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Solidarité avec les frères Bouzakhar

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  • Solidarité avec les frères Bouzakhar

    Rassemblement du 23 janvier 2011 au Parvis des Droits de l’Homme au Trocadéro à Paris.

    Quelques cent cinquante personnes ont répondu à l’appel de quatre associations (Tamazgha, Afafa, Taferka et Tamaynut-France) pour dénoncer l’arrestation arbitraire des frères Bouzakhar par les autorités libyennes et exiger leur libération inconditionnelle ainsi que celle de l’artiste Abdellah Achini emprisonné depuis 2009, et condamné à cinq ans de prison ferme. A noter que le Congrès national canarien (CNC), dirigé par le nationaliste canarien Antonio Cubillo, a apporté son soutien à ce rassemblement.

    C’est donc sous le froid que ce dimanche 23 janvier, des militants de la cause amazighe ont convergé vers le Trocadéro.
    Des banderoles ont été déployé au Paris. On pouvait y lire : "Halte à la répression des Berbères par le dictateur Kadhafi", "Pour la libération de Mazigh et Madghis Bouzakhar en Libye" ou encore "Détenus politiques du MCA, Tamazgha est à vos côtés".
    Dès 14h00, les chansons d’Abdellah Achini étaient diffusées sur la place, des chansons engagées célébrant l’amazighité. C’est sans doute cet engagement qui lui a valu sa condamnation.
    Vers 15h00, les représentants des associations organisatrices prennent la parole pour dire les raisons de ce rassemblement. Tous ont dénoncé l’arrestation des frères Bouzakhar et ont appelé à leur libération.
    Lahoussaine Outachfit, Président de Tamaynut-France (Clichy), dénonce la politique anti-amazighe de Kadhafai, une politique négatrice de la démocratie également. Il a tenu a noté les déclaration farfelues de Kadhafi qui se permet de diffuser des informations mensongères sur l’Histoire des Imazighen, tout cela dans le but de nuire aux Imazighen. Il réitère la solidarité de son association avec l’ensemble des Imazighen, à travers Tamazgha, qui souffrent au quotidien des injustices que leur font subir les États en place en Afrique du Nord.
    Le vice-président de l’association Taferka (Montreuil) prend la parole pour lire la déclaration de son association qui exprime son soutien avec aux frères Bouzakhar et demande leur libération.
    C’est ensuite à Lahoussaine Azergui, président de l’association Afafa (Roubaix), de prendre la parole pour exprimer le soutien indéfectible de l’association au peuple amazigh de Libye et aux détenus politiques victimes du régime de Kadhafi. Il rappelle que deux jeunes du mouvement culturel amazigh croupissent dans les prisons marocaines qui, aux dernières nouvelles, ont vu leurs conditions de détention se durcir.
    Le représentant de Tamazgha est revenu sur l’enlèvement des frères Bouzakhar le 16 décembre et il attire l’attention du public sur le danger qui guette les deux frères qui sont accusés par les services de sécurité extérieurs libyens d’intelligence avec des services étrangers. Cette accusation, précise-t-il, serait simplement une préparation de l’opinion à une éventuelle condamnation à mort des deux frères. C’est pourquoi le représentant de Tamazgha réitère la détermination des militants de l’association pour faire tout afin que les deux militants ne restent pas en prison et ne soient pas victimes de la folie de la dictature de Kadhafi. Il appelle l’ensemble des présents à mobilisation. Il rajoute qu’à travers l’enlèvement des frères Bouzakhar, c’est toute la militance amazighe en Libye qui est visée". C’est une façon d’intimider et de museler le mouvement amazigh. Il a tenu à préciser qu’il s’agit, pour Tamazgha, de dénoncer un régime dictatorial, anti-mazigh, basé sur l’idéologie arabo-musulmane, ayant un seul objectif ; celui de l’éradication de l’amazigjité de l’Afrique du Nord, un projet qui est celui de l’ensemble des régimes en place en Afrique du Nord. Et finit en affirmant que "c’est contre cette politique anti-amazighe qu’il faut se soulever, qu’il faut agir au quotidien. Agir contre cette politique, c’est mener notre combat de libération du peuple amazigh, colonisé par l’idéologie arabo-musulmane".
    L’écrivain Youcef Allioui et l’artiste Ines Mezel, présents au rassemblement, ont pris la parole pour exprimer leur soutien aux détenus politiques amazighs en Libye. Ines Mezel s’est dit atterrée par l’arrestation de personnes dont le seul tort est de défendre leur culture.
    Étaient aussi présents au rassemblement le chanteur chaoui Amirouche ainsi que l’écrivain kabyle Yalla Seddiki. Le collectif des Trois Passants était également présents pour apporter leur soutien au peuple amazigh. Le collectif Terre et Liberté n’ayant pas pu se rendre au rassemblement a tenu à transmettre leur soutien au organisateurs ainsi que leur solidarité avec les détenus politiques amazighs.
    C’est sous les mélodies de Lounès Matoub, Tinariwen, Imetlaa et Abdellah Achini que les discussions en petits groupes sur le Parvis des droits de l’Homme se sont poursuivies avant que les manifestants libèrent la parcelle du Parvis vers 17h, non sans le projet d’y revenir incessamment si les deux frères Bouzakhar ne sont pas libérés ; la mobilisation doit s’intensifier.
    Tamazgha.
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