Le roi Abdallah d’Arabie saoudite soutien Moubarak, boycottons le pèlerinage !
Alors que le roi Abdallah d’Arabie saoudite est en convalescence au Maroc, il a téléphoné au président égyptien Hosni Moubarak pour lui apporter son soutien en dénonçant « les atteintes à la sécurité et la stabilité » de l’Egypte. Une nouvelle insulte aux peuples et un nouveau soutien aux dictateurs.
Décidemment l’Arabie Saoudite a du mal avec le respect de la volonté des peuples arabes. Après avoir accueilli le dictateur tunisien en fuite Zine El Abidine Ben Ali, voilà que le roi Abdallah en rajoute une couche avec un soutien -contre vents et marées- pour Moubarak. Pis, la révolte populaire ne trouve pas du tout grâce à ses yeux puisqu’il parle de troubles commis par « des éléments infiltrés » au nom de la « liberté d’expression », selon l’agence officielle saoudienne SPA, rapporté par l’AFP.
On a beau analyser les différentes images qui nous parviennent d’Egypte, aucune tête blonde, aucun enturbannés de Kandahar, aucun moscovite parmi les émeutiers. La révolte populaire vient de la rue, cette fameuse rue arabe qui était silencieuse depuis des décennies et qui s’est brusquement réveillée suite à une étincelle en Tunisie.
Soutenir Moubarak n’est pas seulement anachronique, c’est devenu suicidaire.
Même les plus grands alliés de l’Egypte (les Etats-Unis, l’Union Européenne) prennent leur distance. Les propos du roi Abdallah, qui en plus ont été tenus sur le sol marocain, sont une insulte à la solidarité qui unit les différents peuples des pays arabes, et plus particulièrement d’Afrique du Nord. Les Marocains épris de liberté suivent avec beaucoup d’attention l’évolution de cette révolution égyptienne. Ils ont également soutenu dans la rue ou à défaut dans leur cœur, la révolte tunisienne.
La déclaration du monarque saoudien ne doit pas être considérée comme anecdotique. En accueillant le président tunisien et en soutenant le président Moubarak contre les peuples du monde arabe, il se place dans le camp des ennemis de la liberté, et pour le maintien du mépris et de l’humiliation.
Si les Etats ont leurs priorités, leurs amitiés, et leurs intérêts, les peuples ont d’autres moyens de se faire entendre. Le peuple tunisien avait demandé à l’Arabie Saoudite de remettre Ben Ali aux mains de la justice tunisienne afin qu’il soit jugé, sinon ils boycotteront les pèlerinages à la Mecque, un secteur important dans l’économie du Royaume saoudien. A la lumière du mépris du roi Abdallah pour les citoyens d’Egypte, il conviendrait que les égyptiens fassent de même. Ce mouvement de boycott devrait même s’étendre aux Marocains et à tous les musulmans qui n’acceptent pas le mépris affiché par le régime saoudien à l’égard de la dignité des Tunisiens et des Egyptiens.
Mohamed Ezzouak
Copyright ********.com
Alors que le roi Abdallah d’Arabie saoudite est en convalescence au Maroc, il a téléphoné au président égyptien Hosni Moubarak pour lui apporter son soutien en dénonçant « les atteintes à la sécurité et la stabilité » de l’Egypte. Une nouvelle insulte aux peuples et un nouveau soutien aux dictateurs.
Décidemment l’Arabie Saoudite a du mal avec le respect de la volonté des peuples arabes. Après avoir accueilli le dictateur tunisien en fuite Zine El Abidine Ben Ali, voilà que le roi Abdallah en rajoute une couche avec un soutien -contre vents et marées- pour Moubarak. Pis, la révolte populaire ne trouve pas du tout grâce à ses yeux puisqu’il parle de troubles commis par « des éléments infiltrés » au nom de la « liberté d’expression », selon l’agence officielle saoudienne SPA, rapporté par l’AFP.
On a beau analyser les différentes images qui nous parviennent d’Egypte, aucune tête blonde, aucun enturbannés de Kandahar, aucun moscovite parmi les émeutiers. La révolte populaire vient de la rue, cette fameuse rue arabe qui était silencieuse depuis des décennies et qui s’est brusquement réveillée suite à une étincelle en Tunisie.
Soutenir Moubarak n’est pas seulement anachronique, c’est devenu suicidaire.
Même les plus grands alliés de l’Egypte (les Etats-Unis, l’Union Européenne) prennent leur distance. Les propos du roi Abdallah, qui en plus ont été tenus sur le sol marocain, sont une insulte à la solidarité qui unit les différents peuples des pays arabes, et plus particulièrement d’Afrique du Nord. Les Marocains épris de liberté suivent avec beaucoup d’attention l’évolution de cette révolution égyptienne. Ils ont également soutenu dans la rue ou à défaut dans leur cœur, la révolte tunisienne.
La déclaration du monarque saoudien ne doit pas être considérée comme anecdotique. En accueillant le président tunisien et en soutenant le président Moubarak contre les peuples du monde arabe, il se place dans le camp des ennemis de la liberté, et pour le maintien du mépris et de l’humiliation.
Si les Etats ont leurs priorités, leurs amitiés, et leurs intérêts, les peuples ont d’autres moyens de se faire entendre. Le peuple tunisien avait demandé à l’Arabie Saoudite de remettre Ben Ali aux mains de la justice tunisienne afin qu’il soit jugé, sinon ils boycotteront les pèlerinages à la Mecque, un secteur important dans l’économie du Royaume saoudien. A la lumière du mépris du roi Abdallah pour les citoyens d’Egypte, il conviendrait que les égyptiens fassent de même. Ce mouvement de boycott devrait même s’étendre aux Marocains et à tous les musulmans qui n’acceptent pas le mépris affiché par le régime saoudien à l’égard de la dignité des Tunisiens et des Egyptiens.
Mohamed Ezzouak
Copyright ********.com
Commentaire