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Au Caire, des manifestants acclament l'armée

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  • Au Caire, des manifestants acclament l'armée

    LE CAIRE (Reuters) - Des milliers d'Egyptiens ont bravé vendredi soir le couvre-feu imposé par le président Hosni Moubarak et, au terme d'une journée de contestation sans précédent, ont acclamé les soldats se déployant dans les rues de la capitale égyptienne.

    Au Caire, à Alexandrie et à Suez, épicentre des manifestations ces quatre derniers jours, l'ordre donné par le raïs n'a eu aucun effet sur les manifestants qui se pressaient bien après la tombée de la nuit autour de véhicules blindés de l'armée, les acclamant, chantant l'hymne national et tentant de gagner les soldats à leur cause.
    De sources médicales, on indique qu'au moins cinq manifestants ont été tués et 870 autres blessés dans les affrontements qui se sont succédé vendredi au Caire entre des groupes de protestataires et les forces de l'ordre, équipées de balles en caoutchouc, de grenades lacrymogènes et de canons à eau.
    "Comment peuvent-ils nous faire cela ? Au lieu d'aider le peuple qui se bat pour nos droits, ces gens dansent avec le diable", dénonce Zeinab Abdel Fattah, 17 ans. "Je me moque de la politique et je suis lâche, mais je vais bientôt les rejoindre parce que je ne peux pas les voir tuer nos gars."
    A l'issue d'un "jour de colère" proclamé par les opposants, le président Moubarak a chargé l'armée de prêter assistance aux forces de police et décrété un couvre-feu nocturne qui a été étendu dans la soirée à toutes les villes du pays.

    Mais les incidents se sont poursuivis après son entrée en vigueur. Des scènes de fraternisation ont également eu lieu. Ici, policiers et manifestants s'embrassent; là, un policier fait le V de la victoire. "Vous devez vous rallier à nous. Nous avons besoin de vous et nous sommes ensemble dans cette situation, mon frère", lance un manifestant à un policier, qui opine de la tête et répond: "Oui, bien sûr."

    "L'ARMÉE ET LE PEUPLE SONT UNIS"
    Malgré le déploiement de l'armée dans les rues, des coups de feu ont été entendus près du parlement, dans le centre du Caire, et des flammes se sont élevées du siège du Parti national démocratique (PND), le parti de Moubarak, selon des images diffusées par la chaîne qatarie Al Djariza.
    Un photographe de Reuters a vu des groupes de gens entrer dans un des immeubles du parti au pouvoir et en ressortir les bras chargés de fauteuils, de tapis et d'autres objets. La chaîne Al Arabia affirme que des manifestants ont tenté de prendre le contrôle du siège de la télévision publique avant d'être délogés par l'armée.
    "Les forces armées ont commencé à déployer des forces dans les gouvernorats du Caire, d'Alexandrie et de Suez, c'est la première phase de la mise en oeuvre du décret imposant un couvre-feu à partir de 18h00", rapporte l'agence officielle de presse.
    Mais l'attitude des soldats face aux manifestants semble indécise. Et leur arrivée est acclamée, l'armée ayant une réputation de neutralité.
    Près de la place Tahrir, la grande place du Caire, un correspondant de l'agence Reuters a vu 2.000 à 3.000 manifestants entourer un véhicule militaire. Certains d'entre eux se sont hissés dessus et ont serré les mains des soldats.
    "L'armée et le peuple sont unis", criaient-ils. Autre slogan entendu à cette occasion: "La révolution est là."
    Dans la ville de Suez, où des blindés de l'armée ont également fait leur apparition, des dizaines de manifestants ont aussi tenté de sympathiser avec les soldats, les acclamant, leur parlant.
    Toute la journée, des affrontements ont opposé les forces de sécurité aux manifestants dans les rues du Caire, où plusieurs dizaines de milliers de personnes sont descendues. "Nous pouvons mourir mais l'Egypte doit vivre", criait l'une d'elles.
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    Au Caire, des manifestants acclament l'armée
    Ben c'est un peu normal. Ils ont vu que c'était l'armée qui a fait tomber Ben Ali en Tunisie et ils espèrent avoir cette armée de leur côté.

    Le problème est que la réalité tunisienne n'a rien à voir avec celle égyptienne.

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    • #3
      C'est dans la logique des choses, l'armée appartient au peuple et non à un régime ou à un président quelconque.
      وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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