Depuis deux ans, le régime se durcit...Le Maroc se distingue des autres pays du Maghreb par son régime monarchique. Le roi, qui a aussi le titre de «commandeur des croyants» depuis 1962, concentre l'essentiel du pouvoir.
Après l'absolutisme de Hassan II,le règne de Mohammed VI a été marqué par la libéralisation politique et le volontarisme économique. La presse, pluraliste, bénéficie de la liberté d'expression à condition de ne pas franchir trois lignes rouges connues de tous, mais assez vagues: le roi, la religion et l'intégrité territoriale (en référence au contentieux sahraouie).
Depuis deux ans, de l'avis de nombreux observateurs indépendants, la situation de la liberté d'expression régresse: procès multiples, asphyxie financière des titres les plus irrévérencieux, saisies de journaux, peines de prison ferme pour les blogueurs les plus critiques.
«Impression de démocratie»
«Nous assistons à une "benalisation" du régime», constate un journaliste influent de Rabat. Et si les projets de développement –infrastructures de transports, logements, assainissement– fleurissent grâce à une forte croissance, les inégalités restent criantes.
Le PIB par habitant se classe au 117e rang mondial, selon le FMI. Loin derrière la Tunisie (82e), l'Algérie (97e) et l'Egypte (103e). Et la holding royale SNI, présente entre autres dans l'agroalimentaire, la distribution ou l'énergie a un chiffre d'affaires qui correspondrait à 5% du PIB.
«La famille royale joue les premiers rôles sur la scène économique», note l'hebdomadaire TelQuel, qui fait lui aussi le parallèle avec le régime de Ben Ali. Concentration des richesses et du pouvoir, un cocktail explosif? «La différence avec la Tunisie, c'est que, eux, sont instruits, nuance Khadija Ryadi, présidente de l'Association marocaine des droits humains. La moitié des Marocains sont analphabètes. Il leur est difficile de se forger une opinion politique.»
Et, poursuit-elle, «la société civile marocaine, riche de 80.000 associations (dont une centaine sont interdites), est très active. Cela donne une impression de démocratie.»
20 minutes.fr , Créé le 07.02.11
Après l'absolutisme de Hassan II,le règne de Mohammed VI a été marqué par la libéralisation politique et le volontarisme économique. La presse, pluraliste, bénéficie de la liberté d'expression à condition de ne pas franchir trois lignes rouges connues de tous, mais assez vagues: le roi, la religion et l'intégrité territoriale (en référence au contentieux sahraouie).
Depuis deux ans, de l'avis de nombreux observateurs indépendants, la situation de la liberté d'expression régresse: procès multiples, asphyxie financière des titres les plus irrévérencieux, saisies de journaux, peines de prison ferme pour les blogueurs les plus critiques.
«Impression de démocratie»
«Nous assistons à une "benalisation" du régime», constate un journaliste influent de Rabat. Et si les projets de développement –infrastructures de transports, logements, assainissement– fleurissent grâce à une forte croissance, les inégalités restent criantes.
Le PIB par habitant se classe au 117e rang mondial, selon le FMI. Loin derrière la Tunisie (82e), l'Algérie (97e) et l'Egypte (103e). Et la holding royale SNI, présente entre autres dans l'agroalimentaire, la distribution ou l'énergie a un chiffre d'affaires qui correspondrait à 5% du PIB.
«La famille royale joue les premiers rôles sur la scène économique», note l'hebdomadaire TelQuel, qui fait lui aussi le parallèle avec le régime de Ben Ali. Concentration des richesses et du pouvoir, un cocktail explosif? «La différence avec la Tunisie, c'est que, eux, sont instruits, nuance Khadija Ryadi, présidente de l'Association marocaine des droits humains. La moitié des Marocains sont analphabètes. Il leur est difficile de se forger une opinion politique.»
Et, poursuit-elle, «la société civile marocaine, riche de 80.000 associations (dont une centaine sont interdites), est très active. Cela donne une impression de démocratie.»
20 minutes.fr , Créé le 07.02.11
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