Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Printemps arabe, le risque est pour demain

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Printemps arabe, le risque est pour demain

    La menace islamiste n'est pas qu'un fantasme des Occidentaux.

    En Égypte, la menace des Frères musulmans ne doit pas être uniquement tenue pour un fantasme.

    Ce printemps en hiver qui, de proche en proche, semble gagner tous les pays arabes du nord de la Méditerranée est évidemment un évènement aussi inattendu que fabuleux pour les idéaux démocratiques qui sont les nôtres. Voir après plusieurs dizaines d'années s'effondrer des régimes autocratiques, parfois brutaux et toujours corrompus, est une grande satisfaction pour tous ceux qui ne tiennent pas la déclaration des droits de l'homme pour une simple proclamation d'intention.

    Constater, de plus, que ces manifestations sont, pour l'essentiel le fait de jeunes gens de la génération internet dont les mots d'ordre se transmettent grâce aux sites Facebook ou Twitter est le signe indéniable de la modernité d'un mouvement dont beaucoup croyaient qu'il ne pouvait jamais surgir dans ces pays arabes toujours prêts à s'enflammer pour d'autres causes plus ou moins défendables, mais pas pour des aspirations de liberté. De même qu'en 1989 on ne pouvait pas imaginer que les peuples d'Europe de l'Est viendraient à bout du mur de Berlin grâce à leur seule détermination, et entraîneraient dans la foulée la fin d'un empire communiste dont, depuis plus de quarante ans, les accès de mauvaise humeur ou de folie nous faisaient trembler.

    Premier acte

    Pourtant, quitte à prendre le risque de jouer les rabat-joie, il faut bien rappeler qu'en Égypte, comme en Tunisie, et encore plus au Yémen ou en Jordanie, ce qui vient de se passer n'est que le premier acte d'un grand chambardement dont la fin est loin d'être écrite et les bénéficiaires pas forcément ceux que l'on espère. Les mouvements qui sont en embuscade derrière les sympathiques manifestants du Caire ou de Tunis ne sont pas forcément ceux que l'on peut souhaiter voir demain remplacer les dictateurs mis en fuite par la rue.

    Les islamistes, puisqu'il faut bien les appeler par leur nom, ne sont pas, loin s'en faut, des parangons de démocratie, des défenseurs des droits des femmes et des libertés publiques, ni des amis naturels de l'Occident. Il n'y a qu'à voir ce qu'est devenue depuis 1979 et le retour de Khomeini la République islamique d'Iran.

    Le cas Israël

    En Égypte, par exemple, la menace des Frères musulmans ne doit pas être uniquement tenue pour un fantasme qui permettait à l'Occident de se donner bonne conscience en soutenant une dictature maladroite et à bout de souffle. Les Frères musulmans sont le seul groupe d'opposition constitué du pays. Bien qu'ils n'aient pas participé aux dernières élections, on estime leur capacité de mobilisation à 30 % au moins de la population. Mohamed El Baradei, qui semble avoir accepté de jouer leur parrain, dit qu'ils ont bien changé, que leur action auprès des pauvres et des sans-abri témoigne de la modestie et de l'altruisme de leurs ambitions. Mais leur réseau d'aide sociale leur a aussi permis de noyauter toutes les couches populaires. Le loup ne sait-il pas toujours faire patte de velours pour endormir la méfiance du chaperon rouge ?

    Car ce mouvement des Frères musulmans, aujourd'hui, dit-on, bien raisonnable, a tout de même enfanté le Hamas, dont l'intransigeance a toujours empêché les Palestiniens d'avoir les coudées franches pour mener jusqu'à leur terme les négociations avec Israël. Et s'il dit avoir renoncé à l'action armée à l'intérieur des États arabes, il reste totalement mobilisé contre Jérusalem. Il a pour programme un État islamiste dont la charia serait la loi et dont le premier acte, s'il arrivait au pouvoir, serait probablement de dénoncer le traité de paix signé par Sadate avec les Israéliens en 1979. Un acte qui déstabiliserait le Proche-Orient, qui n'en a pas besoin. Car après avoir vu le Hezbollah, manipulé par l'Iran, s'installer à sa frontière nord, Israël assisterait à la naissance d'un État islamiste à sa frontière sud. Pour donner des complexes d'encerclement, on ne peut guère faire mieux. Les Israéliens vont finir par espérer, ce qui serait un comble, que leur ennemi de toujours, le Syrien Assad, ne soit pas lui aussi emporté par la rue.


    Le Point.fr
    « Ça m'est égal d'être laide ou belle. Il faut seulement que je plaise aux gens qui m'intéressent. »
    Boris Vian

  • #2
    Printemps arabe, le risque est pour demain
    aucune legétimité pour les islamiste dans ces revoltes populaires
    les islamistes ne mobilisent plus comme avant ,ils sont finis
    le risque est surtout de rester sous une dictature

    Commentaire


    • #3
      Le peril islamiste est marginal, enfin leur discours ne galvanise plus les foule comme auparavant du fait que les gens ne sont plus naifs. Ils aspirent juste à une vie digne en recherche de prosperité à l'heure où le monde evolue.

      En revanche, malgré l'eviction des tyrans, rien ne garantis qu'ils tomberont sur des democrates, loin de là, d'ailleurs. Meme la Tunisie qui a expulsé benali reste dans l'incertitude.
      "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

      Commentaire


      • #4
        oui au musulman mes pas au barjo qui vive même pas au temps du prophète saws , il faut des partis comme AKP en Turquie , qui nous dirigent , avec surtout une vrai justice pour tous le monde , et je le dit aucune nation a une vrai justice libre

        Commentaire


        • #5
          Pour les pouvoirs occidentaux, le peuple arabe et/ou musulmans est et restera un peuple inculte, mineur, immature, au point de ne pas savoir choisir son guide et son destin.

          Si çà continue avec ce mépris, cette pensée dominante chez les occidentaux va leur jouer un très très mauvais tour.

          A force de faire la vie dure aux citoyens arabes, de ne pas les laisser maitre de leur destin, l'occident risque de les faire pousser en masse vers les intégristes. C'est en laissant les peuples s'exercer à la démocratie qu'ils deviennent démocrates.

          Et si les occidentaux se mêlent de leurs affaires ça serait tellement mieux. D'ailleurs, leur petit enfant qu'est Israël ne survivra pas très longtemps. Et si l'Occident n'as pas encore coupé le cordon, les Arabes le couperont bientôt...

          Commentaire

          Chargement...
          X