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La révolution tunisienne: La main de la CIA

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  • La révolution tunisienne: La main de la CIA

    INTERVENTION. Washington a pesé de tout son poids, sans beaucoup de diplomatie, pour faire savoir à Zine El Abidine Ben Ali qu’il n’y avait pour lui d’autre solution que de quitter la Tunisie.

    [SIZE=-1][FONT=Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif]La destitution et la fuite du président tunisien Ben Ali n’a pas encore livré tous ses secrets. Mais, d’ores et déjà, un certain nombre d’éléments probants donnent de précieuses indications sur cette procédure tout à fait exceptionnelle. Ce qui est admis, c’est que Washington était au parfum de cette crise qui couvait en Tunisie et qui a fait l’objet de nombreux rapports d’agents de renseignements étrangers, de diplomates, notamment américains, et d’hommes d’affaires, publiés sur le site Wikileaks.
    Éviter la contagion
    Mais alors dans quelles conditions le départ de Ben Ali s’est-il fait? On sait que l’ancien président tunisien n’a eu d’autre choix que de se plier à cette décision d’une délégation de hauts gradés de l’armée avec à leur tête le général Rachid Amar, devenu désormais le nouvel homme fort de la Tunisie. Washington a pesé de tout son poids, sans beaucoup de diplomatie, pour lui faire savoir qu’il n’y avait pas pour lui d’autre solution. L’Arabie saoudite a été au centre de cette opération, non seulement pour transmettre l’ukase américain mais aussi parce qu’elle allait offrir l’asile au président déchu. Pourquoi ce pays arabe? Parce que le système y est cloisonné et hermétique et que l’on ne risque pas de voir s’y dérouler des manifestations hostiles à Ben Ali, soit du fait de ressortissants tunisiens soit encore d’autres communautés ou associations.
    Lors de ce remue-ménage qui a pris fin de manière provisoire avec la chute de Ben Ali, quelles ont été les préoccupations dominantes des Etats-Unis? Les déclarations officielles de l’administration Obama sont intéressantes à relever.
    A la différence de Paris, le département d’Etat, dès le début de la crise, avait insisté sur la nécessaire option démocratique à faire prévaloir à la suite de la fuite de Ben Ali. C’est un communiqué du président américain qui salue le «courage et la dignité» du peuple tunisien. «Nous nous souviendrons longtemps, a-t-il ajouté, des images du peuple tunisien cherchant à faire entendre sa voix. J’appelle le gouvernement tunisien à respecter les droits de l’homme et à organiser dans un proche avenir des élections libres et justes qui reflètent la volonté réelle et les aspirations des Tunisiens.»
    Le départ imposé à Ben Ali procède ainsi d’une ferme volonté d’éviter que le chaos ne s’installe en Tunisie. Il est éligible à une sorte d’intervention chirurgicale visant à prévenir un saut dans l’inconnu pouvant dégénérer dans tous les sens. Il permet d’éviter, sinon d’atténuer, la contagion pouvant frapper les pays arabes, surtout ceux qui sont les plus exposés du fait de la crise sociale et du déficit démocratique de leurs régimes (Algérie, Egypte,...).
    Rempart à l’islamisme
    Il préserve la paix et la stabilité dans cet espace régional qu’est le Moyen-Orient, confronté globalement à l’islamisme et, pour ce qui est en particulier du Proche 0rient, au conflit israélo-palestinien. Enfin, c’est une digue qui est renforcée, au lieu et place d’un régime tunisien répressif, pour contenir la poussée de la mouvance islamiste.
    Que dans le schéma actuel du Premier ministre tunisien, aucune place ne soit faite au parti Ennahda, de Rached Ghannouchi, réfugié à Londres depuis 1989, atteste bien des limites de “l’ouverture” démocratique et politique actuelle telle qu’elle est voulue par Washington. Et l’argument du rempart à l’islamisme, tellement invoqué aussi à Paris, n’est pas tenable tant il est vrai que les émeutes populaires en Tunisie sont dues à la jeunesse surtout et que les islamistes y étaient absents.
    Prévaut donc, de nouveau, une conception sécuritaire de la démocratisation tant en Tunisie qu’ailleurs. Washington veut que le Maghreb et le Proche-Orient soient apaisés et stabilisés. Elle entend œuvrer pour éviter la violence qui, à ses yeux, ne peut que profiter aux extrémistes par suite de la persistance de conflits.
    En visite à Alger, le 15 janvier 2011, à savoir le lendemain de la fuite du Président Ben Ali, le principal conseiller du président américain pour les affaires de terrorisme, John Brennan a dit, en termes clairs: «Les Etats-Unis sont déterminés à parvenir à des solutions mutuellement acceptées et à un environnement de paix et de stabilité». John Brennan sait de quoi il parle, lui qui a été l’un des hauts responsables de la CIA, chargé des opérations. Le Conseiller de Barack Obama se trouvait à Alger pour discuter avec les responsables algériens de l’évolution de la situation au Sahel et en Afrique du Nord. Le moins que l’on puisse dire est que des officiers de la CIA avaient aidé, voire même supervisé les militaires tunisiens dans leur action de canalisation de la révolte. Car Washington veille à ce que ne s’ouvre pas en Tunisie un nouveau terrain déstabilisateur...
    Cette même CIA qui, voici vingt-trois ans, le 7 novembre 1987, avait aidé Zine El Abidine Ben Ali à destituer Bourguiba par un coup d’Etat “médico-légal” en invoquant, certificats médicaux à l’appui, que le “Combattant suprême” était dans l’incapacité physique d’assurer sa charge. L’histoire qui se répète.
    De plus, les Etats-Unis ont mis sur pied dans les pays amis ou alliés, au Maghreb et ailleurs, des comités ad hoc mixtes chargés de la “liaison” avec les états-majors des armées. Une fonction qui, semble-t-il, va bien au-delà puisqu’elle offre un cadre privilégié de coordination et un vecteur direct d’écoute, d’information et, le cas échéant, de décision. C’est par ce canal que la destitution de Ben Ali s’est opérée, l’ambassadeur US à Tunis, Gordon Gray, assurant le suivi opérationnel du renversement de Ben Ali et son organisation logistique.
    De quoi nourrir une forte interrogation sur le destin de cette “Révolution du Jasmin” du 14 janvier. Un système a été mis à terre par suite de la révolte du peuple. Il s’agit de reconstruire désormais un nouveau système qui ne soit pas plombé ni dénaturé par les intérêts de la Realpolitik de Washington ni par ceux d’une grande partie de l’élite politique actuelle, décrédibilisée et rejetée par le peuple tunisien.
    Un enjeu dépassant la Tunisie et qui présente un caractère emblématique des conditions, de la nature et de la portée du changement au Maghreb et dans le monde arabe.

    maroc-hebdo

  • #2
    Ce qui m'agace dans ce genre d'article, c'est que l'on essaie de trouver des explications plus compliquées que la réalité.

    Tous les spécialistes de la question sont unanimement d'accord: les Etats Unis n'ont jamais considéré avec bcp d'importance la Tunisie. Dire qu'ils ont agi en opportuniste en montant dans le train en marche, OK, mais sous entendre que le départ du président relève du quasi-complot c'est de l'escoquerie intellectuelle.

    De toute façon, le Maroc et d'autres pays vont tenter de "prouver" que la chute du régime n'est pas dû au peuple mais à des complots internationaux....une façon de faire circuler l'idée que la volonté du peuple arabe ne peut pas faire tomber le pouvoir en place.

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    • #3
      salam

      le changement était fait par les tunisiens, le seul rôle des américains est qu'ils n'ont pas eu un rôle néfaste, est venant de leur part, c'est vraiment bien, pacque quand ils veulent mettre la pagaille ils sont des champions

      déja faut attendre !! qui sait dans les jours a venir, rabbi yesstar!!

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      • #4
        je suis d accord avec chapi il fallait un nom a ce nettoyage et c est sous la banniere de la faim que les ricains ont tables ne voyons que chez les arabes que le ventre qui les tracasse !

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