D’ici à 2030, le pourcentage de musulmans au sein de la population mondiale va s’accroître.
C’est ce qu’affirme, à l’issue d’une enquête riche en chiffres, le très respecté Pew Research Center.
Dans les vingt prochaines années, la planète comptera 400 millions de croyants en Allah supplémentaires. Ils seront 2,2 milliards. Alors qu’aujourd’hui, ils constituent 23,4% de la population, leur part grimpera à 26,4%.
Le principe d’une telle enquête est-il légitime? Un problème de méthodologie se pose.
Après tout, on n’a pas encore vu de projections analogues sur les catholiques ou les anabaptistes. En outre, ces projections reposent sur l’hypothèse – discutable – qu’il n’y a aura pas de sécularisation des populations concernées. Comment affirmer qu’elles seront encore « musulmanes » dans vingt ans? Je veux dire: le facteur religieux/culturel sera-t-il toujours l’élément identitaire déterminant? L’est-il déjà encore partout? Enfin, est -il pertinent de parler d’islam en général, alors que l’islam est tout sauf un bloc, traversé qu’il est par des courants contraires, voire antagonistes.
Cela dit, l’irruption depuis trente ans du facteur islamiste sur la scène politique internationale et son rôle comme ferment du monde arabo-musulman contribue, à coup sûr, à cet éclairage.
Premier enseignement, le centre de gravité de l’islam va continuer à se déplacer. 60% des musulmans de demain vivront dans la zone Asie-Pacifique (20% au Moyen-Orient). L’Afrique subsaharienne, elle aussi, verra sa part relative croître. Il y aura plus de musulmans au Nigéria qu’en Egypte.
Deuxième leçon: l’islam d’Europe confirme son expansion. Le continent dénombrera 58 millions de croyants (contre 44 aujourd’hui). Ils seront 8% de la population (contre 6% aujourd’hui).
Troisième point: cette population va vieillir. L’âge médian dans les pays à majorité musulmane passera de 24 ans, actuellement, à 30 ans. Mais, au regard du vieillissement de la population mondiale, elle rester encore relativement jeune.
Les mutations démographiques ont toujours contribué au redécoupage des cartes géopolitiques.
Jean-Michel Demetz
C’est ce qu’affirme, à l’issue d’une enquête riche en chiffres, le très respecté Pew Research Center.
Dans les vingt prochaines années, la planète comptera 400 millions de croyants en Allah supplémentaires. Ils seront 2,2 milliards. Alors qu’aujourd’hui, ils constituent 23,4% de la population, leur part grimpera à 26,4%.
Le principe d’une telle enquête est-il légitime? Un problème de méthodologie se pose.
Après tout, on n’a pas encore vu de projections analogues sur les catholiques ou les anabaptistes. En outre, ces projections reposent sur l’hypothèse – discutable – qu’il n’y a aura pas de sécularisation des populations concernées. Comment affirmer qu’elles seront encore « musulmanes » dans vingt ans? Je veux dire: le facteur religieux/culturel sera-t-il toujours l’élément identitaire déterminant? L’est-il déjà encore partout? Enfin, est -il pertinent de parler d’islam en général, alors que l’islam est tout sauf un bloc, traversé qu’il est par des courants contraires, voire antagonistes.
Cela dit, l’irruption depuis trente ans du facteur islamiste sur la scène politique internationale et son rôle comme ferment du monde arabo-musulman contribue, à coup sûr, à cet éclairage.
Premier enseignement, le centre de gravité de l’islam va continuer à se déplacer. 60% des musulmans de demain vivront dans la zone Asie-Pacifique (20% au Moyen-Orient). L’Afrique subsaharienne, elle aussi, verra sa part relative croître. Il y aura plus de musulmans au Nigéria qu’en Egypte.
Deuxième leçon: l’islam d’Europe confirme son expansion. Le continent dénombrera 58 millions de croyants (contre 44 aujourd’hui). Ils seront 8% de la population (contre 6% aujourd’hui).
Troisième point: cette population va vieillir. L’âge médian dans les pays à majorité musulmane passera de 24 ans, actuellement, à 30 ans. Mais, au regard du vieillissement de la population mondiale, elle rester encore relativement jeune.
Les mutations démographiques ont toujours contribué au redécoupage des cartes géopolitiques.
Jean-Michel Demetz
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