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Immigration: l'ignorance nourrit la peur

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  • Immigration: l'ignorance nourrit la peur

    Libération.fr

    Les migrations n'obéissent pas à un modèle unique, elles n'aboutissent pas toutes à l'intégration. Transit, norias, nomadismes, réseaux transnationaux... les migrants ne sont pas toujours soucieux de s'intégrer pleinement dans une société d'accueil, et celle-ci ne fait pas toujours ce qu'il faut pour les y encourager. Avoir peur de l'immigration, c'est ignorer la diversité des processus migratoires.

    Les migrants peuvent apporter beaucoup au pays où ils s'implantent, économiquement, et contribuer à sa croissance. Avoir peur de l'immigration, c'est ignorer cet apport, préférer les préjugés aux connaissances qu'apportent les sciences sociales.

    Les migrants sont de plus en plus éduqués, et de plus en plus souvent, ce sont des femmes, autant que des hommes. Ils sont vite plus modernes que les « nationaux », rompus, en particulier, aux technologies numériques et aux usages d'Internet, ils sont connectés, à l'échelle de la planète. Plus largement, ils sont facteurs de diversité culturelle. Avoir peur de l'immigration, c'est passer à côté de cette inscription dans la modernité la plus avancée, et de ses effets positifs d'entraînement pour toute la société.

    Les migrants connaissent bien des difficultés, au fil de leur parcours, puis une fois arrivés à son terme. Mais cela n'en fait pas pour autant des victimes automatiques, et pas davantage des délinquants, en tous cas pas plus que d'autres. Avoir peur de l'immigration, c'est les criminaliser ou les victimiser systématiquement et abusivement, là encore sans s'intéresser aux réalités et aux recherches qui en rendent compte sérieusement.
    « Ça m'est égal d'être laide ou belle. Il faut seulement que je plaise aux gens qui m'intéressent. »
    Boris Vian

  • #2
    Je vois que ca n'intéresse pas grand monde ce topic, pourtant tellement sérieux. Peut être un peu trop.

    L'article même s'il aborde les choses de façon superficielle, il a le mérite au moins d'aller à l'encontre du discours à la mode en France.

    C'est sûr que parmi les migrants il y a de tout, mais on s'efforce toujours de mettre l'accent sur les mauvais exemples, sans essayer de comprendre ce qui ne va pas et pourquoi ca ne va pas.
    On a un bouc émissaire, c'est tellement plus facile de tout faire endosser à ces vilains migrants tous les maux.

    Je n'ai pas encore lu, ni entendu une quelconque étude sérieuse, sur l'isolement et les conséquences de la marginalisation des migrants.

    On est loin très loin d'une volonté de régler vraiment ces problèmes d'immigration, d'intégration et tout ce qui s'y rapporte.
    Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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    • #3
      Megane

      Oui, mais quand on remarque que dans les prisons françaises ou suisses, il y a plus de condamnés étrangers qu'autochtones, on peut se poser légitimement des questions.
      En Suisse, plus de la moitié des délits sont commis par des étrangers.
      A Barbès ou Gare du Nord, je ne vois pas beaucoup de gaulois... cela ne signifie pas que la criminalité a un quelconque lien avec les origines ethniques, mais l'immigration, le décalage entre deux cultures, le sentiment d'exil et d'exclusion... tout cela concourt à la criminalité.
      Regardez en Thailande ou en Asie du Sud Est, la plupart des pédophiles sont des touristes occidentaux.
      Ne croyez pas avoir étouffé la Casbah. Ne croyez pas bâtir sur nos dépouilles votre Nouveau Monde. Kateb Yacine

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      • #4
        En Suisse, ce sont les serbes et les albanais, en France ce sont les africains et les maghrebins, et aux Etats-Unis, ce sont les hispaniques et les noirs, et avant c'etaient les italiens et les ashkenazes et encore avant, c'etaient les irlandais. Les nouveaux venus ont toujours ete sur reprentes parmi les delinquants et les criminels. Pour moi, la premiere raison est la perte des valeurs a cause du deracinement, puis le sentiment qu'on n'est pas vraiment chez soi donc qu'on peut faire ce que l'on veut (un peu comme en pays conquis) et les conditions sociales. Mais je pense quand meme qu'a notre epoque, d'autres facteurs s'ajoutent comme la culture de l'excuse et de la justification jusqu'a l'absurde parfois et le laxisme de la justice et des autorites envers les delinquants et les criminels.

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        • #5
          Maya il y a exactement le même phénomène aux états unis: plus de noirs dans les prisons.

          Pourtant les noirs américains ne sont pas des migrants.
          A moins que tu ne considères que c'est génétique; là c'est une toute autre histoire.
          Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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          • #6
            Pourtant les noirs américains ne sont pas des migrants.
            Dans les etats du nord, les noirs sont des migrants, il y en avait tres peu dans les etats du nord avant les annees 40.

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            • #7
              Megane

              Maya il y a exactement le même phénomène aux états unis: plus de noirs dans les prisons.

              Pourtant les noirs américains ne sont pas des migrants.
              A moins que tu ne considères que c'est génétique; là c'est une toute autre histoire.
              Justement, j'ai bien précisé que cela n'avait pas de lien avec l'origine ethnique...
              Il faut aussi quelque fois avoir l'honnêteté de regarder les choses en face. Mes parents sont des immigrés, ils n'ont jamais volé ou profité du système, ils ont même apporté à la France et contribuent à l'enrichissement de ce pays, mais il y en a qui viennent et qui n'ont aucune éducation. Ils se croient tout permis.
              Pour certains d'entre eux, dans leurs pays, les femmes sont voilées, alors ici, ils ont des comportements même bizares lorsqu'ils voient des femmes habillées à l'occidentale. Du coup, c'est toi qui te sens mal à l'aise, alors que c'est eux les étrangers.
              Je ne dis pas que les français sont des saints, mais ils sont chez eux. Et quand tu n'es pas chez toi, le minimum tu te fais discret.
              Ne croyez pas avoir étouffé la Casbah. Ne croyez pas bâtir sur nos dépouilles votre Nouveau Monde. Kateb Yacine

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              • #8
                En Suisse, ce sont les serbes et les albanais, en France ce sont les africains et les maghrebins, et aux Etats-Unis, ce sont les hispaniques et les noirs, et avant c'etaient les italiens et les ashkenazes et encore avant, c'etaient les irlandais. Les nouveaux venus ont toujours ete sur reprentes parmi les delinquants et les criminels. Pour moi, la premiere raison est la perte des valeurs a cause du deracinement, puis le sentiment qu'on n'est pas vraiment chez soi donc qu'on peut faire ce que l'on veut (un peu comme en pays conquis) et les conditions sociales. Mais je pense quand meme qu'a notre epoque, d'autres facteurs s'ajoutent comme la culture de l'excuse et de la justification jusqu'a l'absurde parfois et le laxisme de la justice et des autorites envers les delinquants et les criminels.
                Je suis d'accord.
                Et j'ajouterais en Europe, ils soutiennent des dictatures, comme celle de Ben Ali par exemple, qui poussent leurs citoyens à fuir le pays...
                Tôt ou tard, il faut payer l'addition.
                Cette situation est un désastre pour tout le monde en réalité. Quitter son pays pour voyager, apprendre, oui c'est bien, mais quitter son pays pour trainer à Barbès... c'est vraiment triste. C'est triste pour cet immigrant, pour les français qui sont lésés dans leurs pays, pour le pays d'où est originaire cet homme, puisque la jeunesse au lieu de construire le pays, le fuit pour finir dans des prisons européennes...
                Ne croyez pas avoir étouffé la Casbah. Ne croyez pas bâtir sur nos dépouilles votre Nouveau Monde. Kateb Yacine

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                • #9
                  Et j'ajouterais en Europe, ils soutiennent des dictatures, comme celle de Ben Ali par exemple, qui poussent leurs citoyens à fuir le pays...
                  Je ne suis pas d'accord, c'est la demographie qui est a l'origine des phenomenes migratoires, la politique est un facteur marginal.

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