Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Réforme du sport au Maroc

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Réforme du sport au Maroc

    Le ministre rompt avec les vieilles méthodes
    Monsieur le Ministre, monsieur le bulldozer?


    Deux locutions verbales pour paraphraser le ministre de la Jeunesse et des sports, au terme de la longue interview qu’il nous a accordé, le 4 février dans ses bureaux à Rabat: le sport est bien parti, reste à orienter les efforts sur la jeunesse.
    Afin de pouvoir préparer au mieux et relever rapidement les nombreux défis, et dans un souci d’impulser un nouvel élan au secteur, le ministre de la Jeunesse et des sports a mis en place un nouveau mode de gouvernance de «l’établissement» (c’est son expression). Il prône la déconcentration des pouvoirs, la responsabilisation du staff managérial, la dépolitisation des nominations ou encore le renforcement du contrôle interne… Car à terme, il dit s’attendre à être jugé sur son bilan des réalisations. On en est encore peut-être loin, mais Belkhayat sait que le temps joue contre lui et son «établissement», qui sort à peine d’un profond et lourd sommeil.
    Pour lui, le tout est d’essayer de «rattraper le temps perdu dans le sens où un diagnostic du secteur sportif a permis de constater que l’autorité de l’Etat, sur le plan sportif, a énormément régressé». Mais, il en faut davantage pour décourager celui que les vieux technos du département qualifient, in petto, de «bulldozer». Lui n’en a cure. Il s’engage tout de suite à réhabiliter, «non pas par ce pouvoir, mais en mettant en place des stratégies et des plans d’action à même de re-crédibiliser l’action publique auprès des fédérations et mouvements sportifs». La méthode se veut novatrice. C’est dans ce sens que le département de la Jeunesse et des sports a lancé une stratégie basée sur 5 axes. La gouvernance, la refonte et le développement des infrastructures, la relance de la formation, le développement des ressources financières, le développement des partenariats et organisation des manifestations sportives internationales. Ses prédécesseurs avaient (ré)inventé les états généraux ou encore les assises du sport. Adepte d’une stratégie de canon – s’attaquer à plusieurs chantiers simultanément - Belkhayat veut aller plus vite. Concrètement où en est cette stratégie? Non seulement «elle est aujourd’hui opérationnelle, mais nous avançons sur ses 5 axes, qui s’imbriquent dans le cadre d’une stratégie intégrée, de manière rapide et continue». Le volet gouvernance par exemple, a permis au ministère de signer des contrats programmes avec toutes les fédérations, 145 au total et fait également passer une loi qui permet d’entrer dans l’ère de la professionnalisation du sport en général et du football en particulier. Toujours point de vue gouvernance, pour la première fois de l’histoire, le ministère a commandé un audit de toutes les fédérations. Ce qui a permis d’avoir un diagnostic clair sur les forces et faiblesses des différentes disciplines sportives.
    L’autre gros challenge, c’est la formation des athlètes, souvent sans baccalauréat, avec juste quelques notions de formation de base. Le ministre a rouvert les sites de formation des cadres, en y inscrivant 460 bacheliers entre 2009 et 2010. Et pour la première fois, il a créé le BEAS (brevet d’Etat d’aptitude sportive) sur des disciplines comme le foot, l’athlétisme et le tennis. Un brevet qui permettra de requalifier à la gestion de la chose sportive le gros des sportifs n’ayant pas le bac.

    260 clubs socio-sportifs de proximité


    A terme, ce sont 260 centres socio-sportifs de proximité (CSP) qui seront implantés dans les 16 régions du pays d’ici 2012 pour un budget estimé à plus de 14,3 millions de DH. Ils seront déclinés suivant 6 concepts plus ou moins adaptés à leur environnement pour répondre au mieux aux attentes de la clientèle. Le concept le plus abouti est sans contexte le CSP type Urban Foot, en cours de réalisation à Salé, Rabat, Casablanca et Marrakech.
    Bachir THIAM
Chargement...
X