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Les Eyptiens ont gagné leur pari !

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  • Les Eyptiens ont gagné leur pari !

    Il y avait foule en effet hier dans les grandes villes d’Egypte… Le quotidien Liberté en Algérie avance le chiffre de deux millions de manifestants… « Journée décisive, journée à haut risque, journée de tous les dangers, s’exclame le journal, tous les qualificatifs étaient bons aux yeux de la presse et des observateurs, à travers le monde, pour désigner ce 1er février où le peuple égyptien a pris le pari de réunir un million de manifestants au Caire et à Alexandrie, afin d’exiger encore le départ du raïs. Censure du Web, brouillage des réseaux de téléphonie mobile, arrêt des dessertes ferroviaires et fermeture de l’autoroute menant à la capitale égyptienne n’auront pas suffi à empêcher le rassemblement gigantesque de la place Tahrir, constate Liberté. Il faut dire que la déclaration de l’armée, la veille, assurant qu’elle n’utiliserait pas la force contre les manifestants et reconnaissant le caractère +légitime+ des revendications du peuple égyptien, a été largement interprétée comme le +lâchage+ du président décrié par l’institution militaire. »

    « Une nouvelle ère pour l’Egypte », s’exclame pour sa part El Watan, toujours en Algérie. « Rassurés par les engagements de l’armée de ne pas user de la force, des centaines de milliers d’Egyptiens, constate le journal, se sont rassemblés hier dans les rues d’Alexandrie, du Caire et de Suez, les plus importantes villes du pays, soumises à un couvre-feu, depuis le début de la révolte populaire, il y a une semaine. »

    Le double jeu de l’armée

    Alors que va-t-il se passer maintenant ? Le président Moubarak, qui annonce envers et contre tous qu’il reste au pouvoir jusqu’à la présidentielle de septembre, va-t-il finir par craquer ? Quel rôle va jouer l’armée égyptienne, apparemment maîtresse de la situation ? Autant de questions posées dans les journaux ce mercredi… « A présent que l’armée a choisi d’assister - d’applaudir - à l’holocauste de celui qu’elle avait adulé, on peut se demander légitimement ce que signifie réellement pareille volte-face », s’interroge L’Observateur au Burkina. « L’armée peut-elle, compte tenu de la nouvelle donne, choisir de se faire hara-kiri et donner toute leur place aux diverses oppositions qui auront, par leur courage, ainsi que par le sang versé de leurs centaines de compagnons, réussi à déboulonner de son palais un Moubarak qu’on avait fini par croire éternel ? », se demande encore le quotidien burkinabé. « Il faudra attendre pour le savoir, mais le risque existe, affirme-t-il, qui est très grand, de voir plutôt des caciques de la Grande Muette tenter, eux aussi, un certain recyclage et récupérer pour leur compte les juteux dividendes d’une révolution populaire (…). »

    Pour La Nouvelle République, quotidien algérien, il est clair que l’armée égyptienne joue une sorte de double jeu… « En occupant la scène et en se crédibilisant aux yeux du peuple, l’armée ne se disqualifie pas, alors qu’en fait, par sa présence, elle empêche la rue de prendre la décision d’attaquer le repaire de Moubarak », estime le quotidien algérien. « Mais en retardant la fin de Moubarak, poursuit-il, on confère à son départ une portée plus grande, pour espérer faire oublier aux protestataires que c’est le régime qui doit partir. Ainsi, faisant partie du régime, l’armée tente de se soustraire à l’expédition punitive du peuple, assure La Nouvelle République, pour pouvoir servir encore les causes américaine et israélienne. »

    Et les autres pays arabes ?

    Autre question, celle de l’effet domino. Après la Tunisie, après l’Egypte, à qui le tour ? Et on revient au quotidien algérien Liberté qui remarque que l’on parle de certains pays arabes et pas d’autres. « Dans le tumulte des opinions arabes, aucun gouvernement occidental n’a osé poser la question de savoir pourquoi cette contagion +démocratique+ s’arrête aux portes des monarchies, relève Liberté. Est-ce à dire que les Arabes ne sont gouvernables que par les dynasties familiales ? (…) Pour l’Occident, poursuit-il, il semblerait que la démocratie à la carte est une politique qui doit épargner les monarchies, fidèles alliées des États-Unis. Pas un mot sur les rois du golfe persique, dont les violations des droits de l’Homme et la puissance despotique écrasent leurs sujets comme des punaises. Pas une syllabe sur +Notre Ami le Roi+ d’un Maroc qui gronde », relève encore Liberté.

    Justement, à propos du Maroc, cet éditorial du magazine Tel Quel et ce titre en forme d’interrogation : « de quoi demain sera-t-il fait ? » Tel Quel s’interroge sur la suite des événements en Egypte et ailleurs. « Et que dire du Maroc ? », se demande-t-il. « Notre Maroc, qui a tenté quelques ouvertures politiques, qui lance à peine le chantier du développement humain et qui ne sait plus s’il doit accélérer la cadence des réformes ou continuer d’avancer en tirant le frein à main ? (…) Le Maroc a la chance d’avoir un chef d’Etat aimé, sincèrement, par son peuple, affirme Tel Quel. C’est important et ça compte. Parce que cela ne va pas de soi. Maintenant, cet amour sincère représente-t-il une garantie suffisante contre tout risque d’embrasement ? », s’interroge l’hebdomadaire marocain. « Ne doit-il pas, ne mérite-t-il pas d’être accompagné de mesures audacieuses, à commencer par ce qu’on peut appeler + l’extension du champ des possibles +, concrètement l’élargissement des espaces de liberté ? »

    RFI
    Frédéric Couteau

  • #2
    Il faudrait que le Maroc profite de ce qui s'est passé en Egypte et en Tunisie pour que des reformes pour la democratie soient faites en douceur. A priori il y aurait juste le gouvernement à changer, et donner moins de pouvoir au roi (pr ressembler plus à une monarchie constitutionnelle), et le garder comme element unificateur du Maroc.

    Y a une carte à jouer je pense là...
    Fière d'être algérienne...

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