Le Point.fr
Nécessité fait loi : pour assister leurs enfants ou leurs parents malades, les femmes doivent trouver des prétextes.
Les mères sont obligées de trouver des excuses plus ou moins "bidon".
Les femmes prennent globalement plus de congés maladie que les hommes, selon une enquête menée par le Sovereign Health Care, la sécu britannique. Mais, pour excuser leurs absences, elles auraient recours à des excuses totalement extravagantes, rapporte The Telegraph, du type "mon chien s'est cassé une patte", "un pigeon s'est introduit dans mon appartement", "je n'arrive pas à trouver mes chaussures" ou encore "je suis enfermée dans la maison". Le docteur Serge Hefez*, psychiatre et psychanalyste, responsable de l'unité de thérapie familiale dans le service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris, répond aux questions du Point.fr.
Le Point.fr : Comment expliquez-vous cet absentéisme féminin ?
Serge Hefez : La raison est très simple. Elles ont besoin de plus de jours de congé que les hommes, car elles ont une double responsabilité, celle de leur famille et de leur travail. C'est à elles qu'incombent plus de 80 % des tâches familiales. Donc, quand un enfant est malade, qu'il doit aller chez le médecin ou passer des examens médicaux, quand il a des problèmes à l'école ou des soucis personnels, quand leurs parents ou beaux-parents ont un problème de santé, c'est elles qui doivent s'en occuper dans l'immense majorité des cas. Et comme il est difficile et mal vu de prendre une ou plusieurs journées pour des motifs familiaux souvent jugés "légers", elles sont bien obligées d'inventer des excuses plus lourdes, comme le décès d'un proche ou des soucis de santé sérieux. Mais en aucun cas, je n'ai entendu évoquer des prétextes similaires à ceux évoqués dans The Telegraph.
Quels sont les arguments des hommes qui veulent s'octroyer une journée de congé ?
Pour grappiller un jour de congé, de temps en temps, un homme dira plus difficilement qu'il est malade, car il avouerait ainsi se trouver dans une position de faiblesse. Ça peut l'amener à adopter des raisons plus fallacieuses. Vient en priorité, comme chez les femmes, un décès familial. Mais ils exploitent aussi souvent les "énormes" problèmes mécaniques, comme une chaudière qui explose, la rupture d'une canalisation ou une voiture coincée sous un camion.
Quelles différences entre les hommes et les femmes ?
Par rapport aux femmes, les hommes consultent beaucoup moins souvent un médecin, généraliste ou spécialiste, quand ils ont un souci de santé. Dans le quotidien, un homme victime d'un mal de tête pense souvent très vite qu'il peut s'agir d'une tumeur au cerveau. Soit il garde ça pour lui, soit il se plaint à son entourage. En revanche, cela ne l'empêche pas d'aller travailler et, surtout, il ne va pas en parler à un médecin ; il se fait du mouron tout seul. Il attend effectivement d'être vraiment malade pour consulter.
À l'opposé, les femmes consultent beaucoup plus rapidement, elles s'inquiètent plus de leur santé et elles sont beaucoup plus attentives à la prévention. Pour elles, comme pour leurs enfants.
Nécessité fait loi : pour assister leurs enfants ou leurs parents malades, les femmes doivent trouver des prétextes.
Les mères sont obligées de trouver des excuses plus ou moins "bidon".
Les femmes prennent globalement plus de congés maladie que les hommes, selon une enquête menée par le Sovereign Health Care, la sécu britannique. Mais, pour excuser leurs absences, elles auraient recours à des excuses totalement extravagantes, rapporte The Telegraph, du type "mon chien s'est cassé une patte", "un pigeon s'est introduit dans mon appartement", "je n'arrive pas à trouver mes chaussures" ou encore "je suis enfermée dans la maison". Le docteur Serge Hefez*, psychiatre et psychanalyste, responsable de l'unité de thérapie familiale dans le service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris, répond aux questions du Point.fr.
Le Point.fr : Comment expliquez-vous cet absentéisme féminin ?
Serge Hefez : La raison est très simple. Elles ont besoin de plus de jours de congé que les hommes, car elles ont une double responsabilité, celle de leur famille et de leur travail. C'est à elles qu'incombent plus de 80 % des tâches familiales. Donc, quand un enfant est malade, qu'il doit aller chez le médecin ou passer des examens médicaux, quand il a des problèmes à l'école ou des soucis personnels, quand leurs parents ou beaux-parents ont un problème de santé, c'est elles qui doivent s'en occuper dans l'immense majorité des cas. Et comme il est difficile et mal vu de prendre une ou plusieurs journées pour des motifs familiaux souvent jugés "légers", elles sont bien obligées d'inventer des excuses plus lourdes, comme le décès d'un proche ou des soucis de santé sérieux. Mais en aucun cas, je n'ai entendu évoquer des prétextes similaires à ceux évoqués dans The Telegraph.
Quels sont les arguments des hommes qui veulent s'octroyer une journée de congé ?
Pour grappiller un jour de congé, de temps en temps, un homme dira plus difficilement qu'il est malade, car il avouerait ainsi se trouver dans une position de faiblesse. Ça peut l'amener à adopter des raisons plus fallacieuses. Vient en priorité, comme chez les femmes, un décès familial. Mais ils exploitent aussi souvent les "énormes" problèmes mécaniques, comme une chaudière qui explose, la rupture d'une canalisation ou une voiture coincée sous un camion.
Quelles différences entre les hommes et les femmes ?
Par rapport aux femmes, les hommes consultent beaucoup moins souvent un médecin, généraliste ou spécialiste, quand ils ont un souci de santé. Dans le quotidien, un homme victime d'un mal de tête pense souvent très vite qu'il peut s'agir d'une tumeur au cerveau. Soit il garde ça pour lui, soit il se plaint à son entourage. En revanche, cela ne l'empêche pas d'aller travailler et, surtout, il ne va pas en parler à un médecin ; il se fait du mouron tout seul. Il attend effectivement d'être vraiment malade pour consulter.
À l'opposé, les femmes consultent beaucoup plus rapidement, elles s'inquiètent plus de leur santé et elles sont beaucoup plus attentives à la prévention. Pour elles, comme pour leurs enfants.
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