers du président de la République qui vous dictent une autre démarche à prendre. Et parfois à l’opposé de ce que vous avez reçu comme instruction !
    Vous êtes dans ce cas obligé de l’appliquer, de toute façon vous êtes nommé par le Président.» En d’autres termes, le ministre évoque la multiplication des intervenants dans la prise de décisions et l’écart existant entre, d’un côté, la politique générale prônée par le Premier ministre et, de l’autre, celle, tactique de la présidence. A cela s’ajoutent d’autres contraintes fonctionnelles. «Vous ne pouvez rien entreprendre au risque de vous voir sévèrement remis à l’ordre, vous ne pouvez pas outrepasser certaines lignes tracées par des tiers. L’esprit d’initiative est quasiment interdit, vous n’avez qu’à formuler des propositions et les soumettre à l’approbation du Premier ministre et de la Présidence. Vous êtes ligoté. Vous ne pouvez rien entreprendre sans le consentement de ces deux entités», explique le ministre qui se dit sur la liste des partants. Et pour couronner le tout : «Vous savez, j’apprends parfois des décisions concernant mon secteur par voie de presse, alors que personne n’avait sollicité mon avis sur le sujet.»

    Zouheir Aït Mouhoub.....AL WATAN.COM

  • #2
    «Nous sommes devant une impasse, l’origine n’est autre que la mauvaise gestion des affaires de l’Etat», explique-t-il.
    Avec treize ministres issus de la même commune, l'impasse ne date pas d'aujourd'hui mon pauvre!!!
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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