L’envolée récente du prix du sandwich de foul, un des plats les plus populaires d’Egypte préparé à partir de fèves, témoigne de la nécessité d’une politique de régulation.
Alors que ce sandwich est l’aliment de base de la plupart des ménages à faible revenu, cette hausse de plus de 25% suscite nombre d’inquiétudes1.
En effet, longtemps autosuffisante et même exportatrice de fèves, l’Egypte souffre, à présent, de sa trop grande dépendance vis-à-vis des marchés mondiaux de matières premières agricoles, notamment pour la fève.
Les niveaux de production ne suffisant pas à répondre à la demande, l’Egypte a de plus en plus eu recours aux importations. Ainsi, tandis que la production annuelle de fève est de 240 000 tonnes2 , 550 000 tonnes sont nécessaires pour satisfaire à la demande. Pour l’heure, l’Egypte est contrainte d’importer plus de la moitié de ses besoins en fève. Et, dans un contexte de prix agricoles à la hausse, l’Egypte subit de plein fouet la volatilité des prix.
L’Egypte cumule alors les handicaps d’un importateur net et ce, malgré les performances de son secteur agraire. Comme l’indique, Habib Ayeb, chercheur à l’université Américaine du Caire, « il y a un véritable paradoxe en Egypte où l’agriculture est extrêmement performante. Le pays a les moyens de se nourrir, mais pas de couvrir l’ensemble de ses besoins alimentaires ».
Face à ce non-sens, certaines voix s’élèvent pour dénoncer l’absence de volonté politique et la vision à court terme des pouvoirs publics en matière de politique agricole. Un expert agricole, Mohamed Al-Borei, a récemment tiré la sonnette d’alarme en appelant le gouvernement à réquisitionner des terres au profit de la production de fèves. </SPAN>
1 Le sandwich de foul a atteint une livre égyptienne (LE), soit 0,12 centimes d’euros alors que le revenu mensuel moyen égyptien se situe autour de 300 LE (40 euros)
2 Elle était de 400 000 tonnes en 1990. La culture du coton, plus rentable, a petit à petit remplacé celle des fèves.
Alors que ce sandwich est l’aliment de base de la plupart des ménages à faible revenu, cette hausse de plus de 25% suscite nombre d’inquiétudes1.
En effet, longtemps autosuffisante et même exportatrice de fèves, l’Egypte souffre, à présent, de sa trop grande dépendance vis-à-vis des marchés mondiaux de matières premières agricoles, notamment pour la fève.
Les niveaux de production ne suffisant pas à répondre à la demande, l’Egypte a de plus en plus eu recours aux importations. Ainsi, tandis que la production annuelle de fève est de 240 000 tonnes2 , 550 000 tonnes sont nécessaires pour satisfaire à la demande. Pour l’heure, l’Egypte est contrainte d’importer plus de la moitié de ses besoins en fève. Et, dans un contexte de prix agricoles à la hausse, l’Egypte subit de plein fouet la volatilité des prix.
L’Egypte cumule alors les handicaps d’un importateur net et ce, malgré les performances de son secteur agraire. Comme l’indique, Habib Ayeb, chercheur à l’université Américaine du Caire, « il y a un véritable paradoxe en Egypte où l’agriculture est extrêmement performante. Le pays a les moyens de se nourrir, mais pas de couvrir l’ensemble de ses besoins alimentaires ».
Face à ce non-sens, certaines voix s’élèvent pour dénoncer l’absence de volonté politique et la vision à court terme des pouvoirs publics en matière de politique agricole. Un expert agricole, Mohamed Al-Borei, a récemment tiré la sonnette d’alarme en appelant le gouvernement à réquisitionner des terres au profit de la production de fèves. </SPAN>
1 Le sandwich de foul a atteint une livre égyptienne (LE), soit 0,12 centimes d’euros alors que le revenu mensuel moyen égyptien se situe autour de 300 LE (40 euros)
2 Elle était de 400 000 tonnes en 1990. La culture du coton, plus rentable, a petit à petit remplacé celle des fèves.
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