Ces interview refléte parfaitement ce que mon entourage pense de la situation au maroc. Je pense qu'une bonne partie de la population marocaine partage ces idées la et que le maroc fait sa propre révolution (certe lente mais qui risque de prendre de la vitesse avec ce qui se passe)
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Et le Maroc ? Chut ! par Anass Z.
Les événements en Tunisie ont été reçus avec beaucoup d'émoi. Les jeunes ont pratiquement tous témoigné leur soutien aux manifestants tunisiens quand les aînés se sont laissé aller à des expressions de regret de Ben Ali, souvent plus par ignorance que par réelle sympathie pour l'homme. Après, il y a ceux qui espèrent qu'il se passe la même chose en Algérie dans l'espoir secret de voir s'établir un pouvoir plus favorable aux positions marocaines sur la question du Sahara.
Au Maroc, tout le monde s'est posé la question de savoir si l'effet de contagion pouvait atteindre le royaume. Question secrètement posée, mais presque jamais débattue en public. Les gens se limitent à en discuter dans le secret de leur domicile, et la simple évocation de la question en public pourrait faire changer les couleurs de votre interlocuteur.
Les revendications sociales n'ont pas particulièrement émergé ces derniers jours, en tout cas, pas à la vue du citoyen lambda. Et quand bien même on voudrait s'en informer, la une des médias officiels s'est encore enquis des déplacements royaux pour inaugurer des projets quand la presse du monde entier a fait la une de toute sa semaine sur l'actualité tunisienne.
Cela ne veut pas dire que je sois un farouche partisan du système en place, au contraire, je fais partie des gens qui espèrent une véritable monarchie parlementaire au Maroc avec un renforcement du pouvoir gouvernemental. Et n'oublions pas que contrairement en Tunisie sous l'ancien régime, il existe un semblant de liberté d'expression au Royaume. En témoigne l'existence d'hebdomadaire comme TelQuel ou d'associations comme l'Association marocaine des droits de l'homme très critiques envers le pouvoir en place. Ce qui constitue une soupape de sécurité qui n'existait pas en Tunisie, sans oublier le taux de chômage du pays qui est le plus bas de la région. Ce sont tous ces faits qui, à mon humble avis, me font dire que le Maroc est stable tout en étant solidaire.
Au Maroc, les gens sont plutôt prudents... Tout le monde se plaint du régime, du système, mais se révolter pour le changer, c'est une autre question. Pourquoi ? D'abord, rappelons ces Marocains qui se sont sacrifiés dans les années de plombs : pour quels résultats ? M. El Youssfi a passé presque toute sa vie en exil et quand il est rentré, il était le premier à censurer la presse. Allal Fassi a lutté de toute ses forces pour une monarchie à l'anglaise. Plus de trente ans après sa mort, voilà son beau-fils qui dirige un gouvernement 'télécommandé'. Les dirigeants de l'USFP ont trahi Boubid. Regardez ces Yazghi ou Radi qui veulent mourir dans les fauteuils des ministères au lieu de prendre leur retraite, de faire leur autocritique et de laisser les jeunes construire leur avenir. Tous les dirigeants de l'USFP ont plus de soixante ans. Le ministère de la communication est communiste progressiste, mais il est le plus dictateur au monde. Au Maroc, on a l'impression qu'une partie du gouvernement, de la sûreté nationale et des amis du roi voient dans la Tunisie de Ben Ali un modèle de réussite. J'espère qu'ils ont changé d'avis après ce qui s'est passé. La révolution au Maroc, ça ne sert à rien ou presque.
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Et le Maroc ? Chut ! par Anass Z.
Les événements en Tunisie ont été reçus avec beaucoup d'émoi. Les jeunes ont pratiquement tous témoigné leur soutien aux manifestants tunisiens quand les aînés se sont laissé aller à des expressions de regret de Ben Ali, souvent plus par ignorance que par réelle sympathie pour l'homme. Après, il y a ceux qui espèrent qu'il se passe la même chose en Algérie dans l'espoir secret de voir s'établir un pouvoir plus favorable aux positions marocaines sur la question du Sahara.
Au Maroc, tout le monde s'est posé la question de savoir si l'effet de contagion pouvait atteindre le royaume. Question secrètement posée, mais presque jamais débattue en public. Les gens se limitent à en discuter dans le secret de leur domicile, et la simple évocation de la question en public pourrait faire changer les couleurs de votre interlocuteur.
Les revendications sociales n'ont pas particulièrement émergé ces derniers jours, en tout cas, pas à la vue du citoyen lambda. Et quand bien même on voudrait s'en informer, la une des médias officiels s'est encore enquis des déplacements royaux pour inaugurer des projets quand la presse du monde entier a fait la une de toute sa semaine sur l'actualité tunisienne.
- Entre Tunis et Rabat par Ater A.
Cela ne veut pas dire que je sois un farouche partisan du système en place, au contraire, je fais partie des gens qui espèrent une véritable monarchie parlementaire au Maroc avec un renforcement du pouvoir gouvernemental. Et n'oublions pas que contrairement en Tunisie sous l'ancien régime, il existe un semblant de liberté d'expression au Royaume. En témoigne l'existence d'hebdomadaire comme TelQuel ou d'associations comme l'Association marocaine des droits de l'homme très critiques envers le pouvoir en place. Ce qui constitue une soupape de sécurité qui n'existait pas en Tunisie, sans oublier le taux de chômage du pays qui est le plus bas de la région. Ce sont tous ces faits qui, à mon humble avis, me font dire que le Maroc est stable tout en étant solidaire.
- Evolution plutôt que révolution au Maroc par Youssef L.
- Le Maroc change depuis 10 ans par Jamal D.
- Au Maroc, circulez il n'y a rien à voir... par Youssef B.
- Incertitude ! par El Mostafa J.
Au Maroc, les gens sont plutôt prudents... Tout le monde se plaint du régime, du système, mais se révolter pour le changer, c'est une autre question. Pourquoi ? D'abord, rappelons ces Marocains qui se sont sacrifiés dans les années de plombs : pour quels résultats ? M. El Youssfi a passé presque toute sa vie en exil et quand il est rentré, il était le premier à censurer la presse. Allal Fassi a lutté de toute ses forces pour une monarchie à l'anglaise. Plus de trente ans après sa mort, voilà son beau-fils qui dirige un gouvernement 'télécommandé'. Les dirigeants de l'USFP ont trahi Boubid. Regardez ces Yazghi ou Radi qui veulent mourir dans les fauteuils des ministères au lieu de prendre leur retraite, de faire leur autocritique et de laisser les jeunes construire leur avenir. Tous les dirigeants de l'USFP ont plus de soixante ans. Le ministère de la communication est communiste progressiste, mais il est le plus dictateur au monde. Au Maroc, on a l'impression qu'une partie du gouvernement, de la sûreté nationale et des amis du roi voient dans la Tunisie de Ben Ali un modèle de réussite. J'espère qu'ils ont changé d'avis après ce qui s'est passé. La révolution au Maroc, ça ne sert à rien ou presque.
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