La scène : un poulet au bord d'une route. Il la traverse.
La question : Pourquoi ce poulet a-t-il traversé la route ?
RENÉ DESCARTES : Pour aller de l'autre côté.
PLATON : Pour son bien. De l'autre côté est le Vrai.
ARISTOTE : C'est la nature du poulet de traverser les routes.
KARL MARX : C'était historiquement inévitable.
HIPPOCRATE : En raison d'un excès de sécrétion de son pancréas.
MARTIN LUTHER KING Jr : J'ai la vision d'un monde où tous les poulets seraient libres de traverser les routes sans avoir à justifier leur acte.
RICHARD M. NIXON : Le poulet n'a pas traversé la route, je répète, le poulet n'a jamais traversé la route.
NICOLAS MACHIAVEL : L'événement important, c'est que le poulet ait traversé la route. Qui se fiche de savoir pourquoi ? La fin en soi de traverser la route justifie tout motif quel qu'il soit.
CHARLES DE GAULLE : Le poulet a peut-être traversé la route, mais il n'a pas encore traversé l'autoroute.
BILL CLINTON : Je jure sur la Constitution qu'il ne s'est rien passé entre ce poulet et moi.
STALINE : Le poulet devra être fusillé sur le champ, ainsi que tous les témoins de la scène et dix autres personnes prises au hasard pour n'avoir pas empêché cet acte subversif.
GEORGES W. BUSH : Le fait que le poulet ait pu traverser cette route en toute impunité malgré les résolutions de l'ONU représente un affront à la démocratie, à la liberté, à la justice. Ceci prouve indubitablement que nous aurions dû déjà bombarder cette route depuis longtemps. Dans le but d'assurer la paix dans cette région, et pour éviter que les valeurs que nous défendons ne soient une fois de plus bafouées par ce genre de terrorisme, le gouvernement des États-Unis a décidé d'envoyer 17 porte-avions, 46 destroyers, 154 croiseurs, appuyés au sol par 243 000 G.I. et dans les airs par 848 bombardiers, qui auront pour mission, au nom de la liberté et de la démocratie, d'éliminer toute trace de vie dans les poulaillers à 5000 km à la ronde, puis de s'assurer par des tirs de missiles bien ciblés que tout ce qui ressemble de près ou de loin à un poulailler soit réduit à un tas de cendres et ne puisse plus défier notre nation par son arrogance. Nous avons décidé qu'ensuite ce pays sera généreusement pris en charge par notre gouvernement, qui rebâtira des poulaillers suivant les normes de sécurité en vigueur, avec à leur tête, un coq démocratiquement élu par l'ambassadeur des États-Unis. En financement de ces reconstructions, nous nous contenterons du contrôle total de la production céréalière de la région pendant trente ans, sachant que les habitants locaux bénéficieront d'un tarif préférentiel sur une partie de cette production, en échange de leur totale coopération. Dans ce nouveau pays de justice, de paix et de liberté, nous pouvons vous assurer que plus jamais un poulet ne tentera de traverser la route, pour la simple bonne raison qu'il n'y aura plus de routes et que les poules n'auront plus de pattes. Que Dieu bénisse l'Amérique !
La question : Pourquoi ce poulet a-t-il traversé la route ?
RENÉ DESCARTES : Pour aller de l'autre côté.
PLATON : Pour son bien. De l'autre côté est le Vrai.
ARISTOTE : C'est la nature du poulet de traverser les routes.
KARL MARX : C'était historiquement inévitable.
HIPPOCRATE : En raison d'un excès de sécrétion de son pancréas.
MARTIN LUTHER KING Jr : J'ai la vision d'un monde où tous les poulets seraient libres de traverser les routes sans avoir à justifier leur acte.
RICHARD M. NIXON : Le poulet n'a pas traversé la route, je répète, le poulet n'a jamais traversé la route.
NICOLAS MACHIAVEL : L'événement important, c'est que le poulet ait traversé la route. Qui se fiche de savoir pourquoi ? La fin en soi de traverser la route justifie tout motif quel qu'il soit.
CHARLES DE GAULLE : Le poulet a peut-être traversé la route, mais il n'a pas encore traversé l'autoroute.
BILL CLINTON : Je jure sur la Constitution qu'il ne s'est rien passé entre ce poulet et moi.
STALINE : Le poulet devra être fusillé sur le champ, ainsi que tous les témoins de la scène et dix autres personnes prises au hasard pour n'avoir pas empêché cet acte subversif.
GEORGES W. BUSH : Le fait que le poulet ait pu traverser cette route en toute impunité malgré les résolutions de l'ONU représente un affront à la démocratie, à la liberté, à la justice. Ceci prouve indubitablement que nous aurions dû déjà bombarder cette route depuis longtemps. Dans le but d'assurer la paix dans cette région, et pour éviter que les valeurs que nous défendons ne soient une fois de plus bafouées par ce genre de terrorisme, le gouvernement des États-Unis a décidé d'envoyer 17 porte-avions, 46 destroyers, 154 croiseurs, appuyés au sol par 243 000 G.I. et dans les airs par 848 bombardiers, qui auront pour mission, au nom de la liberté et de la démocratie, d'éliminer toute trace de vie dans les poulaillers à 5000 km à la ronde, puis de s'assurer par des tirs de missiles bien ciblés que tout ce qui ressemble de près ou de loin à un poulailler soit réduit à un tas de cendres et ne puisse plus défier notre nation par son arrogance. Nous avons décidé qu'ensuite ce pays sera généreusement pris en charge par notre gouvernement, qui rebâtira des poulaillers suivant les normes de sécurité en vigueur, avec à leur tête, un coq démocratiquement élu par l'ambassadeur des États-Unis. En financement de ces reconstructions, nous nous contenterons du contrôle total de la production céréalière de la région pendant trente ans, sachant que les habitants locaux bénéficieront d'un tarif préférentiel sur une partie de cette production, en échange de leur totale coopération. Dans ce nouveau pays de justice, de paix et de liberté, nous pouvons vous assurer que plus jamais un poulet ne tentera de traverser la route, pour la simple bonne raison qu'il n'y aura plus de routes et que les poules n'auront plus de pattes. Que Dieu bénisse l'Amérique !
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