Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Une famille donne à ses enfants les noms de martyres :

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Une famille donne à ses enfants les noms de martyres :

    Le journal Echorouk a rencontré dans la wilaya d’El Bayadh, monsieur Abdelhamid Messous, 58 ans. Cet homme, appelé « le passionné des martyres », a réalisé une grande chose pour rendre hommage à la guerre de libération nationale, et à la mémoire des martyres. En effet, il a décidé de donner à chacun de ses six fils le nom d’un martyre de la révolution nationale.

    C’est avec modestie et spontanéité que Abdelhamid nous a présenté un par un ses six enfants. Amirouche, 26 ans ; El Houas, 22 ans ; Krim Belkacem, 19 ans ; Hassiba Ben Bouali, 17 ans ; Abane Remdane, 16 ans et enfin Mohamed Boudiaf, 12 ans. Ainsi, tous ses enfants portent les noms de grands hommes algériens qui ont sacrifié leurs vies pour que vive l’Algérie. Exception faite pour sa fille Zoubeida qui, elle, porte le prénom de sa défunte mère kabyle qui autrefois n’arrêtait pas de lui souffler dans l’oreille « Lehmala N’tmourth », qui veut dire « l’amour de la patrie ». Une fois qu’il a terminé la présentation de ses enfants, nous nous imaginions dans un musée d’histoire à ciel ouvert.


    La mère appelle de la cour de la maison « El Houas, El Houas viens », à ce moment Mohamed Boudiaf fait irruption et lance à son frère Amirouche… : « ton ami t’attend dehors »…la scène se poursuit après un moment lorsque le téléphone sonna et on demanda Hassiba. Mon compagnons Abdelkader m’a rappelé à ce moment précis un verset coranique qui dit « Ne pense pas que ceux qui ont été tués dans le sentier d'Allah, soient morts. Au contraire, ils sont vivants, auprès de leur Seigneur, bien Pourvus ». En effet, les martyres sont vivants dans nos mémoires et dans l’histoire. Pis ils sont également vivants dans la vie réelle, du moins dans cette maison. Non seulement tous les enfants de Abdelhamid portent le nom d’un martyre, mais chacun d’eux est en mesure de donner une biographie du martyre dont il porte le nom, et peut en outre donner les raisons qui ont poussé son père à l’appeler ainsi.



    Dans ce contexte, Abdelkrim Belkacem né à Oran nous a raconté une anecdote que son père lui a racontée. Il a indiqué que les services de l’état civil ont refusé à son père de l’appeler Krim. Après une longue discussion avec des responsables de ces services, il a été convenu de l’appeler finalement Abdelkrim Belkacem, au lieu de Krim Belkacem. Pour sa part, Amirouch né quelques heures après le 1er novembre, nous a déclaré avec une sourire « l’Aid c’est deux jours, ainsi nous ne pouvons pas citer le premier jour du mois de novembre sans parler du deux jour ». Mohamed Boudiaf, quant à lui, nous a parlé de l’ignoble assassinat de Mohamed Boudiaf à Annaba et de poursuivre après qu’il nous ait montré son acte de naissance « ..Je suis né dans une date historique chère aux algériens, c’est le 11 décembre, en plus de cela mon père m’a donné le nom de l’un des grands hommes qui ont déclenché la guerre de révolution nationale le feu Mohamed Boudiaf…


    et d’achever sa phrase en lançant « ou va l’Algérie » qui est le slogan qu’a lancé le défunt président, et c’est le titre de son célèbre livre. En fin, sa fille Zoubeida nous a expliqué qu’elle avait promis à son grand père, le défunt Omar « Saramagh Arawiw adh semin Azwawnensen Ghaf Ismawen Nimghrassen » qui veut dire « je donnerai à tous mes petits enfants les noms des martyres de la révolution nationale ». Ce sont les mêmes mots prononcés par Abdelhamid les yeux pleins de larmes de fierté et de peur en même temps. Fier des martyres de la révolution nationale qui ont donné leurs sangs pour libérer la patrie, et des larmes de peur, la peur que les nouvelles générations ne poursuivraient pas le chemin tracé par les martyres de la grande révolution algérienne.
Chargement...
X