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Maghreb - Care lance l’idée du corridor Algérie-Maroc

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  • Maghreb - Care lance l’idée du corridor Algérie-Maroc

    L’insertion de l’Algérie dans l’économie mondiale passe par le renforcement des relations économiques et commerciales avec ses voisins du Maghreb et par l’instauration d’un corridor économique et commercial avec le Maroc. L’exemple de la Chine et l’Inde est cité. Les politiques ont « laisser-faire », les économies y ont gagné. Une voie à suivre au Maghreb…


    L’idée est un truisme mais souffre actuellement de l’état comateux dans lequel se trouve l’Union du Maghreb Arabe (UMA) et de l’écueil politique qui ferme lourdement les frontières entre Alger et Rabat et empêchent les opérateurs des deux pays de se lancer, aujourd’hui, dans les échanges nécessaires pour leurs entreprise et pour la création d’un espace économique et d’un marché régional fiable.

    Mais y a-t-il une fatalité à laquelle on ne peut se soustraire ? Le Cercle d’Action et de Réflexion autour de l’Entreprise (CARE) affirme le contraire. Il estime qu’en dépit des difficultés actuelles du Maghreb, « on commerce toujours mieux avec son voisin » et que certains exemples dans le monde sont assez motivants pour mériter d’être débattu en Algérie et servir, pourquoi pas, de modèles.

    Parmi ces exemples, la Chine et l’Inde : deux puissances émergentes qui favorisent depuis des années le « near shoring » dans le déploiement de leurs relations économiques et commerciales et internationales. Leurs expériences respectives ont d’ailleurs fait l’objet, ce matin à Alger, d’un passionnant exposé présenté par Joël Ruet, économiste et chercheur au CNRS à Pékin.

    Invité dans le cadre des rencontres presse/ chefs d’entreprise/experts, M. Ruet, qui dirige aussi la chaire sur l’industrie mondiale et les économies émergentes à l’Ecole des Mines de Paris, a montré que l’insertion de Pékin et de New Delhi dans l’économie mondiale s’appuie depuis plusieurs années sur l’instauration de relation économiques et commerciales de « proximité ».

    En Chine, cette politique a commencé avec Hong Kong, « territoire économiquement différent », et s’est poursuivi même après la rétrocession. Elle a permis la création de Shenzhen, antichambre industrielle de la place financière anciennement contrôlée par les Britanniques et qui représente aujourd’hui 1/ 7 des exportations chinoises : 200 milliards de dollars par an. « Le processus a démarré il y a 20 ans et son résultat est double : « Hong Kong n’est plus uniquement une place financière, elle se spécialise aussi dans l’industrie car ses industriels ont maintenant leur base à Shenzhen. », a déclaré Joël Ruet.

    Laissez faire et vouloir faire

    La Chine entretient également avec l’Inde, son grand voisin auquel l’oppose un contentieux frontalier, une relation économique de proximité qui accélère le développement de l’inde dans de nombreuses industries comme l’électronique et « peuvent donner naissance à des dragons » de part et d’autre de la frontière qui sépare les deux géants.

    « Cette relation, précise M. Ruet, est en progression depuis l’ouverture de corridors » entre le Népal et le Bhoutan. Et les deux pays sont passés de 1 milliards de dollars d’échanges en 2005 à 60 milliards de dollars en 2009-2010 pour atteindre les 100 milliards de dollars en 2015.
    Comment faire en sorte que ces deux exemples s’articulent au Maghreb ? « Il y a deux politiques : celle du laisser faire et celle du vouloir faire. Les Chinois ont laissé faire avant d’encourager le processus », explique M. Ruet qui ajoute qu’il « faut convaincre le politique de vouloir laisser faire ».

    « S’il y a des entreprises qui veulent essayer, a conclu le modérateur du débat, M. Slim Othmani de NCA Rouiba, laissons-les faire ».

    MaghrebEmergent
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