Plus de 4,9 millions d’hectares semés en blés et orge
Ventes record des semences sélectionnées
Le cumul pluviométrique en hausse de 38%
70 millions de quintaux de céréales. C’est l’hypothèse retenue par la loi de Finances 2011. Un plus de 20 millions de quintaux ferait gagner un demi point de croissance au PIB, prédit le HCP dans sa dernière livraison sur le budget économique prévisionnel. (Voir l’édition du vendredi 4 février).
Ainsi avec une récolte de 90 millions de quintaux, le taux de croissance se situerait à 5,1 au lieu de 4,6% en se basant sur la prévision du département des Finances. La plus-value résulterait de la baisse des importations et de la valeur ajoutée dégagée pour les ménages ruraux. Certes, une bonne campagne céréalière produit souvent un impact positif sur le PIB sans toutefois participer à la réduction des importations notamment du blé tendre et du maïs. En attestent les statistiques de l’Office national interprofessionnel des céréales et légumineuses. (voir tableau). Par contre la filière céréalière représente toujours une forte sensibilité tant pour les pouvoirs publics que le monde rural. La filière occupe en effet 57% de la surface agricole utile et intéresse l’essentiel de la population rurale. Néanmoins sa contribution à la valeur ajoutée agricole dépasse rarement les 20 à 25%. Part au demeurant en baisse tendancielle au profit de l’arboriculture fruitière, du maraîchage, de l’élevage et des cultures industrielles. Pourquoi, dans ce cas, l’hypothèse de récolte céréalière continue d’être mise en avant en dépit des grands changements qui ont affecté la structure de la production agricole?
Quoi qu’il en soit, les indicateurs du ministère de l’Economie agricole sont au vert pour le moment.
A commencer par la pluviométrie qui, dans l’ensemble, s’est avérée aussi abondante que généralisée à toutes les régions de production. Le cumul pluviométrique arrêté au 30 janvier dernier s’élève à 297 mm en hausse de 38% par rapport à la normale. Les réserves des barrages ne sont pas en reste. Elles affichent un taux de remplissage moyen d’environ 86%.
Ces conditions climatiques favorables ont permis, selon la tutelle, un bon déroulement des installations et du développement des cultures.
D’après l’enquête de suivi de la campagne agricole 2010/11, la superficie emblavée en céréales d’automne s’élève à 4,93 millions d’hectares (blés et orge) soit une augmentation de 3% par rapport à la précédente campagne. La répartition par cultures fait ressortir la hausse de 8% des superficies réservées au blé tendre et de 2% pour celles occupées par le blé dur. En revanche les emblavements de l’orge ont régressé de 3%, sous l’effet des pluies précoces.
Par ailleurs, les premières estimations de l’enquête font état de 280.000 ha semés en légumineuses alimentaires en hausse de 14% par rapport à la même période de la campagne précédente.
Mais fait marquant, cette année les ventes de semences sélectionnées ont enregistré un volume record: plus de 1 million de quintaux contre 650.000 commercialisés habituellement.
Les ventes des engrais ont aussi marqué une légère progression de 4,4% à 470.000 tonnes.
Pour le moment, l’état végétatif est jugé bon dans l’ensemble des régions. Seul bémol, la vague de froid qui sévit sur le pays. Mais elle a l’avantage de maintenir l’humidité dans les sols. Ce qui est corrigible par le recours aux engrais de couverture. D’où l’optimisme des ingénieurs agronomes de la tutelle qui prédisent une belle moisson. Certes, il est encore prématuré pour se prononcer sur le volume attendu mais il dépasserait en tout cas l’hypothèse de la loi de Finances.
A. G.
Ventes record des semences sélectionnées
Le cumul pluviométrique en hausse de 38%
70 millions de quintaux de céréales. C’est l’hypothèse retenue par la loi de Finances 2011. Un plus de 20 millions de quintaux ferait gagner un demi point de croissance au PIB, prédit le HCP dans sa dernière livraison sur le budget économique prévisionnel. (Voir l’édition du vendredi 4 février).
Ainsi avec une récolte de 90 millions de quintaux, le taux de croissance se situerait à 5,1 au lieu de 4,6% en se basant sur la prévision du département des Finances. La plus-value résulterait de la baisse des importations et de la valeur ajoutée dégagée pour les ménages ruraux. Certes, une bonne campagne céréalière produit souvent un impact positif sur le PIB sans toutefois participer à la réduction des importations notamment du blé tendre et du maïs. En attestent les statistiques de l’Office national interprofessionnel des céréales et légumineuses. (voir tableau). Par contre la filière céréalière représente toujours une forte sensibilité tant pour les pouvoirs publics que le monde rural. La filière occupe en effet 57% de la surface agricole utile et intéresse l’essentiel de la population rurale. Néanmoins sa contribution à la valeur ajoutée agricole dépasse rarement les 20 à 25%. Part au demeurant en baisse tendancielle au profit de l’arboriculture fruitière, du maraîchage, de l’élevage et des cultures industrielles. Pourquoi, dans ce cas, l’hypothèse de récolte céréalière continue d’être mise en avant en dépit des grands changements qui ont affecté la structure de la production agricole?
Quoi qu’il en soit, les indicateurs du ministère de l’Economie agricole sont au vert pour le moment.
A commencer par la pluviométrie qui, dans l’ensemble, s’est avérée aussi abondante que généralisée à toutes les régions de production. Le cumul pluviométrique arrêté au 30 janvier dernier s’élève à 297 mm en hausse de 38% par rapport à la normale. Les réserves des barrages ne sont pas en reste. Elles affichent un taux de remplissage moyen d’environ 86%.
Ces conditions climatiques favorables ont permis, selon la tutelle, un bon déroulement des installations et du développement des cultures.
D’après l’enquête de suivi de la campagne agricole 2010/11, la superficie emblavée en céréales d’automne s’élève à 4,93 millions d’hectares (blés et orge) soit une augmentation de 3% par rapport à la précédente campagne. La répartition par cultures fait ressortir la hausse de 8% des superficies réservées au blé tendre et de 2% pour celles occupées par le blé dur. En revanche les emblavements de l’orge ont régressé de 3%, sous l’effet des pluies précoces.
Par ailleurs, les premières estimations de l’enquête font état de 280.000 ha semés en légumineuses alimentaires en hausse de 14% par rapport à la même période de la campagne précédente.
Mais fait marquant, cette année les ventes de semences sélectionnées ont enregistré un volume record: plus de 1 million de quintaux contre 650.000 commercialisés habituellement.
Les ventes des engrais ont aussi marqué une légère progression de 4,4% à 470.000 tonnes.
Pour le moment, l’état végétatif est jugé bon dans l’ensemble des régions. Seul bémol, la vague de froid qui sévit sur le pays. Mais elle a l’avantage de maintenir l’humidité dans les sols. Ce qui est corrigible par le recours aux engrais de couverture. D’où l’optimisme des ingénieurs agronomes de la tutelle qui prédisent une belle moisson. Certes, il est encore prématuré pour se prononcer sur le volume attendu mais il dépasserait en tout cas l’hypothèse de la loi de Finances.
A. G.
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