Selon Le Soir d’Algérie , des changements imminents sont
attendus à la tête des banques publiques. Sobhane Allah !
Mais c’est à la…
H. L.
attendus à la tête des banques publiques. Sobhane Allah !
Mais c’est à la…
… tête du pays qu’on attend des changements !
2 millions de manifestants dans Le Caire. Et que dit tata Louisa ? Que fait tata Louisa ? Un truc incroyable ! Elle se transforme en porte-parole inquiet du Président. Elle l’implore de parler, de s’adresser au peuple. Elle lui suggère de faire quelque chose. Elle lui conseille d’intervenir dans le débat. Je n’en crois pas mes yeux du renversement des rôles. M’enfin, tata Louisa ! Vous, c’est le verbe «dégager» que vous devriez être en train de réciter au temps de l’impératif. «Dégage !» ou encore «Dégagez !». Mais pas «parle ! Dis quelque chose, mais dis-le vite !». Là, tata Louisa, c’est du travail au noir, c’est de la pige non déclarée au Palais, c’est de la collaboration. Non pas que je vous dénie en tant que personne, individuellement de faire des piges au poste de porte-parole d’Abdekka, non ! Hacha Lillah ! C’est juste que vous, c’est un parti. Le PT, le Parti des travailleurs. Et en ce moment d’énormes colères, de tsunami arabe et régional, en ces heures où les rues du Maghreb et du Machrek se lèvent pour dire «dégagez» aux dictateurs en place, j’avoue que vous entendre faire le Guéant ou le Luc Chatel d’Abdekka, ça me stupéfait. Et je reste poli en ne me montrant que stupéfait. Au moment où votre présence aurait été politiquement attendue du «bon» côté de la barricade, vous êtes presque tapie côté Palais, dans l’ombre, et vous soufflez aux oreilles du Roi, du Monarque fatigué, comme au bon vieux temps des souffleurs de théâtre : «Mais parle, bon Dieu, parle !» Des camarades m’avaient dit un jour «le trotskysme peut mener à tout». Je découvre aujourd’hui qu’il peut aussi mener à la fonction de porte-parole d’un autocrate méprisant de la détresse sociale, de la détresse tout court de son peuple. Cette pige, tata Louisa, il faudra l’assumer ! Au pied de ce mur des dictatures qui se fissure, sur les blocs qui tomberont au sol, sur les morceaux de pierres que nous recueillerons en souvenir comme l’ont fait avant nous les Allemands, il sera gravé quelque part vos dividendes politiques de cette pige contre nature avec le régime. Avec la tête finissante de ce régime. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
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