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Emeutes à El-Kef : une nouvelle flambée de violences en Tunisie

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    Emeutes à El-Kef : une nouvelle flambée de violences en Tunisie
    Trois semaines après la chute du régime de Zine El-Abidine Ben Ali, la situation reste tendue en Tunisie. Même à Sidi Bouzid, berceau de la révolution, les troubles ont repris de plus belle. Le gouvernement de transition a, lui-même, dénoncé «un complot» des partisans du président déchu, affirmant que les attaques menées dans certaines villes contre des bâtiments publics et notamment de la police étaient l'œuvre des nervis de Ben Ali. Les manifestations se succèdent, ainsi, dans différentes régions du pays pour réclamer notamment le départ de fonctionnaires «ripoux». Il semble, ainsi, que la population tunisienne conteste surtout les nominations des nouveaux gouverneurs des 24 provinces du pays qu’elle assimile pour la plupart au RCD. Présenté par le gouvernement de transition de grand coup de balai, le changement opéré n’a, semble-t-il, pas emporté l’adhésion de la population tunisienne.


    Et c’est le moins qu’on puisse dire. Car les choses ne semblent vraiment pas si simples. Hier, la ville d’EL-Kef, limitrophe de la frontière algérienne, a connu, une deuxième journée de violences avec l'incendie par des jeunes émeutiers du commissariat de Police. La prison d’El-Kef a fait l’objet, également hier, d’une tentative d’attaque de la part d’un groupe de jeunes qui voulait libérer les détenus. Une source proche du ministère tunisien de l'Intérieur fait état de deux morts et de 13 blessés. Quatre des blessés ont été transférés dans un état grave vers Tunis. La veille, cette ville paisible avait déjà vécu des affrontements violents entre policiers et des manifestants qui avaient exigé la tête du chef de la police locale, le commissaire Khaled Ghazouani, accusé d'abus de pouvoir et dont la résidence a été assiégée toute la journée par les émeutiers.


    Le commissariat du coin a même été incendié et le siège local du RCD saccagé. Certaines sources avancent que Khaled Ghazouani a abattu froidement deux jeunes manifestants natifs d’El-Kef, tandis que d’autres lui reprochent d’avoir giflé une femme en public. Ce qui aurait provoqué, dans les deux cas, la colère de la foule. Ghazouani a finalement été arrêté par l’armée et transféré dans la nuit à Tunis. Pris à témoin, le chef d'une délégation du Parlement européen (PE) en visite en Tunisie, José Ignacio Salafranca, a exigé, hier, une enquête pour identifier tous les coupables afin de les traduire en justice.


    Son collègue Heidi Hautala, en charge de la sous-commission des droits de l'homme au sein du PE, a pour sa part estimé que «la consolidation (de la situation en Tunisie) n'était pas encore là», ajoutant que «les violences et atteintes aux droits de l'homme ne sont pas terminées». A. A.



    la nouvelle republique
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