Le Peuple de la liberté, le parti de Silvio Berlusconi, a exclu mardi de ses rangs la seule femme qui avait osé dénoncer les relations ambiguës du président du Conseil avec des jeunes filles mineures.
Alors que les poids-lourds du parti se sont efforcés de le défendre contre les accusations formulées par le parquet de Milan, Sara Giudice, conseillère municipale de la ville, a dénoncé son goût prononcé pour les starlettes.
Sara Giudice a aussi lancé une pétition réclamant la démission de la conseillère régionale de Lombardie Nicole Minetti, ex-vedette de la télévision et hygiéniste dentaire personnelle de Silvio Berlusconi, que les magistrats accusent de fournir des jeunes filles au chef du gouvernement pour ses parties fines.
"On vient juste de me dire que j'étais définitivement exclue. Ils semblent préférer garder Minetti", a déclaré la jeune conseillère de 25 ans, dont la pétition a recueilli près de 10.000 signatures.
Les magistrats milanais soupçonnent "Il Cavaliere" d'avoir rémunéré un nombre important de jeunes filles, dont une danseuse de night-club âgée de 17 ans à l'époque, pour qu'elles participent à des soirées privées lascives dans ses villas de Lombardie et de Sardaigne.
Silvio Berlusconi assure n'avoir jamais eu de relations sexuelles tarifées et accuse les magistrats de chercher à l'abattre politiquement.
"Est-ce le genre de classe dirigeante que nous voulons ?" s'est interrogée Sara Giudice, une jeune diplômée entrée au parti de Berlusconi il y a sept ans et qui jouit elle-même d'un physique avantageux.
Son combat n'est pas solitaire: à Milan et Florence, des femmes ont manifesté ce week-end avec des banderoles proclamant "L'Italie n'est pas un bordel!"
Reuters 01.02.2011
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