Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le président afghan critique les plombiers occidentaux

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le président afghan critique les plombiers occidentaux

    Le président afghan, Hamid Karzaï, a comparé mardi les unités étrangères d'aide au développement à des "plombiers" et estimé qu'elles devaient maintenant quitter le pays car leur tâche est accomplie.

    Lors d'une conférence de presse tenue dans son palais de Kaboul, le président afghan a haussé le ton contre les PRT, sigle en anglais des provincial reconstruction teams, les équipes provinciales de reconstruction, unités civilo-militaires notamment chargées de travaux d'infrastructure.

    "Les PRT ne font pas partie du gouvernement. Les PRT et les autres institutions étrangères sont comme des plombiers ou des mécaniciens qui viennent quand vous en avez besoin. Quand un plombier termine son travail, il doit s'en aller et trouver du travail ailleurs", a déclaré Karzaï.

    Depuis que les taliban ont été chassés du pouvoir en 2001, les travaux des équipes de reconstruction et les milliards de dollars dépensés dans le cadre des programmes d'aide ont été ternis par la corruption et une mauvaise gouvernance dans ce pays extrêmement pauvre, où près des trois quarts de la population sont illettrés.

    Le président afghan est depuis longtemps vindicatif à l'encontre de ce qu'il nomme les "institutions parallèles" - ces PRT mais aussi les sociétés de sécurité privées - qui empêchent selon lui l'Afghanistan de se développer et qui devraient être remplacées par des acteurs locaux. Il accuse en outre ces organisations d'affaiblir le pouvoir central.

    CORRUPTION ET MAUVAISE GOUVERNANCE

    "L'Afghanistan veut pouvoir contrôler ses propres affaires en matière de sécurité. De savoir si l'Afghanistan est prêt ou non ne doit pas être une condition. Les Afghans ne veulent pas d'un gouvernement européen. Les Afghans ne veulent pas d'un gouvernement américain (...) Les Afghans veulent un gouvernement afghan", a insisté Hamid Karzaï.

    En août dernier, le chef de l'Etat avait, de même, haussé le ton contre les sociétés de sécurité privées qui sont notamment chargées de protéger les PRT lors de leurs travaux, assurant qu'elles devaient quitter le territoire. Il a depuis modéré sa position.

    Les occidentaux estiment, eux, que la corruption endémique et la mauvaise gouvernance continuent de poser de graves problèmes et alimentent la violence.

    Hamid Karzaï annoncera le 21 mars le début du processus de transfert aux forces nationales afghanes de la responsabilité des opérations de maintien de l'ordre assurées depuis près de dix ans par la coalition internationale.

    En novembre dernier à Lisbonne, l'Otan et le président afghan se sont mis d'accord sur un calendrier de retrait des forces étrangères, avec pour objectif d'achever ce retrait à la fin de 2014.

    Le président américain Barack Obama a, lui, promis de commencer le retrait des troupes américaines à partir de juillet. Avec l'envoi de 30.000 soldats américains en renfort décidé l'année dernière par Obama, il y a actuellement 150.000 soldats étrangers en Afghanistan.

    Source: Reuters
Chargement...
X