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L'eau, le feu et la secte.....

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  • L'eau, le feu et la secte.....

    L’eau, le feu et la secte
    des justificateurs de l’injustifiable !


    Par Hakim Laâlam


    Cri du cœur du syndicat national du textile : «Au

    secours, nous sommes dans…

    …De beaux draps !
    »
    Je sais maintenant ce qui m’a le plus gêné dans l’interview du ministre de l’intérieur du régime. Bien plus que les réponses d’Ould-Kablia, c’est le fait même que ce commis de l’Etat ait parlé qui m’a choqué. Profondément choqué. L’eau, le feu ! Je serais membre d’un système dont le seul bilan n’a été de proposer que deux issues à sa population, l’eau et le feu, l’eau de la harga et le feu de l’immolation, j’aurais eu la décence de ne point parler, de ne pas venir justifier l’injustifiable. Si Daho aurait eu à gérer deux ou trois cas de harga et d’immolation par le feu, il aurait pu se pointer devant nous et évoquer la psychiatrie, mettre sur le compte de déséquilibres mentaux ces faits marginaux, ces cas rares et isolés. Mais là ? Ces milliers d’Algériennes et d’Algériens candidats à la traversée des eaux et au bûcher de soi sont-ils tous fous ? Ce peuple de sacrifiés n’est-il finalement qu’un immense ramassis d’aliénés mentaux errant à l’air libre ? L’eau, le feu ! Il n’y a plus rien à expliquer, plus grand-chose à justifier lorsqu’un agent de sécurité d’une banque publique s’asperge d’essence et craque une allumette sous les yeux de sa petite fille, transie par le froid et l’effroi. L’eau, le feu ! Rien à dire, monsieur le ministre ! Sous d’autres cieux, un commis de l’Etat qui serait, à titre d’exemple, chargé de l’économie pourrait se présenter devant la presse pour expliquer comment le taux de croissance promis à deux chiffres n’a finalement pas pu dépasser un chiffre. Ça, ça peut s’expliquer, voire même se justifier. Mais pas les torches humaines. Et pas des corps d’enfants s’offrant malgré eux à la voracité des poissons. L’eau, le feu ! La faillite. Votre faillite. A la limite, vous seriez venu demander pardon aux parents des harraga et des immolés, dire votre échec, et rendre ce tablier maculé de sang, je ne dis pas. Mais justifier ? Justifier l’injustifiable ? Justifier les deux seules portes de sortie que vous permettez à ce peuple dans ce pays-prison dont vous détenez furieusement les clefs, la porte de l’eau et la porte du feu ? Non, M’sieur ! Non ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

    H. L.

    Le Soir d'Algérie
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "
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