Ébranlé par les émeutes contre la cherté de la vie et les tentatives de chômeurs de s’immoler par le feu, le régime algérien tient bon.
Alger.- correspondance DNA
La réussite de la révolution tunisienne a des effets limités en Algérie. Pourtant, tous les ingrédients d’une explosion sociale à la tunisienne sont réunis : corruption généralisée au sommet de l’État, hausse des prix des produits de large consommation, chômage endémique, fermeture des champs politique et médiatique, concentration des pouvoirs entre les mains du président Bouteflika, au pouvoir depuis 11 ans, qui peut briguer des mandats à vie.
Si les Algériens peinent à s’unir pour faire tomber Bouteflika, c’est pur plusieurs raisons.
Pour contenir le feu des émeutes qui a en une journée embrasé tout le pays faisant 5 morts et 1 000 blessés entre le 5 et le 10 janvier, les services de sécurité ont une stratégie. La police, dirigée par le général Abdelghani Hamel, réputé très proche du président Bouteflika, a infiltré les manifestations. Ces agents en civil ont même participé à la casse, pour identifier les meneurs et les arrêter ensuite.
La police a aussi procédé à des arrestations massives parmi les jeunes des quartiers populaires d’Alger, où les émeutes étaient violentes.
L’opposition écartée des médias, bridés
Redoutant une contagion de la révolution tunisienne, les dont les racines sont similaires aux problèmes sociaux algériens, les autorités ont pris de nombreuses mesures populistes. Grâce à la manne pétrolière (210 milliards de dollars dans les caisses de l’État), le gouvernement a décidé de subventionner le sucre et l’huile pour 350 millions de dollars, de suspendre les retraits de permis de conduire, de recruter massivement des jeunes, etc.
Enfin, l’opposition divisée et affaiblie par le régime, s’est montrée incapable de mobiliser la foule malgré le ras-le-bol social. Depuis 1999, le président Bouteflika s’est employé à bâillonner l’opposition en lui interdisant l’accès à la télévision et à la radio, contrôlées par l’État. Les chaînes et les radios privées ne sont pas autorisés en Algérie.
Ainsi la marche populaire organisée par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, opposition laïque) n’a réuni que quelques centaines de personnes à Alger.
Ali Idir
Alger.- correspondance DNA
La réussite de la révolution tunisienne a des effets limités en Algérie. Pourtant, tous les ingrédients d’une explosion sociale à la tunisienne sont réunis : corruption généralisée au sommet de l’État, hausse des prix des produits de large consommation, chômage endémique, fermeture des champs politique et médiatique, concentration des pouvoirs entre les mains du président Bouteflika, au pouvoir depuis 11 ans, qui peut briguer des mandats à vie.
Si les Algériens peinent à s’unir pour faire tomber Bouteflika, c’est pur plusieurs raisons.
Pour contenir le feu des émeutes qui a en une journée embrasé tout le pays faisant 5 morts et 1 000 blessés entre le 5 et le 10 janvier, les services de sécurité ont une stratégie. La police, dirigée par le général Abdelghani Hamel, réputé très proche du président Bouteflika, a infiltré les manifestations. Ces agents en civil ont même participé à la casse, pour identifier les meneurs et les arrêter ensuite.
La police a aussi procédé à des arrestations massives parmi les jeunes des quartiers populaires d’Alger, où les émeutes étaient violentes.
L’opposition écartée des médias, bridés
Redoutant une contagion de la révolution tunisienne, les dont les racines sont similaires aux problèmes sociaux algériens, les autorités ont pris de nombreuses mesures populistes. Grâce à la manne pétrolière (210 milliards de dollars dans les caisses de l’État), le gouvernement a décidé de subventionner le sucre et l’huile pour 350 millions de dollars, de suspendre les retraits de permis de conduire, de recruter massivement des jeunes, etc.
Enfin, l’opposition divisée et affaiblie par le régime, s’est montrée incapable de mobiliser la foule malgré le ras-le-bol social. Depuis 1999, le président Bouteflika s’est employé à bâillonner l’opposition en lui interdisant l’accès à la télévision et à la radio, contrôlées par l’État. Les chaînes et les radios privées ne sont pas autorisés en Algérie.
Ainsi la marche populaire organisée par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, opposition laïque) n’a réuni que quelques centaines de personnes à Alger.
Ali Idir
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