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L'Algérie détaille sa stratégie sur les énergies renouvelables

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  • L'Algérie détaille sa stratégie sur les énergies renouvelables

    Une nouvelle stratégie énergétique nationale prévoit de créer 100 000 emplois "verts" en Algérie au cours des 20 prochaines années.
    Par Mohand Ouali pour Magharebia à Alger – 08/02/11

    [Mohand Ouali] Les experts estiment que l'Algérie a le potentiel de devenir un acteur majeur dans le secteur des énergies renouvelables.
    Les experts affirment que l'Algérie a besoin d'investir jusqu'à 120 milliards de dollars dans les énergies renouvelables entre aujourd'hui et 2030 pour répondre aux objectifs définis par la nouvelle politique énergétique qui a été adoptée, le vendredi 4 février, par le conseil des ministres.

    "Ce programme est certes ambitieux, mais il est réalisable et à la portée de l’Algérie", a déclaré Belhamel Mayouf, le directeur du Centre national pour le développement des énergies renouvelables (CDER).

    Un tel investissement doit provenir à la fois des secteurs public et privé, en plus des contributions des partenaires étrangers, a expliqué Khaled Boukhlifa, consultant en énergie, lors d'un forum organisé par le quotidien El Moudjahid le dimanche 6 février.

    Cette nouvelle politique énergétique sera étayée par le développement d'un secteur local de la sous-traitance, qui devrait permettre de créer près de 100 000 emplois.

    Le directeur du CDER a fait avoir que le géant public de l'énergie, Sonelgaz, prendra en charge la réalisation de plusieurs projets d'énergie renouvelable. L'entreprise gère déjà un projet de développement d'une centrale électrique hybride (gaz-solaire) à Hassi R'mel, d'une capacité de 150 MW, et une ferme éolienne de 10 MW autonome à Adrar.

    Ce nouveau programme national pour les énergies renouvelables, renforcé par des politiques d'économies d'énergie, commencera en travaillant à développer les connaissances dans le secteur durant la période 2011-2013. Les autorités envisagent également de mettre cette période à profit pour promouvoir la coopération avec des partenaires étrangers, notamment des groupes industriels spécialisés dans la production des matériels et des technologies nécessaires.

    Durant ces trois ans, l'Etat accordera des subventions à hauteur de 2 milliards de dinars pour les études à mener, en plus de subventions pour un montant total de 12 milliards de dinars pour l'électricité produite à partir de sources renouvelables. De plus, près de 50 milliards de dinars de prêts préférentiels seront consentis pour permettre la construction d'unités expérimentales. Soixante-cinq projets ont été identifiés dans le cadre de ce développement.

    Outre la création d'une direction des nouvelles énergies, le conseil des ministres a également alloué 1 pour cent de la taxe sur les hydrocarbures au développement de ces nouvelles énergies.

    Les investissements devraient débuter entre 2015 et 2030, avec une production d'électricité passant à 22 000 MW, soit le double de la capacité de production actuelle. La plus grande partie viendra du gaz naturel, permettant d'économiser près de 600 mille millions de mètres-cubes de gaz sur 25 ans. La moitié du gaz économisé sera stocké et le restant exporté, permettant au pays d'engranger quelque 200 milliards de dollars supplémentaires sur la période.

    Selon Mayour, le directeur du CDER, l'un des projets déjà en cours concerne la construction d'une usine de production de silicium, qui devrait être opérationnelle début 2013 pour un investissement de 200 à 250 millions d'euros.

    Les travaux de construction d'une usine de production de panneaux solaires débuteront ensuite durant l'année, a annoncé Abdelaziz Boumehra, directeur général de Rouiba Eclairage. Cette usine nécessitera un investissement de près de 100 millions de dollars et aura une capacité de production comprise entre 50 et 120 MW.

    Le groupe allemand Centrotherm s'est vu accorder le contrat de construction de cette usine, le lundi 7 février à Alger. Le coût de celle-ci, la première de ce type en Afrique, se monte à 29,8 milliards de dinars et s'avère "très compétitif, presque du même niveau que celui pratiqué en Chine", selon le PDG de la Sonelgaz, Noureddine Boutarfa.

    Magharebia
    Dernière modification par Numidio, 08 février 2011, 23h36.
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