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Et pourtant .

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    Et pourtant




    Il était une fois, la nuit. Une nuit totale qui n'était interrompue par aucun soleil et qui durait depuis toujours. Tellement que la Tribu ne savait pas ce qu'étaient le jour et ses lumières et que l'on baptisait les enfants avec des noms d'étoiles lointaines. La Tribu vivait ainsi dans les ténèbres depuis des années, avec des bougies et des feux fragiles à rallumer, chaque fois. Même le pétrole n'existait pas.

    Un jour pourtant, vint quelqu'un qui dit qu'il fallait changer les choses et il parla longuement au sommeil de ses semblables. Il les convainquit que l'on pouvait ramener le soleil même s'il brûlait les mains de celui qui le transporte et qu'on le vole aux autres qui l'ont caché chez eux. Aidé par quelques rares audacieux, il ramena ainsi, une nuit de ruse et de bravoure, ce soleil dont on ne se souvenait plus depuis des siècles.

    Ce fut la fête et le premier jour de lumière pour la Tribu. Désormais, la nuit était intermittente et ne durait plus une vie. La fête fut longue et l'on célébra le héros qui était pourtant mort après son exploit, en sacrifiant sa vie à la Tribu qui avait de la mémoire.

    Quand la joie fut passée pourtant, se posa un problème : que fallait-il faire du corps du héros ? Fallait-il l'enterrer au risque que la descendance l'oublie ? Après conseil des sages, l'on décide cependant de garder le corps sans enterrement, dans une sorte de temple avec un gardien dévoué. Les années passèrent, et un jour la dépouille vénérée commença à sentir. L'odeur devint de plus en plus intolérable et l'on ne sut que faire. Même le gardien n'avait pas le droit de se plaindre et l'on fit semblant de rien. Un usage qui devint une loi puis une politique. L'on se refusa ainsi à reconnaître que les héros meurent comme tout le monde et que leur éternité, ils l'auraient peut-être souhaitée dans une descendance qui leur ressemble.

    par El-Guellil



    Le Quotidien d'Oran

    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    ils l'auraient peut-être souhaitée dans une descendance qui leur ressemble.
    le fils djamel ou le frère said................pauvre pays.......
    La vie comme la respiration, c'est quand elles deviennent pénibles que l'on se rend compte qu'on vit.....Asirem

    Commentaire

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