Chez nous, on est tous frères et soeurs, mais tout le monde s'épie, se méfie de l'autre et fait le guet derriére le rideau de sa fenetre ou du balcon pour voir si personne ne s'approche dela voiture, ne vole un citron de notre citronnier ou ne met sa poubelle devant notre porte.
Son prochain, on l'aime bien mais on se méfie de lui, des fois il nous voudrait du mal. Méme des animaux on se méfie, si un chien nous regarde, on se dit ca y'est il va nous sauter dessus.
Si quelqu'un dans la rue nous regarde, on commence soit à douter en pensant avoir quelque chose qui cloche sur le visage, soit on commence à prendre peur et dire que la personne veut peut etre nous voler, alors on serre son sac, on boutonne sa veste, on regarde derriére nous pour voir si la personne ne nous suit pas.
Il y'a des gens qui ont des regards qui font peur, on dirait on leur a tué un etre cher, il y'a d'autres qui ont un regard incomprenable. Par exemple, les filles se méfient des gars qui les regardent, elles ne savent pas si c'est pour les draguer ou pour leur arracher le sac ou leur bijoux qui ne sont pas en or. Un gars qui regarde une fille qui l'ignore, pour se venger il commence à fixer les chaussures de la fille. La fille méme si elle fait semblant d'ignorer son regard, elle commence à se demander si il y'a quelque chose qui ne va pas avec ses chaussures. Elle ne fait rien devant le gars, dés qu'elle le dépasse et si il y'a un immeuble sur son chemin, elle entre, elle enléve ses chaussures et les examine. Si ses chaussures n'ont rien, elle vérifie ses chevilles.
Il y'a des gens quand il nous parlent, ils ne nous regardent pas dans les yeux. Ou ils regardent par dessus nos épaules jusqu'à ce qu'on doute qu'il y'a une personne derriére nous, ou ils regardent nos oreilles. Si ils regardent nos oreilles et qu'on est une fille, on vérifie si on a toujours ses boucles d'oreilles, si on les a toujours, on se dit qu'elles vont se casser parce que la personne n'a pas cessé de les regarder avec des yeux envieux.
Une fois j'étais dans le train. En face de moi, il y'avait un jeune homme un niyatou allah comme on dit, et à coté de moi il y avait un homme un peu bizarre qui lisait le journal à l'envers. Le jeune homme n'arrétait pas de regarder l'homme bizarre. Je voulais tourner la téte pour bien regarder l'homme bizarre pour voir pourquoi le jeune homme le regardait, mais je n'ai pas osé. A un moment, l'homme bizarre plie son journal et le met bessif dans la petite poche intérieur de sa veste. Le jeune homme le regardait toujours. Quand l'homme bizarre a finit la bataille avec son journal et la poche de sa veste, il a dis au jeune homme wach rak toukhzour, kach ma tsalli. Le jeune homme lui a dis parce que tchabah el baba allah irahhmou. L'homme bizarre lui a dis ana ma nchabah el walou, barka ma toukhzour fiya. J'ai eu beaucoup de peine pour le jeune homme, méme si c'est étrange qu'il trouve que cet homme bizarre ressemble à son père, parce qu'ils n'ont pas du tout le méme genre.
Un soir à la maison, nous étions entrain de diner, le téléphone fixe a commencé a sonné. Si il y'a une chose qui énérve vraiment mon père, c'est d'etre dérangé pendant les repas. Moi, je n'ai pas voulu me lever pour aller décrocher parce que je savais que ce n'était pas pour moi. Je ne donne plus le numéro de la maison à mes amis, depuis le jour ou un je ne sais plus comment le qualifier, je vais dire un copain a appelé et c'est mon père qui pris le téléphone. Le copain lui a dis en francais, tonton tu peux me passer S (c'est la premiére lettre de mon prénom que je veux pas écrire en entier). Mon père lui a répondu en francais fiston tu t'es trompé de numéro, ici ce n'est pas une pouponniére et il a raccroché. Aprés mon père est venu me dire que mon ami le zouiwech a appelé.
Le téléphone continuait à sonner, comme personne ne voulait se lever pour répondre, ma mère est allé prendre le téléphone. Elle dit qu'il faut toujours décrocher, on ne sait pas si c'est une mauvaise nouvelle. C'était un ami à mon père qui voulait lui parler. Quand ma mère l'a annoncé à mon père, il lui a dis qu'est ce qu'il me veut encore celui la, tu ne peux pas lui dire que je suis occupé. Il s'est levé à contre coeur et est parti parler avec son ami au téléphone en emportant un morceau de viande dans sa fourchette. Après un moment ne le voyant pas revenir, ma mère est allé l'appeler pour qu'il revient finir son diner. Quand il l'a vu arriver, il lui a fais chut du doigt et il a continué à parler avec son ami. Quand il a finit de parler, il a dis à ma mère on ne peut pas parler tranquillement avec son ami au téléphone sans que sa femme s'en méle. Ma mère a haussé les épaule et lui a demandé pourquoi son ami l'a appelé à cette heure ci. Mon père lui a dis qu'il voulait juste avoir de ses nouvelles car ca fait longtemps qu'ils ne se sont pas pas vu. Ma mère sceptique lui a dis, vu le temps que tu as passé au téléphone avec lui, c'est les nouvelles de tous les habitants du quartier que tu lui a donné.
Il m'arrive aussi de me méfier et de douter des autres. Un jour, j'ai vu un collégue passer deux fois devant mon bureau sans entrer. J'ai deviné qu'il voulu entrer mais il hésitait. Je me suis tout de suite dis qu'il a une idée derriére la téte celui la. La troisième fois, il est passé, il a eu le courage et il est entré dans mon bureau. Il a commencé par me demander comment ca va et on a discuté un peu de rien et il est parti. Ma méfiance augmentait, dans ma téte défilaient toute sortes de doutes. Quelques minutes plus tard, il revient avec un dossier qui n'avait rien à voir avec moi et me demande si j'ai remarqué que les chiffres étaient erronés, je lui ai répondu qu'il devrait s'adresser au comptable. Il m'a remercié et il est sortir. Il n'y'a plus de doute, il a une idée derriére la téte, je me disais. Ah ces collégues hommes! Il est revenu et m'a dis au fait S, ce parfum que tu mets, (ah, je le savais je me suis dis pendant qu'il parlait), ce parfum que tu mets est trés bon, (nous y voila, je continuais à me dire), tu veux me donner le nom parce que ma copine a son anniversaire la semaine prochaine et je voudrais le lui offrir, (i3azik yal mechkaka je me suis dis à moi-méme).
Il vous arrive de douter sans raison de quelqu'un ou de quelque chose?
Son prochain, on l'aime bien mais on se méfie de lui, des fois il nous voudrait du mal. Méme des animaux on se méfie, si un chien nous regarde, on se dit ca y'est il va nous sauter dessus.
Si quelqu'un dans la rue nous regarde, on commence soit à douter en pensant avoir quelque chose qui cloche sur le visage, soit on commence à prendre peur et dire que la personne veut peut etre nous voler, alors on serre son sac, on boutonne sa veste, on regarde derriére nous pour voir si la personne ne nous suit pas.
Il y'a des gens qui ont des regards qui font peur, on dirait on leur a tué un etre cher, il y'a d'autres qui ont un regard incomprenable. Par exemple, les filles se méfient des gars qui les regardent, elles ne savent pas si c'est pour les draguer ou pour leur arracher le sac ou leur bijoux qui ne sont pas en or. Un gars qui regarde une fille qui l'ignore, pour se venger il commence à fixer les chaussures de la fille. La fille méme si elle fait semblant d'ignorer son regard, elle commence à se demander si il y'a quelque chose qui ne va pas avec ses chaussures. Elle ne fait rien devant le gars, dés qu'elle le dépasse et si il y'a un immeuble sur son chemin, elle entre, elle enléve ses chaussures et les examine. Si ses chaussures n'ont rien, elle vérifie ses chevilles.
Il y'a des gens quand il nous parlent, ils ne nous regardent pas dans les yeux. Ou ils regardent par dessus nos épaules jusqu'à ce qu'on doute qu'il y'a une personne derriére nous, ou ils regardent nos oreilles. Si ils regardent nos oreilles et qu'on est une fille, on vérifie si on a toujours ses boucles d'oreilles, si on les a toujours, on se dit qu'elles vont se casser parce que la personne n'a pas cessé de les regarder avec des yeux envieux.
Une fois j'étais dans le train. En face de moi, il y'avait un jeune homme un niyatou allah comme on dit, et à coté de moi il y avait un homme un peu bizarre qui lisait le journal à l'envers. Le jeune homme n'arrétait pas de regarder l'homme bizarre. Je voulais tourner la téte pour bien regarder l'homme bizarre pour voir pourquoi le jeune homme le regardait, mais je n'ai pas osé. A un moment, l'homme bizarre plie son journal et le met bessif dans la petite poche intérieur de sa veste. Le jeune homme le regardait toujours. Quand l'homme bizarre a finit la bataille avec son journal et la poche de sa veste, il a dis au jeune homme wach rak toukhzour, kach ma tsalli. Le jeune homme lui a dis parce que tchabah el baba allah irahhmou. L'homme bizarre lui a dis ana ma nchabah el walou, barka ma toukhzour fiya. J'ai eu beaucoup de peine pour le jeune homme, méme si c'est étrange qu'il trouve que cet homme bizarre ressemble à son père, parce qu'ils n'ont pas du tout le méme genre.
Un soir à la maison, nous étions entrain de diner, le téléphone fixe a commencé a sonné. Si il y'a une chose qui énérve vraiment mon père, c'est d'etre dérangé pendant les repas. Moi, je n'ai pas voulu me lever pour aller décrocher parce que je savais que ce n'était pas pour moi. Je ne donne plus le numéro de la maison à mes amis, depuis le jour ou un je ne sais plus comment le qualifier, je vais dire un copain a appelé et c'est mon père qui pris le téléphone. Le copain lui a dis en francais, tonton tu peux me passer S (c'est la premiére lettre de mon prénom que je veux pas écrire en entier). Mon père lui a répondu en francais fiston tu t'es trompé de numéro, ici ce n'est pas une pouponniére et il a raccroché. Aprés mon père est venu me dire que mon ami le zouiwech a appelé.
Le téléphone continuait à sonner, comme personne ne voulait se lever pour répondre, ma mère est allé prendre le téléphone. Elle dit qu'il faut toujours décrocher, on ne sait pas si c'est une mauvaise nouvelle. C'était un ami à mon père qui voulait lui parler. Quand ma mère l'a annoncé à mon père, il lui a dis qu'est ce qu'il me veut encore celui la, tu ne peux pas lui dire que je suis occupé. Il s'est levé à contre coeur et est parti parler avec son ami au téléphone en emportant un morceau de viande dans sa fourchette. Après un moment ne le voyant pas revenir, ma mère est allé l'appeler pour qu'il revient finir son diner. Quand il l'a vu arriver, il lui a fais chut du doigt et il a continué à parler avec son ami. Quand il a finit de parler, il a dis à ma mère on ne peut pas parler tranquillement avec son ami au téléphone sans que sa femme s'en méle. Ma mère a haussé les épaule et lui a demandé pourquoi son ami l'a appelé à cette heure ci. Mon père lui a dis qu'il voulait juste avoir de ses nouvelles car ca fait longtemps qu'ils ne se sont pas pas vu. Ma mère sceptique lui a dis, vu le temps que tu as passé au téléphone avec lui, c'est les nouvelles de tous les habitants du quartier que tu lui a donné.
Il m'arrive aussi de me méfier et de douter des autres. Un jour, j'ai vu un collégue passer deux fois devant mon bureau sans entrer. J'ai deviné qu'il voulu entrer mais il hésitait. Je me suis tout de suite dis qu'il a une idée derriére la téte celui la. La troisième fois, il est passé, il a eu le courage et il est entré dans mon bureau. Il a commencé par me demander comment ca va et on a discuté un peu de rien et il est parti. Ma méfiance augmentait, dans ma téte défilaient toute sortes de doutes. Quelques minutes plus tard, il revient avec un dossier qui n'avait rien à voir avec moi et me demande si j'ai remarqué que les chiffres étaient erronés, je lui ai répondu qu'il devrait s'adresser au comptable. Il m'a remercié et il est sortir. Il n'y'a plus de doute, il a une idée derriére la téte, je me disais. Ah ces collégues hommes! Il est revenu et m'a dis au fait S, ce parfum que tu mets, (ah, je le savais je me suis dis pendant qu'il parlait), ce parfum que tu mets est trés bon, (nous y voila, je continuais à me dire), tu veux me donner le nom parce que ma copine a son anniversaire la semaine prochaine et je voudrais le lui offrir, (i3azik yal mechkaka je me suis dis à moi-méme).
Il vous arrive de douter sans raison de quelqu'un ou de quelque chose?
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