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Benbitour, Hamrouche… : La classe politique bouge...

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  • Benbitour, Hamrouche… : La classe politique bouge...

    La contagion Tuniso-Egyptienne continue son chemin lentement et sûrement. A Alger, la classe politique se réveille de sa longue léthargie. L’ancien premier ministre Ahmed Benbitour prend l’initiative d’appeler au réveil citoyen : «Chaque citoyen doit intérioriser très fortement l’urgence et l’absolue nécessité du changement du système de gouvernance dans le calme et la sérénité.» notera-t-il dans son « Manifeste pour une Algérie nouvelle.» Hamrouche l’autre chef du gouvernement invité à une rencontre parisienne sort de sa réserve légendaire «le système qui fonctionne sur la répression ne peut pas engendrer une démocratie, construire un comportement citoyen. La population est dans un esprit de rejet.» soulignera t’il. Un rejet qui ira jusqu’à braver le pouvoir et les menaces de Zerhouni le vice premier ministre. La Coordination pour le Changement et la Démocratie est décidé à en découvre avec le pouvoir. Dans sa réponse Rachid Maalaoui, secrétaire général du Snapap et l’un des initiateurs de la marche du 12 février, est en peu plus claire « On ne peut s’attendre à une autre réponse des gens qui vivent et qui se protègent par cet état d’urgence et par la répression », ajoutant « Nous, on veut le changement et ces gens font partie des responsables qu’on souhaite changer.» Le ton est donné, et si chacun campe sur ces positions la confrontation semble inévitable voir même recherchée. « Les interdictions des pouvoirs publics voir même l’arrogance calculé de certains agents n’est certainement pas gratuite » nous dira un connaisseur. Lucide et fin connaisseur des gens et du système, Benbitour qui semble redouter plus que tout les manœuvres provocatrice du pouvoir appelle à «la constitution de cercles d’initiative citoyenne pour le changement, pour créer dans la société civile les espaces de négociation et de proposition, pour prévenir toute action visant à attiser la violence entre Algériens ou prônant l’anarchie ou l’effondrement de l’administration ou de l’État. » S’il y a un consensus sur le changement, la démarche reste vague et incertaine pour les figures de la politique. En 2007, Hocine Aït Ahmed, Mouloud Hamrouche et Abdelhamid Mehri signent une déclaration commune et lancent un appel en faveur d’une véritable ouverture démocratique en Algérie. « Nous sommes convaincus que la mise en place d’un processus de démocratisation du pouvoir, son exercice et son contrôle constitue le chemin de la sécurité nationale, de la stabilité et de l’espoir », soulignent-ils dans le texte. « Nous clamons que la négation du politique, la répression et l’exclusion ne sont pas des solutions aux multiples difficultés et impasses que connaît le régime», affirment-ils, en allusion à la politique menée par le président Abdelaziz Bouteflika. Reda Malek, l’ex premier ministre et chef de file ANR n’a pas un avis différent. En octobre dernier, à Tipaza, il mettra le doigt sur la plaie en déclarant que « la transition est possible mais à la condition que simultanément, les forces démocratiques doivent s’organiser afin de se constituer en force sociopolitique consistante, et que l’armée, de son côté, effectue graduellement son retrait de façon planifiée». Aujourd’hui, alors que la rue bouge et s’organise à travers la Coordination pour le Changement et la Démocratie. La classe politique à quelques exceptions prés reste plutôt dans l’expectative. Benbitour dont l’analyse de la situation reste des plus justes en appelle aux citoyens, c’est parce qu’il n’est plus en odeur de sainteté dans les sphères politiques de l’Algérie, ou les intérêts des uns ne convergeant pas forcément avec celles autres, encore moins avec les intérêts citoyens.

    LeFinancier
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