Algérie Presse Service
Le Conseil des ministres s'est réuni jeudi sous la présidence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et a rendu
public le communiqué suivant :
"Le président de la République, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, a présidé ce jour, jeudi 29 Safar 1432 correspondant au 3 février 2011, une réunion du Conseil des ministres. Le Conseil des ministres a entamé ses travaux par un examen des événements survenus dans le pays, ainsi que des mesures prises et des chantiers déjà ouverts sur directives du chef de l'Etat, à la suite de ces événements.
A cette occasion, le président de la République s'est incliné à la mémoire des victimes des récents troubles. Il a salué le professionnalisme des personnels de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale qui, n'ont ménagé aucun effort ou sacrifice pour sauvegarder les biens et maintenir l'ordre public dans le strict respect de la loi, et appliqué rigoureusement les directives présidentielles prohibant le recours aux armes létales dans le maintien de l'ordre.
Relevant que des violences et des atteintes aux biens ont dans certains cas, accompagné les manifestations survenues, le chef de l'Etat a déclaré que de tels actes sont condamnables et regrettables.
"Aucune revendication ne saurait autoriser l'atteinte aux personnes et aux biens. Ces dépassements sont regrettables. Ils surviennent alors que le pays n'a jamais autant réalisé pour rattraper ses retards et répondre aux diverses attentes sociales de la population, que des programmes nouveaux massifs viennent d'être lancés, que des réformes fondamentales sont en cours, que l'amélioration des conditions de vie des citoyens demeure au centre de la politique publique", a poursuivi le président de la République.
"Cela étant, et quels que soient les résultats déjà atteints dans la réponse aux aspirations de notre peuple, les récentes manifestations sont, sans aucun doute, l'expression d'inquiétudes et d'impatiences chez nos compatriotes. Il est donc de notre devoir d'en tenir compte et d'y répondre par des efforts accrus", a indiqué le président Abdelaziz Bouteflika.
"II y a quelques années, mon engagement à prendre en charge les attentes et les espérances de notre peuple comptait déjà comme priorité, la paix, la concorde et la réconciliation nationale. Ces deux exigences vitales se concrétisant progressivement, l'horizon nouveau étant la relance du développement. A présent que les fruits des efforts consentis sont chaque jour plus visibles, il importe de continuer à répondre aux besoins de notre peuple avec une prise en charge affinée des urgences et une qualité de service et de prestations publiques meilleures, et de rassurer aussi nos compatriotes, face aux effets de la crise économique mondiale, ou à tout autre défi. C'est-là la finalité des mesures et des chantiers que j'ai ordonnés dès le début de ce mois", a poursuivi le chef de l'Etat.
"Par ailleurs, chacun a relevé les commentaires, analyses, ou mêmes revendications de nature politique, apparus ces derniers temps. Leur expression variée requiert le respect, car nous sommes dans un pays de démocratie pluraliste, sauvegardée au prix de sacrifices nationaux considérables. Mais ces vues exigent aussi quelques rappels et précisions», a déclaré le président de la République.
Le président Abdelaziz Bouteflika a souligné que "nul ne peut contester le respect et la protection des droits civiques et politiques, ainsi que des libertés fondamentales dans notre pays. En témoignent, la pluralité des obédiences de nos nombreux partis politiques, la diversité et la vitalité de la presse nationale, et, le fait que notre peuple est, périodiquement, convié aux urnes pour choisir souverainement ses gouvernants à tous les échelons, parmi les nombreux candidats qui sollicitent ses suffrages, après avoir réuni les conditions légales".
"S'agissant de l'état d'urgence, celui-ci a été instauré pour les seuls besoins de la lutte antiterroriste, et c'est cette raison uniquement qui en a dicté le maintien sur une base légale. L'état d'urgence n'a, à aucun moment,entravé une activité politique pluraliste des plus riches, ni contrarié le déroulement de campagnes électorales intenses, de l'avis même des observateurs qui les ont suivies".
"Aussi, pour mettre un terme à toute polémique infondée sur cette question, je charge le gouvernement de s'atteler sans délais, à l'élaboration de textes appropriés, qui permettront à l'Etat de poursuivre la lutte antiterroriste jusqu'à son aboutissement, avec la même efficacité et toujours dans le cadre de la loi. Cela conduira donc à la levée de l'état d'urgence dans un très proche avenir", a déclaré le président de la République.
"S'agissant de l'organisation des marches, et hormis la wilaya d'Alger, rien ne l'entrave dans toutes les autres wilayas, pour autant que les demandes et les conditions exigées par la loi soient réunies. Certes la capitale fait exception dans ce domaine pour des raisons d'ordre public bien connues, et certainement pas pour y empêcher une quelconque expression. Au demeurant, Alger compte plusieurs salles publiques de capacités diverses, qui sont gracieusement disponibles pour tout parti ou association en faisant légalement la demande, en vue d'y faire entendre son point de vue», a rappelé le président de la République.
"S'agissant enfin de l'accès des partis politiques à la télévision et aux radios, aucune loi ou instruction ne l'ont jamais interdit à quelque formation ou association légale que ce soit. La télévision et la radio doivent donc assurer la couverture des activités de l'ensemble des partis et organisations nationales agréés, et leur ouvrir équitablement leurs canaux.
"De leur côté, les partis politiques et les organisations nationales agréés devront notamment tenir compte des dispositions de la Constitution et des lois relatives aux activités politiques, car la liberté ne devra pas aboutir dans quelque circonstance que ce soit, aux dérapages ou à l'anarchie auxquels l'Algérie a déjà versé un lourd tribut», a ajouté le chef de l'Etat.
Revenant aux attentes des citoyens, le président de la République a ordonné au gouvernement de diligenter plusieurs chantiers importants, tout en fixant des délais courts et impératifs. En premier lieu : au titre de la création d'opportunités d'emplois, qui a déjà connu d'importants résultats accompagnés d'un fort recul du chômage sur la décennie, le président de la République a ordonné au gouvernement de
diligenter la finalisation de mesures nouvelles en vue, notamment :
1°. D'améliorer les soutiens publics aux jeunes, candidats aux dispositifs de micro-crédits, d'élargir ces dispositifs à des créations groupées de cabinets par les diplômés universitaires, d'alléger les conditions et procédures y afférentes, et de dynamiser la mise en exploitation des locaux réalisés pour les jeunes au chômage ,
2°. De prolonger les durées de validité des dispositifs de pré-insertion dans la vie professionnelle déjà en place, pour en améliorer l'efficacité ,
3°. D'augmenter les capacités d'accueil des dispositifs d'emplois d'attente pour répondre à une importante demande, tout en renforçant leur attractivité,
4°. D'élargir les mesures incitatives au recrutement des jeunes demandeurs d'emplois par les promoteurs et les investisseurs, à tous les domaines d'activité, y compris le secteur agricole ,
5°. Et d'accroître les incitations et encouragement à la création de petites et moyennes entreprises sources d'emplois, tout en accélérant la finalisation du dispositif destiné à faciliter l'accès des PME aux crédits bancaires. Les dispositifs requis pour la mise en £uvre de ces cinq mesures seront examinés par le Conseil des ministres à la fin de ce mois.
En second lieu, s'agissant de la réponse à la demande de logement, le chef de l'Etat a relevé que l'année 2010 a enregistré la réception de plus
de 190.000 unités sur un programme en cours de deux millions, dont plus du quart est déjà mis en chantier, émettant aussi les directives au gouvernement pour:
1°. L'accélération de l'affectation localement, de l'importante quantité de logements sociaux locatifs déjà réceptionnés ,
2°. La finalisation de certains sites de logements promotionnels demeurés en chantier au motif de contentieux divers. La situation juridique de ces cas doit être solutionnée et les habitations mises en état d'occupation ,
3°. L'accélération de l'exécution du programme de logements ruraux totalisant 700.000 unités, au moins un tiers de ce contingent devra être lancé avant la fin de cette année ,
4°. L'intensification de la réalisation déjà engagée des 340.000 logements destinés à la résorption de l'habitat précaire à travers le pays ,
5°. L'encouragement des banques locales à faciliter l'accès des citoyens aux crédits pour la promotion immobilière, dans le cadre des dispositifs mis en place l'année dernière. Le cas échéant, le gouvernement mettra en place un fonds de garantie de ces crédits aux citoyens pour la construction ou l'acquisition d'un logement individuel dans des ensembles collectifs.
Le chef de l'Etat a précisé qu'il attend du gouvernement, à la fin de ce trimestre, un rapport d'étape sur l'avancement de ces mesures destinées à augmenter la réponse à la demande de logements. En troisième lieu : s'agissant de la régulation du marché et de la préservation
Le Conseil des ministres s'est réuni jeudi sous la présidence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et a rendu
public le communiqué suivant :
"Le président de la République, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, a présidé ce jour, jeudi 29 Safar 1432 correspondant au 3 février 2011, une réunion du Conseil des ministres. Le Conseil des ministres a entamé ses travaux par un examen des événements survenus dans le pays, ainsi que des mesures prises et des chantiers déjà ouverts sur directives du chef de l'Etat, à la suite de ces événements.
A cette occasion, le président de la République s'est incliné à la mémoire des victimes des récents troubles. Il a salué le professionnalisme des personnels de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale qui, n'ont ménagé aucun effort ou sacrifice pour sauvegarder les biens et maintenir l'ordre public dans le strict respect de la loi, et appliqué rigoureusement les directives présidentielles prohibant le recours aux armes létales dans le maintien de l'ordre.
Relevant que des violences et des atteintes aux biens ont dans certains cas, accompagné les manifestations survenues, le chef de l'Etat a déclaré que de tels actes sont condamnables et regrettables.
"Aucune revendication ne saurait autoriser l'atteinte aux personnes et aux biens. Ces dépassements sont regrettables. Ils surviennent alors que le pays n'a jamais autant réalisé pour rattraper ses retards et répondre aux diverses attentes sociales de la population, que des programmes nouveaux massifs viennent d'être lancés, que des réformes fondamentales sont en cours, que l'amélioration des conditions de vie des citoyens demeure au centre de la politique publique", a poursuivi le président de la République.
"Cela étant, et quels que soient les résultats déjà atteints dans la réponse aux aspirations de notre peuple, les récentes manifestations sont, sans aucun doute, l'expression d'inquiétudes et d'impatiences chez nos compatriotes. Il est donc de notre devoir d'en tenir compte et d'y répondre par des efforts accrus", a indiqué le président Abdelaziz Bouteflika.
"II y a quelques années, mon engagement à prendre en charge les attentes et les espérances de notre peuple comptait déjà comme priorité, la paix, la concorde et la réconciliation nationale. Ces deux exigences vitales se concrétisant progressivement, l'horizon nouveau étant la relance du développement. A présent que les fruits des efforts consentis sont chaque jour plus visibles, il importe de continuer à répondre aux besoins de notre peuple avec une prise en charge affinée des urgences et une qualité de service et de prestations publiques meilleures, et de rassurer aussi nos compatriotes, face aux effets de la crise économique mondiale, ou à tout autre défi. C'est-là la finalité des mesures et des chantiers que j'ai ordonnés dès le début de ce mois", a poursuivi le chef de l'Etat.
"Par ailleurs, chacun a relevé les commentaires, analyses, ou mêmes revendications de nature politique, apparus ces derniers temps. Leur expression variée requiert le respect, car nous sommes dans un pays de démocratie pluraliste, sauvegardée au prix de sacrifices nationaux considérables. Mais ces vues exigent aussi quelques rappels et précisions», a déclaré le président de la République.
Le président Abdelaziz Bouteflika a souligné que "nul ne peut contester le respect et la protection des droits civiques et politiques, ainsi que des libertés fondamentales dans notre pays. En témoignent, la pluralité des obédiences de nos nombreux partis politiques, la diversité et la vitalité de la presse nationale, et, le fait que notre peuple est, périodiquement, convié aux urnes pour choisir souverainement ses gouvernants à tous les échelons, parmi les nombreux candidats qui sollicitent ses suffrages, après avoir réuni les conditions légales".
"S'agissant de l'état d'urgence, celui-ci a été instauré pour les seuls besoins de la lutte antiterroriste, et c'est cette raison uniquement qui en a dicté le maintien sur une base légale. L'état d'urgence n'a, à aucun moment,entravé une activité politique pluraliste des plus riches, ni contrarié le déroulement de campagnes électorales intenses, de l'avis même des observateurs qui les ont suivies".
"Aussi, pour mettre un terme à toute polémique infondée sur cette question, je charge le gouvernement de s'atteler sans délais, à l'élaboration de textes appropriés, qui permettront à l'Etat de poursuivre la lutte antiterroriste jusqu'à son aboutissement, avec la même efficacité et toujours dans le cadre de la loi. Cela conduira donc à la levée de l'état d'urgence dans un très proche avenir", a déclaré le président de la République.
"S'agissant de l'organisation des marches, et hormis la wilaya d'Alger, rien ne l'entrave dans toutes les autres wilayas, pour autant que les demandes et les conditions exigées par la loi soient réunies. Certes la capitale fait exception dans ce domaine pour des raisons d'ordre public bien connues, et certainement pas pour y empêcher une quelconque expression. Au demeurant, Alger compte plusieurs salles publiques de capacités diverses, qui sont gracieusement disponibles pour tout parti ou association en faisant légalement la demande, en vue d'y faire entendre son point de vue», a rappelé le président de la République.
"S'agissant enfin de l'accès des partis politiques à la télévision et aux radios, aucune loi ou instruction ne l'ont jamais interdit à quelque formation ou association légale que ce soit. La télévision et la radio doivent donc assurer la couverture des activités de l'ensemble des partis et organisations nationales agréés, et leur ouvrir équitablement leurs canaux.
"De leur côté, les partis politiques et les organisations nationales agréés devront notamment tenir compte des dispositions de la Constitution et des lois relatives aux activités politiques, car la liberté ne devra pas aboutir dans quelque circonstance que ce soit, aux dérapages ou à l'anarchie auxquels l'Algérie a déjà versé un lourd tribut», a ajouté le chef de l'Etat.
Revenant aux attentes des citoyens, le président de la République a ordonné au gouvernement de diligenter plusieurs chantiers importants, tout en fixant des délais courts et impératifs. En premier lieu : au titre de la création d'opportunités d'emplois, qui a déjà connu d'importants résultats accompagnés d'un fort recul du chômage sur la décennie, le président de la République a ordonné au gouvernement de
diligenter la finalisation de mesures nouvelles en vue, notamment :
1°. D'améliorer les soutiens publics aux jeunes, candidats aux dispositifs de micro-crédits, d'élargir ces dispositifs à des créations groupées de cabinets par les diplômés universitaires, d'alléger les conditions et procédures y afférentes, et de dynamiser la mise en exploitation des locaux réalisés pour les jeunes au chômage ,
2°. De prolonger les durées de validité des dispositifs de pré-insertion dans la vie professionnelle déjà en place, pour en améliorer l'efficacité ,
3°. D'augmenter les capacités d'accueil des dispositifs d'emplois d'attente pour répondre à une importante demande, tout en renforçant leur attractivité,
4°. D'élargir les mesures incitatives au recrutement des jeunes demandeurs d'emplois par les promoteurs et les investisseurs, à tous les domaines d'activité, y compris le secteur agricole ,
5°. Et d'accroître les incitations et encouragement à la création de petites et moyennes entreprises sources d'emplois, tout en accélérant la finalisation du dispositif destiné à faciliter l'accès des PME aux crédits bancaires. Les dispositifs requis pour la mise en £uvre de ces cinq mesures seront examinés par le Conseil des ministres à la fin de ce mois.
En second lieu, s'agissant de la réponse à la demande de logement, le chef de l'Etat a relevé que l'année 2010 a enregistré la réception de plus
de 190.000 unités sur un programme en cours de deux millions, dont plus du quart est déjà mis en chantier, émettant aussi les directives au gouvernement pour:
1°. L'accélération de l'affectation localement, de l'importante quantité de logements sociaux locatifs déjà réceptionnés ,
2°. La finalisation de certains sites de logements promotionnels demeurés en chantier au motif de contentieux divers. La situation juridique de ces cas doit être solutionnée et les habitations mises en état d'occupation ,
3°. L'accélération de l'exécution du programme de logements ruraux totalisant 700.000 unités, au moins un tiers de ce contingent devra être lancé avant la fin de cette année ,
4°. L'intensification de la réalisation déjà engagée des 340.000 logements destinés à la résorption de l'habitat précaire à travers le pays ,
5°. L'encouragement des banques locales à faciliter l'accès des citoyens aux crédits pour la promotion immobilière, dans le cadre des dispositifs mis en place l'année dernière. Le cas échéant, le gouvernement mettra en place un fonds de garantie de ces crédits aux citoyens pour la construction ou l'acquisition d'un logement individuel dans des ensembles collectifs.
Le chef de l'Etat a précisé qu'il attend du gouvernement, à la fin de ce trimestre, un rapport d'étape sur l'avancement de ces mesures destinées à augmenter la réponse à la demande de logements. En troisième lieu : s'agissant de la régulation du marché et de la préservation
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