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Gershwin, It's ain't necessarily so

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  • Gershwin, It's ain't necessarily so

    C'était le dernier morceau joué dans un récital pour piano et violon auquel j'ai assisté aujourd'hui. A la fin, on sentait bien la réaction du public changer après le passage de Schumann à Gershwin (même si les morceaux joués pour Schumann étaient très beau), c'était juste le passage vers un autre type d'émotions. A la fin, les hommes se sont lâchés, malgré la présences de leurs femmes, leurs enfants (et éventuellement leurs belles-mères) dans des sifflements frénétiques. A ce moment là, j'ai compris que le jazz n'était pas seulement une question d'instruments ou de voix, c'était un esprit, l'esprit de la musique qui s'affranchit de la loi des notes. Une chose que Gershwin avait comprise à l'aube du jazz, ce qui donne une preuve puissante de son génie.


  • #2
    A ce moment là, j'ai compris que le jazz n'était pas seulement une question d'instruments ou de voix, c'était un esprit, l'esprit de la musique qui s'affranchit de la loi des notes.
    Tu as tout compris, Blofeld.
    Et merci pour le clip, soit dit en passant.

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    • #3
      Tout le plaisir est pour moi Passant !

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      • #4
        Salam Blodfeld,

        Je suis d'accord avec toi, il y a bien une frontière entre le jazz et le classique, et Gerschwin est juste à la frontière . Mais ce qui est étonnant, c'est qu'il y a plus de reprises en jazz des oeuvres de Gerschwin que des reprises en classique ...
        "un gouvernement oppressif amène la ruine de la prospérité publique" Ibn Khaldoun

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        • #5
          Tu veux dire des reprises de morceaux classiques avec un orchestre plutôt jazz ? j'en ai jamais connu, et je pense qu'aucun grand jazzman n'a jamais osé le faire car justement la musique classique trouve sa force dans la rigueur alors que le jazz la trouve dans l'improvisation, et si on improvise sur du Mozart ou du Beethoven, ça risque de s'écrouler.
          D'ailleurs, les morceaux de Gershwin ne sont pas tout à fait "jazzy", il s'inspirent de la culture qui a bercé le jazz (le Sud, la Nouvelle-Orléans, ....) mais en respectant le code du classique. On peut parler d'un métissage assez délicat, et c'est pour ça que personne n'a réussi à faire du Gershwin après Gershwin.

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          • #6
            Un peu de respect pour tes aînées mon petit ... je ne plaisante qu'à moitié
            Je parlais de ça entre autre :


            Le style est purement jazzy.
            Il n'y a pas d'équivalent de reprises purement classique.
            "un gouvernement oppressif amène la ruine de la prospérité publique" Ibn Khaldoun

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            • #7
              Envoyé par Blofeld
              Tu veux dire des reprises de morceaux classiques avec un orchestre plutôt jazz ? j'en ai jamais connu
              Ah, mais il y en a eu, cher ami. On en trouve principalement dans la mouvance qu'on a appelée le crossover Jazz-Classique. Je ne vais pas citer tous ses promoteurs, mais je me contenterai de vous inviter à écouter par exemple le Classical Jazz Quartet interprétant le concerto n°2 de Rachmaninov.

              Dernière modification par Passant, 31 janvier 2011, 13h49.

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              • #8
                Ok Passant, mais ce que je voulais dire c'était que je ne crois pas qu'il y ait eu des adaptations d'oeuvres de Gerschwin en classique pur.
                En prenant par exemple "Summertime" , nous avons soit la version classique teintée de jazz de Gerschwin, l'originale donc, soit la version purement jazz de Miles davis, mais jamais une version purement classique.
                De façon générale, le monde de la musique classique a tendance à rester dans son univers musical alors que le jazz s'ouvre sur tous les univers musicaux.
                Car a-t-on déjà entendu une oeuvre de jazz interprétée avec un style classique.... pas à ma connaissance.
                Les seules oeuvres que je connais qui vont d'un univers musical non classique vers un univers plus classique , ou du moins qui pourraient s'apparenter à du classique, changent de genre et deviennent de la pop .. univers musical un peu fourre-tout il faut bien l'avouer.
                J'ai en tête un exemple, celui de Jon Anderson qui a eu une formation musicale classique au conservatoire de Londres:
                D'abord la version originale, de la pop teintée par ci par là de petites notes jazzy :



                Puis la version en classique, pseudo classique qui va exprimer de nouvelles émotions :

                "un gouvernement oppressif amène la ruine de la prospérité publique" Ibn Khaldoun

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                • #9
                  Salut les potes, tout à l'heure je pouvait pas voir les vidéo (réseau du labo oblige !) mais là j'ai écouté un peu et j'ai quelques trucs à dire:

                  Passant:

                  Je regrette mais ça marche pas, J'aurais apprécié cette version si je ne connaissais pas l'originale, et surtout l'histoire de ce concerto. Mais étant donné que Rachmaninov a vraiment mis ses tripes sur ses feuilles pour sortir ce concerto, et étant donné la beauté unique du résultat (dude! rien que les cinq premières minutes de dialogue entre piano et orchestre, c'est tout un univers!), donc là, j'ai pas pu accrocher.
                  Finalement, je pense que le jazz c'est une sorte d'antidote de la musique classique, mais faut surtout pas mélanger les deux.

                  PetiteBrise:
                  Summertime est un passage de l'opéra "Porgy et Bess" de Gershwin, donc ce n'est ni du jazz, ni du classique, mais du Gershwin. D'ailleurs il a déjà été interprété par de grandes figures de jazz comme Ella Fitzgerald ou encore Billy Holiday, et je préfère ces deux versions à celle de Jessie Norman par exemple.

                  PS: j'ai jamais pu apprécié Miles, il y a quelques mois j'ai loué l'album "birth of the cool" (l'album qui a ruiné Lisa Simpson quand elle l'a téléchargé sur son Ipod !) mais la magie n'a pas opéré.

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                  • #10
                    Ouh que tu me chauffes là Blodfeld ... moi aussi j'aime bien avoir le dernier mot ...surtout quand j'ai raison

                    Gerschwin, c'est un mélange entre le jazz et le classique
                    "un gouvernement oppressif amène la ruine de la prospérité publique" Ibn Khaldoun

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                    • #11
                      Je peut en ajouter une: tout à fait d'accord.

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                      • #12
                        j'avoue être un tantinet rigide quand nous abordons ce genre de thème
                        "un gouvernement oppressif amène la ruine de la prospérité publique" Ibn Khaldoun

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                        • #13
                          Pareil ! même si pour moi l'œuvre de Gershwin s'inscrit .... euh, d'accord !

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                          • #14
                            euh... d'accord alors
                            "un gouvernement oppressif amène la ruine de la prospérité publique" Ibn Khaldoun

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                            • #15
                              Envoyé par Blofeld
                              Je regrette mais ça marche pas, J'aurais apprécié cette version si je ne connaissais pas l'originale
                              Attention, je n'ai pas dit que ça plairait forcément. C'était une illustration. Je réagissais simplement au fait de savoir s'il y avait des reprises de morceaux classiques dans le jazz. Et la réponse est oui, et même par dizaines. Il suffit de googler (ou youtuber) par exemple Bach Jazz pour s'en rendre compte.

                              En voici un échantillon:



                              Maintenant, si tu veux, je peux te dresser une longue liste d'artistes et de compositeurs de jazz qui ont bénéficié d'une culture classique, et/ou qui ont interprété des oeuvres classiques au jazz.

                              A l'inverse, comme le soulignait PetiteBrise, l'adaptation d'oeuvres de jazz au classique n'est simplement pas envisageable, pour des raisons techniques. Il y a là un phénomène semblable à celui de l'irréversibilité en physique. Par contre, certains compositeurs classiques modernes ont été influencés par le jazz. Je pense notamment à Ravel dans son Concerto en sol ou son Concerto pour la main gauche. D'ailleurs Ravel, lors de sa tournée aux States en 1928 a justement rencontré Gershwin dont il fut fasciné par les improvisations. On raconte que le jeune Gershwin a demandé des leçons à Ravel, mais celui-ci a refusé: « Vous perdriez la grande spontanéité de votre mélodie pour écrire du mauvais Ravel. » Source.

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