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200 millions de dinars de perdu chaque jour

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  • 200 millions de dinars de perdu chaque jour

    Alors que l’économie nationale continue de pâtir des effets directs, indirects ou croisés de la Révolution, les revendications et manifestations des fonctionnaires et des salariés ne cessent d’accroître. Une grogne légitime d’une part mais non mal venue et inopportune à l’heure actuelle.


    Revoir les plans sociaux, est tout à fait légitime après des années et des années de répression et d’inégalité. Néanmoins, la situation actuelle de l’économie nationale appelle tous les Tunisiens et Tunisiennes à l’intérieur et à l’extérieur du territoire national d’agir tout d’abord et de concert pour rétablir la dynamique économique du pays. La dynamisation de l’économie reste la pierre angulaire de la prospérité sociale. 200 millions de dinars de perdu chaque jour : à qui profite cette perte ?
    Les partis politiques, les idéologies qui apparaissent chaque jour à la surface, les manigances et la chasse aux sorcières engagée entre médias et chaînes satellitaires, l’arrogance et l’égoïsme prévalent sur l’intérêt national et tous ceux qui se débrouillent pour avoir une part du gâteau ne peuvent faire sécher les larmes des familles des martyrs ni contribuer à la réalisation des objectifs et des espoirs soulevés par les jeunes en quête d’emploi, d’équité sociale, d’un minimum d’humanisme et de droits légaux et primaires (droit à la santé, droit à l’éducation, droit à une vie digne et respectable…). En effet, les jeunes et nos concitoyens de Sidi Bouzid, de Kasseriene, de Gabès, de Gafsa, de Médenine…déplorent des besoins élémentaires : emploi, santé, éducation, infrastructures de bases, services élémentaires (eau potable, électricité, gaz..), tandis que d’autres (essentiellement les citadins) font appel à des augmentations de salaires, à des primes, à des avantages en nature, à des régularisations immédiates de situations sociales… et une liste infinie de caprices qui n’urgent pas pour l’instant et ne font que déshonorer la révolution et dévaloriser le sang des martyrs déversé et coulé pour la liberté mais surtout et avant tout pour la dignité et la justice.
    Avec la baisse des IDE, la régression de 1,2% des exportations (Janvier 2011), la montée du chômage technique aggravée par la suspension de production d’un bon nombre d’unités productives, la syncope des services administratifs en raison des manifestations et de l’anarchie administrative qui règnent en ces temps de règlements de comptes qui font sombrer le pays dans des luttes fratricides sans limites, le recul des recettes touristiques, parallèlement à la frénésie des cours des matières premières et les engagements de l’Etat tunisien envers les bailleurs de fonds étrangers et les grands projets en suspens, le gouvernement transitoire ne saura à quel saint se vouer ?. Sera-t-il en conséquence paralysé et irrévocablement voué à l’impuissance de prendre des initiatives concrètes et judicieuses pour l’immédiat et le futur transitoire dans l’intérêt national. Entre temps l’économie nationale risque tôt ou tard de tirer le signal d’alarme. Nos réserves en devises, nos ressources budgétaires, et nos capacités de financement de l’économie parviendront-t-elles à nourrir les bouches affamés?.
    Yosr GUERFEL AKKARI
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