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L'Islam fait il partie de la France ? : Petite lecon d'histoire par Gustave Le Bon

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  • L'Islam fait il partie de la France ? : Petite lecon d'histoire par Gustave Le Bon



    "Après leur conquête de l'Espagne, les Arabes firent de fréquentes incursions en
    France, mais rien n'indique qu'ils aient jamais songé à s'y établir sérieusement. Ainsi
    qu'on l'a fait justement remarquer, le climat trop froid de ce pays ne pouvait guère les
    tenter. Ce n'était que dans les régions tempérées du midi qu'ils pouvaient prospérer, et
    ce ne fut, en effet, que dans les parties les plus méridionales de la France qu'ils
    séjournèrent pendant longtemps.

    Lorsque les Arabes parurent en France au huitième siècle de notre ère, le pays
    était gouverné par des princes connus sous le nom de rois fainéants. Livré à la plus
    complète anarchie féodale, il offrait une proie facile aux envahisseurs. Aussi ces
    derniers s'emparèrent-ils sans peine de la plupart des villes du midi. Après avoir
    conquis Narbonne dans le Languedoc, et avoir assiégé inutilement en 721 Toulouse,
    capitale de l'Aquitaine, ils prirent successivement Carcassonne, Nîmes, Lyon, Mâcon,
    Autun, etc., et se répandirent dans toute la vallée du Rhône, dans le Dauphiné et la
    Bourgogne.

    Toute la moitié de la France actuelle, depuis les bords de la Loire jusqu'à la
    Franche-Comté, fut graduellement envahie par eux. Leur intention n'étant pas de se
    fixer définitivement dans le pays, ils se bornaient à occuper militairement des points
    importants destinés à servir de centres pour diriger de nouvelles incursions dans les
    régions où ils espéraient trouver occasion de faire du butin.

    La plus importante de ces incursions fut celle que commandait Abdérame, et
    qu'arrêta près de Poitiers, en 732 de notre ère, Charles Martel.
    Après avoir réuni une armée assez importante en Espagne, Abdérame passa la
    Garonne, s'empara de Bordeaux malgré la résistance des Aquitains et des Vascons,
    commandés par le duc Eudes, puis se dirigea vers Poitiers.

    Eudes alla implorer le secours de Charles Martel qui, avec le titre de maire du
    palais, régnait, au nom de deux faibles rois mérovingiens, sur l'Austrasie et la
    Neustrie. « Plusieurs seigneurs français, dit un chroniqueur arabe, étant allés se
    plaindre à Charles de l'excès des maux occasionnés par les musulmans, et parlant de
    la honte qui devait rejaillir sur le pays, si on laissait ainsi des hommes armés à la
    légère, et en général dénués de tout appareil militaire, braver des guerriers munis de
    cuirasses et armés de tout ce que la guerre peut offrir de plus terrible, Charles
    répondit : « Laissez-les faire, ils sont au moment de leur plus grande audace, et
    comme un torrent qui renverse tout sur son passage. L'enthousiasme leur tient lieu de
    cuirasses, et le courage, de place forte. Mais quand leurs mains seront pleines de
    butin, quand ils auront pris du goût pour les belles demeures et les aises de la vie,
    quand l'ambition se sera emparée des chefs, que la division aura pénétré dans leurs
    rangs, alors nous irons à eux, sûrs de la victoire. » Le raisonnement de Charles Martel
    était juste, mais il fallait que la terreur qu'inspiraient les Arabes fût bien grande pour
    qu'on préférât les laisser d'abord piller les pays qu'ils traversaient, plutôt que de tâcher
    de les arrêter.

    Abdérame put donc continuer sans crainte sa marche triomphale, ravager les
    fertiles plaines qui séparent Bordeaux de Tours et s'emparer des richesses des villes.
    La règle invariable des Arabes étant, comme nous l'avons vu par de nombreux
    exemples, de ne jamais se livrer au pillage dans les pays où ils voulaient s'établir, la
    conduite d'Abdérame suffirait à prouver à elle seule qu'en venant en France, il ne
    rêvait qu'une expédition fructueuse. Elle le fut tellement du reste que quand les
    Arabes arrivèrent près de Tours, ils étaient entravés par leur butin au point de ne plus
    pouvoir avancer qu'avec peine. Apprenant l'arrivée de Charles Martel, qui avait
    convoqué dans un ban général les guerriers des royaumes réunis précédemment sous
    le sceptre de Clovis, Abdérame pensa que le moment de la retraite était venu et
    redescendit vers Poitiers. Suivi de près par Charles Martel, il finit par se décider à lui
    livrer bataille.

    L'armée de Charles Martel se composait de Bourguignons, d'Allemands, de
    Gaulois, et celle d'Abdérame d'Arabes et de Berbères. Le combat resta indécis une
    partie de la journée, mais le soir, un corps de soldats francs s'étant détaché du gros de
    l'armée pour se porter vers le camp des musulmans, ces derniers quittèrent le champ
    de bataille en désordre pour aller défendre leur butin, et cette manoeuvre maladroite
    entraîna leur perte. Ils durent battre en retraite et retourner dans les provinces du sud.
    Charles Martel les suivit de loin. Arrivé devant Narbonne, il l'assiégea inutilement, et
    s'étant mis alors, suivant l'habitude de l'époque, à piller tous les pays environnants, les
    seigneurs chrétiens s'allièrent aux Arabes pour se débarrasser de lui, et l'obligèrent à
    battre en retraite. Bientôt remis de l'échec que leur avait infligé Charles Martel, les
    musulmans continuèrent à occuper leurs anciennes positions, et se maintiennent
    encore en France pendant deux siècles. En 737, le gouverneur de Marseille leur livre
    la Provence, et ils occupent Arles. En 889, nous les retrouvons encore à Saint-Tropez,
    et ils se maintiennent en Provence jusqu'à la fin du dixième siècle. En 935, ils pénètrent
    dans le Valais et la Suisse. Suivant quelques auteurs, ils seraient même arrivés
    jusqu'à Metz.

    Le séjour des Arabes en France, plus de deux siècles après Charles Martel, nous
    prouve que la victoire de ce dernier n'eut en aucune façon l'importance que lui attribuent
    tous les historiens. Charles Martel, suivant eux, aurait sauvé l'Europe et la
    chrétienté. Mais cette opinion, bien qu'universellement admise, nous semble entièrement
    privée de fondement. L'expédition d'Abdérame n'était qu'une campagne destinée
    à enrichir ses soldats, en leur procurant l'occasion de faire un riche butin. Sans le fils
    de Pepin d'Héristal, l'expédition se fût terminée par le pillage de Tours et de quelques
    autres villes, et les Arabes se fussent, suivant leur habitude, éloignés pour reparaître
    sans doute les années suivantes, jusqu'au jour où ils eussent rencontré une coalition
    capable de les repousser. Charles Martel ne réussit à les chasser d'aucune des villes
    qu'ils occupaient militairement. Il fut obligé définitivement de battre en retraite
    devant eux et de les laisser continuer à occuper tranquillement tous les pays dont ils
    s'étaient emparés. Le seul résultat appréciable de sa victoire fut de rendre les Arabes
    moins aventureux dans leurs razzias vers le nord de la France ; résultat utile,
    assurément, mais insuffisant tout à fait à justifier l'importance attribuée à la victoire
    du guerrier franc. (...)

    La Civilisation Des Arabes Ebook PDF

    Description du livre :
    Livres I (Le milieu et la race) et II (Les origines de la civilisation Arabe)
    Livre III (L'empire des Arabes)
    Livres IV (Les moeurs et les institutions des Arabes)
    Livres V (La civilisation des Arabes) et VI (La décadence de la civilisation Arabe)
    Dernière modification par zek, 02 février 2011, 19h33.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Très bon livre.

    Parcontre ce mec était un grand raciste.
    pour lui nous étions un peuple dégénéré par le mélange des races. contrairement aux Vrai arabes etc...

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    • #3
      C'est un comédien lui ou historien ? Vraiment je ne demande ...
      Ce n'est pas les arabes qui ont conquérir l'Andalousie ... J'espère qu'il vivera assez pour écrire un livre sur la France algérienne

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      • #4
        Exact les conquérants de l'Andalousie etéiant largement composé de berbères, mais les chefs, les cadres de l'armée excepté Tariq Ibn Ziyad étaient arabes. Et il y avait aussi un contingent arabe dans les troupes musulmanes.

        Se référere à l'historien spécialiste d'Al Andalus, Pierre Guichard, Al andalus: 712 -1492


        PS: Avant de dire n'importe quoi renseigne toi sur la période ou a vécu Gustave Le Bon, et au passage va prendre quelques cours d’historiographie.
        Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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        • #5
          Les conquêtes musulmanes, ce sont d'abord les batailles remportées par les bédouins d'Arabies, l'impulsion originelle, sortant de leurs déserts par des routes déjà nettement tracées et fonçant sur les villes du pourtour proche orientale.

          Par la suite, elles seront le fait des Berbères, nomades Sanhaja ou solides montagnards Kutâma, et, plus tard, le fait des Turcs, des Kurdes, des Daylémites. C'est dans ces réservoirs de guerriers mercenaires que les arabes ont puisé leur force militaire.

          C'est comme si ont disait que c'est pas les américains qui ont envahi l'IRAK, mais seulement les Latinos, des Afro et tous les immigrés à la recherche de la carte verte, sauf que la hierarchie, c'est des Anglo-Saxon.
          Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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