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Les Égyptiens de Londres divisés entre laïcité et islamisme

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  • Les Égyptiens de Londres divisés entre laïcité et islamisme

    Des centaines de personnes se sont rassemblées samedi devant l'ambassade d'Égypte à Londres pour réclamer le départ du président Hosni Moubarak mais se sont montrées divisés sur la question de l'avenir du pays.


    À quelques enjambées d'une manifestation laïque, des islamistes ont appelé à la mise en place d'un gouvernement islamique et l'application de la loi islamique en lieu et place du régime de Moubarak, au pouvoir depuis trente ans.

    «Moubarak dehors, Islam dedans», ont scandé des manifestants islamistes, parmi lesquels figuraient des responsables du groupe islamiste radical Hizb ut Tahrir. Les hommes et les femmes défilaient séparément.

    Non loin, les participants de l'autre manifestation, scandant des slogans laïques, tenaient à faire la disctinction entre les deux mobilisations.

    «Nous n'avons aucun lien avec cette manifestation. Elle nourrit les craintes occidentales sur l'avenir (des islamistes) et c'est cette excuse qui est brandie par le gouvernement égyptien pour éviter le changement», a indiqué Rafik Bedair, l'organisateur de la manifestation laïque.

    À Londres, qui compte une importante communauté arabe, la situation en Égypte est sur toutes les lèvres depuis le début du mouvement de contestation mardi dernier.

    Les gouvernements occidentaux soutiennent depuis longtemps Moubarak qu'ils considèrent comme un rempart contre la montée de l'islamisme et en raison de ses liens avec Israël.

    Les manifestants islamistes ont qualifié les craintes de voir s'installer un régime extrémiste en Égypte de propagandes orchestrées par Moubarak et l'Occident pour garder la main-mise sur le Moyen-Orient et ses ressources pétrolières.

    «La communauté musulmane est mobilisée. Nous ne voulons pas le même régime avec des visages différents. Nous voulons un gouvernement islamique et une société islamique», a expliqué Haj Yusif, 42 ans, exilé syrien.

    Un membre londonnien du mouvement des Frères musulmans, interdit en Égypte mais toléré dans les faits, a assuré qu'un régime islamiste ne constituerait pas une menace puisqu'il serait doté d'une base démocratique.
    "Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Geronimo
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